tag:blogger.com,1999:blog-12594499655982943512024-02-07T04:06:06.185-08:00Ramblings of an adulescent.C'est l'histoire d'une meuf qui ne savait écrire que quand elle est triste. Sauf que là, elle est heureuse.Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.comBlogger224125tag:blogger.com,1999:blog-1259449965598294351.post-45900034548474688842024-01-07T09:29:00.000-08:002024-01-07T09:29:57.510-08:00Dans la file de la friterie<p> Samedi soir une scène tout droit sortie d'un court-métrage a pris place devant mes yeux dans la file de la friterie.</p><p><br /></p><p>J'avais pas mis mes écouteurs, je regardais mon chien du coin de l'oeil pour qu'il n'aille pas chaparder une frite, et j'écoutais autour de moi voir s'il y avait quelque chose d'intéressant à se mettre dans l'oreille.</p><p>Devant moi un couple de jeunes anglais qui réfléchissaient à quelle sauce prendre.</p><p>"Andalouse?"</p><p>Moi j'allais prendre samouraï.</p><p>La fille se tourne vers son mec et lui sort une phrase construite au fur et à mesure qu'elle réfléchissait</p><p><i><b>"You know, how when people are kids, they want to become things...things they don't...they end up doing other things."</b></i></p><p><i>(tu sais, quand les gens sont enfants, iels veulent devenir quelque chose...quelque choses qu'iels ne...iels finissent par faire autre chose)</i></p><p>Leurs visages étaient éclairés par les néons de la friterie, mon chien essayait de regarder dans le sac de course du mec adossé au mur qui portait une écharpe de l'Union de Saint-Gilles et mon cerveau a trouvé ce moment mi poétique mi cinématographique et 100% réel.</p><p>Je pense que son mec ne comprenait pas trop où elle voulait en venir. Je me suis mordue la langue pour ne pas "faire un Dimitri" (si vous connaissez mon papa/si des gens lisent encore ici, vous savez) et je ne me suis pas immiscée dans sa reflexion mais elle avait raison et je comprenais ce qu'elle voulait dire et je comprenais son regard dans la vague de la personne qui se demande "mais qu'est-ce que c'est être adulte ne sommes nous pas en fait des enfants sur les épaules les uns des autres dans un grand manteau?" (ou 3 ratons laveurs, si tu me lis je t'aime).</p><p><br /></p><p>Quand j'étais petite je voulais être maman. C'était écrit, dans mon carnet rose barbie, avec l'écriture tremblotante de mes cinq ans. "Quand je serai grande, je serai: ....maman..."</p><p>Couleur préférée: "Rose pale"</p><p>Flash forward, 31 ans le mois prochain, co-mère d'un chien avec mon amoureuse et mère en intérim pendant 5 minutes pour copines en crise existentielle qui me demandent les mêmes conseils qu'à l'adolescence.</p><p>Puis j'ai voulu être archéologue. J'ai fini par étudier ça par curiosité plus qu'autre chose et par en avoir marre et finir quand même, à bout de nerfs, le cerveau cramé par l'académique.</p><p>Et puis rock star. Ma guitare électrique prenait la poussière chez ma mère. Elle prend maintenant la poussière dans mon salon (si tu me lis, laisse la guitare je te JURE je vais en faire j'ai juste pas dit quand je t'aime merci).</p><p>Et puis à partir de la fin de l'université faire et être se sont mélangés dans mon cerveau et se sont à nouveau séparés et je ne suis pas ce que je fais et je ne fais pas ce que je suis.</p><p><br /></p><p>Faire et être c'est pas la même chose.</p><p><br /></p><p>J'espère que je vais recommencer à écrire souvent. Mon cerveau ne promet pas.</p>Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259449965598294351.post-70884095533294532402023-04-03T12:15:00.002-07:002023-04-03T12:15:48.846-07:00Ah oui il faut un titre<p style="text-align: justify;"> J'ai dit à mon psy "Je vais tellement bien que je n'ai plus peur d'aller mal".</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Comme si toutes les facettes de mon être avaient le temps de s'exprimer, aucune n'est muette, tout le monde parle chacun à son tour à quelques nanosecondes de différence, certaines voix se couvrent l'une l'autre un certain laps de temps mais tout le monde est là. Personne n'est dans sa grotte, personne n'a bousculé les autres pour prendre le devant.</p><p style="text-align: justify;">Avec le recul je sais pas trop ce qu'était l'élément déclencheur de tout de chamboulement, heureusement comme toujours y'avait du beau dedans (surtout toi, tu vas le lire je le sais et je vois déjà ta petite moue), peut-être que c'était saturne peut-être que c'était la fin de ma vingtaine tombée dans le gouffre du covid peut-être que c'était tout qui bougeait très fort partout après deux années sur pause. En tout cas beaucoup de quilles sont tombées par terre, certaines vont rester au sol parce qu'elles n'ont plus d'utilité et d'autres vont pousser comme des fleurs.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Bref je vais très bien je vais même très bien et je pense que c'est important que je l'écrive même si ça ne va pas rester à postérité parce qu'un jour tout va disparaître, et tous les mots du monde aussi.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Mais c'est assez réconfortant je trouve.</p>Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259449965598294351.post-59429224550965133042022-09-25T07:22:00.001-07:002022-09-25T07:22:06.344-07:00Un canette de vers de terre<p style="text-align: justify;"> En anglais y'a une expression "opened a can of worms" et je sais pas quel est son équivalent francophone because i am so bilingue mais en gros ça veut dire qu'on a ouvert un pot/ une canette de vers de terre et qu'ya pas moyen de le refermer.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Alors je suis pas sûre d'avoir envie de refermer le pot. Je crois que je préfèrerais créer du vermicompost. Mais il se trouve que depuis mercredi, suite à une séance psy, y'a plein de vers de terre anxieux qui sont en train de gigoter. Alors c'est ok, ça arrive, mais j'ai l'impression que là elle a fouillé dans mon cerveau et elle a rien refermé et c'est moi qui dois le faire. Sauf que je lui ai demandé des outils et elle m'en a pas donné. Ca fait un certain temps que cette thérapie est devenue plus conversationelle qu'autre chose mais j'ai l'impression qu'elle n'est plus neutre, elle me connaît presque trop. Je veux pas entendre des "ah oui c'est vrai que tu fais beaucoup ça, faut éviter" oui ok super mais donne moi une boîte à outils stp.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Bref j'ai donc pris la décision de changer de psy. Ca fait un peu peur c'est comme se dire qu'on sort d'une amitié mais qu'on sait pas trop comment dire à notre ami.e qu'en fait ça le fait plus et qu'on veut se trouver d'autres potes. Mais en attendant, je vais pas rester avec tous mes vers de terre là comme ça, ça va pas hein. Je fais mes tites méditations j'inspire un deux trois quatre je retiens un deux trois quatre cinq six sept j'expire un deux trois quatre cinq six sept huit, pensée intrusive in, pensée intrusive out, le reste de la journée se passe, pensée intrusive dans le bus, pensée intrusive sort du bus, le temps passe, pensée intrusive dans la cuisine, je bois une gorgée d'eau, pensée intrusive out. Alors ça va je me démerde je prends note des pensées, qu'est-ce qu'elles sont? Ah oui des pensées. Pas la vérité. Ok ça va. Mais j'aimerais quand même bien qu'elles viennent me visiter moins souvent, c'est même pas les vacances en plus, elles font quoi elles posent un jour de congé?</p><p style="text-align: justify;">Qu'est ce que je vais faire de ce compost après? De très belles choses en tout cas.</p>Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259449965598294351.post-28285875735930801002022-09-13T08:03:00.003-07:002022-09-13T08:03:43.508-07:00Faire et être.<p style="text-align: justify;"> "Tu vas beaucoup faire. Et tu vas beaucoup être."</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Ptet que je m'adressais un peu à moi-même aussi. Puis dans toutes les facettes de ma personne y'a de l'anxiété sociale en fond sonore une semaine avant la fête, et moi qui danse style contemporain sur du florence and the machine après avoir vu une perf surprise de ma meuf que j'a regardée avec un mix du loup de tex avery et l'émoji étoile dans les yeux, et moi en train de nettoyer le sol à l'eau le lendemain. Tout comme y'a moi qui cherche du taff et moi qui vais trouver un jour et moi qui apprend que ça ne me définit pas, y'a moi anxieuse des fois à imaginer des choses affreuses qui n'arrivent même pas et des fois je le suis pas et ça ne me définit pas.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p></p><div style="text-align: justify;">Tu fais quoi dans la vie? Je fais et je suis et je fais beaucoup de choses et j'en suis plein encore.</div><div style="text-align: justify;">Je suis une amoureuse une amie une podcastrice une poète une fille de une soeur une pote une meuf qui parle beaucoup une meuf qui écoute une meuf qui a peur de tout une meuf qui a peur de rien une meuf qui vit beaucoup.</div><p></p>Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259449965598294351.post-12820997668066422662022-08-29T11:42:00.002-07:002022-08-29T11:42:57.879-07:00Nuage pressé<p style="text-align: justify;"> Je sais pas comment résumer deux mois en quelques paragraphes, je sais pas trop pourquoi j'écris, je suppose que c'est pour moi, puis un peu pour traduire mon cerveau à celleux qui auraient envie de me lire.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Je sens que je suis à un tournant mais y'a un peu de brouillard on dirait. Et je crois que je suis responsable d'une partie du brouillard, ou bien c'est juste que je veux pas mettre mes lunettes et après je gromèle en disant "roh je vois rien". Je pense que c'est ça.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p></p><div style="text-align: justify;">J'suis sensible aux chamboulements, je suis une espèce de petite balle magique, je pense. Elle bouge et après aaaaaaaa elle est catastrophée et elle fait des bonds alors que y'a vraiment pas de quoi.</div><div style="text-align: justify;">Jsuis une cocotte minute qui crée sa pression toute seule alors que personne ne lui a rien demandé. J'aimerais être plus stable émotionnellement. C'est beau les émotions hein, c'est important, mais les sautes d'humeur c'est fatiguant pour moi et pour les personnes qui les subissent. </div><p></p><p style="text-align: justify;">Je sais pas exactement quelle version de moi je suis pour le moment mais on dirait qu'il y a la version de moi plus complète quelque part derrière, derrière de l'argile à briser, ou une couche à nettoyer je sais pas. J'accepte toutes mes facettes mais je suis pas d'accord que ce soit la râleuse qui vienne tout le temps faire la conductrice (en plus je sais pas conduire, même une autotamponneuse je la conduis mal).</p><p style="text-align: justify;">Récemment j'ai pas mal de remises en question de comment je suis, comment je communique, comment je me comporte et ça fait pas mal d'infos à processer alors parfois ça active des alertes dans mon cerveau qui crient "ça passera jamaaaaaaais" "t'es une mauvaise persoooooonne" "on va t'abandonneeeeeeer" alors que c'est pas vrai cerveau, merci pour ton opinion mais là elle n'est pas utile au processus.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Je sais que personne n'est un petit soleil tous les jours, et je calcule mon baromètre aux crises d'anxiété et quand j'en fais rarement je me dis que tout est réglé mais AHA! Y'a pas que l'anxiété dans mon cerveau et des fois il se trouve que ma mauvaise humeur ou le fait que je suis désagréable ça n'y est pas lié, je peux prendre mes compléments alimentaires aux plantes, ça va rien y changer ce coup ci, je suis juste désagréable et de mauvaise humeur trop souvent et c'est mon humeur à régler et c'est pas à autres d'en subir les changements.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Voilà 29 ans et demi avec des râleries digne d'un.e enfant qui a pas fait sa sieste mais bon, au moins on me l'a fait conscientiser (merci je t'aime) et du coup maintenant à moi de prendre ça en main. Sans faire la cocotte minute ou la balle magique. Ca fait beaucoup de choses à process et je me sens un peu comme un nuage pressé qui est mis sur l'étendoir à sécher parce qu'il a libéré toute sa grise pluie et il veut redevenir gris par automatisme mais en fait il peut pas être que gris donc là il réfléchit un peu. <br /><br />Moi et mes métaphores hein.</p><p><br /></p><p><br /></p>Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259449965598294351.post-15585612197776479842022-06-24T14:36:00.001-07:002022-06-24T14:36:31.145-07:00Grandir, encore<p> Tout à l'heure pour me motiver à aller au festival j'ai fait un crochet par chez Quentin, comme il y a cinq ans.</p><p>J'ai de nouveau les cheveux courts, ils ont toujours leurs casquettes et leur dégaine de pseudo skaters, on crie toujours fort dans la fosse en dansant sur du rap, et en rentrant chez moi par la suite j'ai pensé à tout le chemin que j'ai parcouru du point A au point B, même lieu, 5 ans plus tard.</p><p>Y'a 5 ans j'entamais mon premier été de galères sentimentales, se casser la gueule c'est la voie express vers la sagesse mais moi j'ai mis du temps à comprendre le détail qui clochait (au revoir l'hétérosexualité), je buvais des bières spéciales entre deux bédos, j'étais à l'anniversaire d'un pote après le festival et je suis rentrée à pieds à 4h du matin.</p><p><br /></p><p>Aujourd'hui j'avais mal au dos, j'ai les tempes qui deviennent doucement mais sûrement argentées, j'envoyais quelques messages à la femme que je veux épouser et à qui je veux fabriquer des croissants artisanaux et des tasses moi-même, j'étais entourée de deux meufs avec qui j'ai un projet extraordinaire, j'ai bu que du soft et de l'eau, et je suis rentrée peu après le coucher du soleil, parce que je sentais que j'étais pas d"humeur à rester.</p><p><br /></p><p>J'adore grandir. Ca fait mal au dos. Mais c'est super.</p>Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259449965598294351.post-13879467353014303962022-05-16T13:31:00.000-07:002022-05-16T13:31:32.550-07:00Sous le vent<p> Dimanche soir j'ai clôturé un week end que j'ai mis dans ma liste mentale des moments merveilleux (qui sont vraiment nombreux, dites donc) par un concert de Pomme et Safia Nolin dans une église.</p><p>Pendant qu'elles accordaient leurs guitares et que le son flottait du métallique au grâcieux je me suis rendue compte que pendant longtemps j'étais en train d'accorder mes instruments, mais que je savais pas trop vers quoi j'allais. Et qu'avant de jouer mélodieusement faut un peu se chercher, et que c'est normal et pas grave. Que des fois encore j'aurai l'impression d'accorder les sons et que c'est pas grave. </p><p>Que des fois mes émotions vont encore déborder et que je peux les maîtriser tout en les laissant exister. Que c'est pas parce que je rationalise mes moments anxieux que je dois arrêter de me laisser ressentir les choses.</p><p>Le soleil passait à travers les vitraux, j'étais entourée de mes amies les plus proches et de mon amoureuse, Pomme et Safia chantaient sous le vent, l'espace temps n'existait plus vraiment et toutes les Meredith de toutes les époques étaient assises dans cette nef et se tenaient la main, fort.</p><p><br /></p><p>Y'a quelques années j'aurais jamais cru avoir la vie que j'ai maintenant. Je l'imaginais même pas dans le champ des possibles. Et pourtant j'étais là, dans cette église. Et Pomme et Safia chantaient sous le vent.</p><p>Et j'ai pleuré, un peu.</p><p><br /></p><p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/a2_ss9y-VjE" width="320" youtube-src-id="a2_ss9y-VjE"></iframe></div><br /><p><br /></p>Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259449965598294351.post-73002282656363469862022-04-06T12:53:00.000-07:002022-04-06T12:53:06.862-07:00Nuit: tombante<div>Pluie: fine</div><div>Frites: croustillantes</div><div>Tram: dans 10 minutes</div><div>Niaiserie: exponentielle </div><div>Agenda: rempli</div><div><br></div><div>Je marche sous cette pluie avec des frites dans mon sac, le coeur qui danse toujours en fond sonore avec le chant des oiseaux qui battent des ailes comme ses cils sur lequels elle met du mascara assise sur le rebord de la baignoire le matin (longue phrase descriptive, honoré de balzac who), je saute dans le tram, mes quartiers préférés de Bruxelles défilent et vont me mener chez moi, le chez moi fouillis mais mignon, un peu comme moi je suppose, dans les rues y'a des gens qui sourient et qui pensent au printemps. Je pense aux belles choses de maintenant d'hier de demain au lieu de laisser mon cerveau faire des images hollywoodiennes dramatic tragico irréalistes, l'anxiété et moi maintenant on se fait plus souvent des signes de tête polis que de se battre au corps à corps et je crois que c'est mieux comme ça.</div><div><br></div><div><br></div>Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259449965598294351.post-35739134270791012022-03-06T12:56:00.001-08:002022-03-06T12:56:58.298-08:00Arrête de râlerJe me mets trop la pression. J'ai peur d'être anxieuse et je provoque l'anxiété. A force de crier au loup il arrive. Et il est de mauvaise humeur. Et il la crache à travers mes doigts qui écrivent des messages râleurs, ma bouche impatiente et mes yeux qui se mouillent encore plus vite que d'habitude.<div>Face à moi une amoureuse et des amies que mon cerveau anxieux a peur de décevoir. </div><div>Les scénario catastrophe ne deviennent pas réels et pourtant une partie de mon cerveau est sur le qui vive comme un petit animal qui a peur de tout. </div><div><br></div><div>Je sors de ma tête et j'essaie de faire plus attention à ce qui est vrai.</div><div><br></div><div>Les chorégraphies sous les reflets d'une boule disco dans un salon festif. Les rires dans la soleil d'hiver qui se mue en printanier. Ses câlins et son parfum. Mes blagues lancées depuis la banquette arrière de la voiture. Les verres de vin un peu hors de prix un dimanche soir. Les odeurs les bruits les goûts les sensations. L'amour aussi. Il est très vrai lui.</div>Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259449965598294351.post-65607607435659703272022-02-21T00:40:00.001-08:002022-02-21T00:40:47.428-08:00Le futur qui n'existe pas.<span ;="">Dans ma tête parfois il n'y a aucun conditionnel. Juste du présent très négatif qui devient un futur très agressif.</span>
<br><br><span ;="">Je suis nulle et tout le monde va me détester.</span><br>
<span ;="">Je suis une horrible personne et tout le monde va m'abandonner.</span>
<br><br><span ;="">Mais ce présent il est faussé par un futur qui n'existe pas.</span>
<br><br><span ;="">Ce qui existe et éclipse petit à petit le futur qui devient présent, c'est moi.</span>
<br><br><span ;="">Moi qui danse sur n'importe quoi avec le même enthousiasme, moi qui fait des blagues sur le palier avec des inconnu.e.s comme si je les connaissais, moi dans le salon à 4h du matin en train de faire un papillon en papier.</span>
<br><br><span ;="">Et ce qui existe très fort, c'est elle.</span><br>
<span ;="">Sa main dans la mienne.</span><br>
<span ;="">Tous les temps du monde qui se mélangent.</span><br>
<span ;="">Avec un futur qui existe. </span><!--/data/user/0/com.samsung.android.app.notes/files/clipdata/clipdata_bodytext_220221_094023_234.sdocx-->Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259449965598294351.post-79809419462426521522022-01-11T05:00:00.001-08:002022-01-11T05:00:34.280-08:00L'équilibre<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/yNG3N6FY7JY" width="320" youtube-src-id="yNG3N6FY7JY"></iframe></div><br /><p></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">J'ai eu un petit reboot au matin du 1er janvier.</p><p style="text-align: justify;">Une discussion nécessaire au sujet un éloignement amical que j'ai laissé se creuser malgré moi.</p><p style="text-align: justify;">Parce que j'ai préféré cacher mon coeur qui bat, par habitude. Parce qu'avant ça se passait toujours mal. Réflexe d'un membre fantôme qui n'existe plus. Les larmes ont coulé mais elles ont hydraté notre amitié (toujours dans la métaphore qui percute n'est-ce pas).</p><p style="text-align: justify;">Y'a des nouvelles données dans ma vie, et ça m'a demandé un petit ajustement, qu'en fait je réajuste encore. En avançant tous les jours avec le chant des oiseaux dans la forêt de mon cerveau.</p><p style="text-align: justify;">Puis après j'ai eu une crise d'appendicite foudroyante qui a chamboulé pas mal de chose et engendré l'existence d'un groupchat mêlant mes parents, mes potes et ma copine, en voilà un bel équilibre.</p><p style="text-align: justify;">En équilibre ma main dans la sienne (ou les deux, par dessus la table, comme les gens cliché au restaurant, par dessus nos ordinateurs), puis des jours seules, ma propre main dans la mienne, pour avoir le temps de se manquer (je sais que tu vas lire, et je te fais un bisou sur ton nez), le temps de toujours me connaître, d'être une femme forte et indépendante, qui a sa vie et ses projets, mais qui fait quand même des playlists à en faire pâlir Emily Dickinson.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Tout garde une aura d'aventure. Les histoires que je me suis racontée pendant 5 ans étaient fausses. Je ne suis pas impossible à aimer, romantiquement ou non, je ne suis pas plate et beige, je peux communiquer mes émotions, je sais faire des choses par moi-même, et ma niaiserie ne m'empêche pas d'être une personne à part entière.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Ca va être très bien. C'est déjà très bien. Ca l'a toujours été, même quand le terreau autour de moi était si sombre que je ne comprenais pas qu'il serait fertile.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><br /></p>Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259449965598294351.post-40613214895637975552021-12-12T12:29:00.005-08:002021-12-12T12:37:44.985-08:00Obv(iou)s<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/lxMhq8mNu1U" width="320" youtube-src-id="lxMhq8mNu1U"></iframe></div><br /><p><br /></p><p style="text-align: justify;">Ce matin j'ai pleuré. De joie. De joie niaise.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Elle regardait son téléphone, elle cherchait comment nommer notre tricount, et, sur son baffle, elle avait mis une playlist que j'avais faite en pensant à elle. </p><p style="text-align: justify;">L'intro familière d'obvs de Jamie XX s'est lancée, et tout d'un coup c'était presque trop d'évidence pour mon petit coeur.</p><p style="text-align: justify;">Ce morceau ça fait des années que je l'écoute et qu'il me fait penser au sentiment amoureux mais il n'a jamais été la bande son de quelqu'un. Il ne collait à personne. J'ai enfoui ma tête sous la couette. Elle a ri et l'a soulevée. "Mais, tu pleures?"</p><p style="text-align: justify;">De plénitude oui. De calme après des tempêtes dans des verres d'eau. Je pleure parce que toutes les relations, aussi courtes furent-elles, dans lesquelles j'ai été me demandaient énormément d'efforts, que je faisais sans me questionner parce que je pensais que c'était sensé fonctionner ainsi. Je pleure parce que ça fait cinq ans que je ne faisais que courir après des gens qui voulaient pas de moi, que j'ai appris péniblement parfois à me donner plus d'amour à moi-même. Je pleure parce qu'après ce long travail, douloureux, j'ai réussi à comprendre que je me suffis et qu'un jour quelqu'un arriverait comme une cerise sur le gâteau. Sans grand bruit, sans fracas, sans quiproquo, sans discussions interminables sur "qu'est ce qu'on est", sans tempête dans un verre d'eau.</p><p style="text-align: justify;">Je pleure parce que là, tout d'un coup , un dimanche matin, la chanson colle à quelqu'un.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Obvious.</p>Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259449965598294351.post-34694544375638477842021-11-29T13:23:00.000-08:002021-11-29T13:23:15.911-08:00Raclette<p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/G01kUhK6JLE" width="320" youtube-src-id="G01kUhK6JLE"></iframe></div><br /><p><br /></p><p><br /></p><p>Picture this: Y'a trois semaines je pleurais chez mon ex en lui disant que personne n'allait plus jamais avoir des sentiments réciproques envers moi.</p><p><br /></p><p>And now picture this: Hier soir j'étais de nouveau chez lui, autour de la table avec plein de gens que j'aime énormément, et je tenais la main de quelqu'un. Et elle me tenait la main aussi. </p><p><br /></p><p><br /></p><p>Je sais pas quoi dire de plus.</p><p>Quand elle me tient la main elle fait le truc du pouce.</p><p>On se tient la main quand on dort.</p><p>Et elle fait le truc du pouce.</p>Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259449965598294351.post-81082580339613018682021-11-08T01:14:00.001-08:002021-11-08T06:12:42.183-08:00lettre à un futur amour part 5Alors picture this:<div><br></div><div>Hier soir j'ai été pleurer chez mon ex et je lui ai parlé de toi. Enfin l'idée de toi. Je sais toujours pas qui t'es. Qu'est ce que tu fous d'ailleurs. Est ce que tu appartiens au passé et pas au futur? Est ce que tu es déjà venu.e faire un petit tour dans ma vie et maintenant c'est fini y'a plus qu'une étendue d'amour platonique? J'ai allumé mon ipod en pensant à toi, en me demandant où tu es et y'a come to me d'åtna qui s'est mis en aléatoire.</div><div>L'univers rigole bien je crois. Il me regarde en se disant que je suis naïve ou que sais-je. Je sais que j'ai encore des leçons à apprendre et que c'est pour ça que t'es pas là. Ou alors tu l'as été mais vu que j'étais pas prête ça n'a pas marché.</div><div><br></div><div>T'es où putain il fait froid.</div>Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259449965598294351.post-27044536392023536982021-11-03T05:16:00.001-07:002021-11-03T05:16:42.022-07:00Pas d' heure pour la tristesse.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/P3Xx_vF5n3s" width="320" youtube-src-id="P3Xx_vF5n3s"></iframe></div><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"> La tristesse est entrée par la porte de ma chambre vers 11h30 ce matin.</p><p style="text-align: justify;">C'est ma faute j'avais pas fermé la porte. Puis naïvement je pensais encore que la tristesse vient la nuit parce que le soleil lui fait pleurer les yeux, et que par vengeance elle veut s'installer dans les miens.</p><p style="text-align: justify;">Tout d'un coup le nuage blanc qui flottait au dessus de ma tête depuis deux semaines s'est gonflé d'eau et est tombé à mes pieds.</p><p style="text-align: justify;">Je suis en train de me remettre dans une situation qui va être complexe à naviguer. On prend des gens différents et on recommence. J'ai beau réagir plus vite qu'avant, je continue à aller vers des personnes qui me disent clairement qu'on n'est pas dans le même futur. Et moi j'hoche la tête et je suis vraiment prête à être autre chose et puis le long de la route le costume que j'avais fabriqué pour l'occasion tombe et je me trouve vulnérable en plein chemin, et la personne continue sans moi. Ou en tout cas pas avec moi.</p><p style="text-align: justify;">Et deux fois la même situation en quelques mois c'est un peu beaucoup pour quelqu'un qui navigue tout en ne sachant pas vraiment lire une carte. Je peux naviguer une mer à la fois. Mais pas deux. Je crois qu'il va falloir que je parle avec celle qui a soufflé ce petit nuage blanc en direction de ma tête. Ou alors elle n'a rien fait du tout et c'est moi qui suis convaincue qu'elle a créé ce petit nuage.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Je réagis plus vite qu'avant mais y'a pas d'heure pour la tristesse.</p>Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259449965598294351.post-28256937631433625742021-10-24T11:25:00.003-07:002021-10-24T11:25:49.261-07:00La montagne et la mer<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/Vh9FfmMN-ik" width="320" youtube-src-id="Vh9FfmMN-ik"></iframe></div><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">"Si tu pouvais regarder par la fenêtre et avoir n'importe quelle vue, ce serait quoi?"</p><p style="text-align: justify;">J'ai même pas réfléchi et j'ai répondu à ma grand-mère que je voudrais voir la montagne. Être dans la montagne. En faire partie, comme un caillou. Le petit caillou de compagnie de la montagne.</p><p style="text-align: justify;">Elle a dit qu'elle voudrait voir la mer par sa fenêtre. </p><p style="text-align: justify;">Elle m'a dit que je réfléchis trop à mes sentiments. Elle m'a dit qu'elle me verrait bien avec une fille "féminine, un peu comme toi." Elle m'a fait à manger et m'a parlé de son psy qui lui a dit "C'est une autre vie maintenant. Et qu'est-ce que vous allez en faire?"</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Qu'est ce que je vais en faire, de la mienne, là maintenant?</p><p style="text-align: justify;">Les mots de la bouche des gens que j'aime, ceux de ma psy, des astres et des cartes de tarot me disent que j'ai fait un long chemin. Je sais qu'il n'est pas fini et maintenant je sais qu'il n'a pas de fin, enfin, pas de but précis mon chemin. Avant je voulais qu'au bout du chemin il y ait quelqu'un qui m'aime romantiquement. Mais en fait mes besoins d'amour (bonjour Lorie) sont déjà comblés. Moi j'ai un squad qui pétille, qui marche au ralenti en arrivant en soirée, j'ai plein d'amour dans mes poches, qu'on m'a glissé dedans ou que j'ai moi-même laissé traîner là. Le froid s'installe mais le soleil est toujours là pour embrasser mes paupières. Je m'attache de façon anxieuse à des gens qui évitent l'attachement. Je me raconte des petites mythologies dont j'espère changer la fin quand ces personnes changeront d'avis. Mais j'ai plus trop envie de me raconter des histoires en espérant changer la fin de la toute première. Des gens vont encore m'abandonner. Et c'est pas grave.</p><p style="text-align: justify;">Les gens sont des petites vagues et laissent quelque chose dans l'écume. Y'aura toujours les montagnes, y'aura toujours les vagues, y'aura toujours les baisers du soleil sur mes paupières.</p>Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259449965598294351.post-51236868288783630432021-10-17T12:08:00.003-07:002021-10-17T12:08:59.052-07:00Un an pile.<p style="text-align: justify;"><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/iAbnEUA0wpA" width="320" youtube-src-id="iAbnEUA0wpA"></iframe></div><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Il y a un an pile, le dimanche en fin d'après-midi je suis arrivée en larmes chez mes parents, parce que mon petit coeur venait d'être brisé (à 95% par moi-même).</p><p style="text-align: justify;">Ce matin j'ai somnolé, joui, fait des pancakes pour moi et quelqu'un, tout comme il y a un an, mais pas avec la même personne, et pas dans le même état d'esprit.</p><p style="text-align: justify;">Puis j'ai été frapper à la porte de chez mes parents. Mon papa m'a ouvert la porte, encore en pyjama, et est retourné se coucher. Ma soeur et sa maman étaient dans la salle de bain, j'ai été m'allonger sur le lit parental entre mon père et le chat endormi, et je lui ai débriefé mon week-end en une seule phrase.</p><p style="text-align: justify;">"J'ai dormi avec un garçon cette nuit. C'était sympa mais...Je crois que je préfère les filles, en fait." (en vrai je voulais dire que je préfère coucher avec des personnes à vulve parce que genre =/= appareil génital mais j'y vais mollo dans l'éducation de mes parents, là ils sont en train d'apprendre les pronoms neutres)</p><p style="text-align: justify;">Ma soeur nous a rejoints et nous a raconté des sottises qui ont secoué nos corps de rires, puis ma belle-mère est venue se percher sur le bord du lit. Quand je pense qu'il y a un an je pleurais sans pouvoir m'arrêter. </p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Quand je pense que vendredi soir je dansais seule dans un salon avec une fille aux mains aussi douces que son sourire, que samedi j'ai passé la nuit dans les bras d'un ancien amant, et que là, seule dans mon salon, mon salon à moi de mon appartement, mon vrai de vrai où je vis seule, j'ai l'impression que l'Univers a encore fait un de ses tours de passe passe. J'ai pas regardé pendant un moment, j'ai perdu le jeu de vue, et hop. Transformation.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">En un claquement de doigts, à chaque fois. Je regarde, je regarde pas. Et hop. Transformation.</p>Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259449965598294351.post-24603886914243831282021-10-10T12:42:00.001-07:002021-10-10T12:47:28.793-07:00La vie est un bain.<p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/OOgpT5rEKIU" width="320" youtube-src-id="OOgpT5rEKIU"></iframe></div><br /><p><br /></p><p><br /></p><p> Je viens de prendre un bain. J'ai encore mis trop de mousse. La vapeur a nettoyé les embouteillages de mon cerveau, les chemins et connexions se sont désencombrés, et tout est sorti par le siphon quand le bain est devenu tiède.</p><p>J'ai un peu envie de prendre un bain avec une certaine personne mais c'est pas une bonne idée, alors j'attends que ça passe. Les bains seule c'est bien. Je peux réfléchir à voix haute, ne pas me soucier de la température, du temps passé, de la position dans laquelle je suis. Mais mon bain est tellement grand, je m'assieds dans un coin et y'a de la place pour quelqu'un d'autre. J'ai envie de prendre un bain avec mes amies. Parce qu'en fait maintenant la nudité je m'en fous, grâce à un bain de minuit en italie. J'ai envie de faire couler un bain pour les gens que j'aime qui en ont besoin et m'asseoir sur le rebord juste pour parler.</p><p>Quand j'étais petite je prenais des bains avec ma maman. On prenait aussi mes jouets dedans. Quand je le prenais seule chez ma grand-mère elle s'asseyait sur la toilette et on rigolait tout le long, on inventait des chansons. Mon autre grand-mère me rinçait les cheveux avec un petit arrosoir en plastique, tout en me disant "grandis petite fleur, grandis", tandis que je me levais lentement. Ma soeur m'appelait de la salle de bain en cognant contre le mur pour que je vienne parler avec elle pour que le temps passe plus vite.</p><p>Dans l'eau mon esprit a les idées plus claires. Y'a un tri qui se fait, un nettoyage. En flottant dans la mer, sous la douche, dans un bain, sous la pluie.</p><p><br /></p><p>La vie est un bain.</p><p>Quelqu'un veut venir prendre un bain avec moi?</p><p><br /></p>Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259449965598294351.post-88674994979039779592021-10-03T07:13:00.001-07:002021-10-03T07:13:49.077-07:0028 ans et trois quart de concepts<p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/dIyKy4A4kBU" width="320" youtube-src-id="dIyKy4A4kBU"></iframe></div><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p><p>Concept: Avoir 28 ans.</p><p>Concept: Être en vie.</p><p>Concept: Mettre fin à une relation romantique d'un commun accord, vouloir rester potes, mais encore avoir du désir pour cette personne, parce que non ça ne passe pas en une semaine en fait.</p><p><br /></p><p style="text-align: justify;">48 minutes à pieds de retour sous la pluie, 48 minutes pour réfléchir à ne pas réfléchir. </p><p style="text-align: justify;">Le tram n'est pas passé. </p><p style="text-align: justify;">Parfois le tram ne passe pas même si le panneau l'indique. Mille métaphores cachées derrière le tram absent.</p><p style="text-align: justify;">Un jour les choses seront aussi évidentes qu'écrire un poème, aussi évidentes que mes amours amicales, aussi évidentes que de m'endormir sur le canapé chez mon père.</p><p style="text-align: justify;">Et si elles ne le sont pas c'est qu'elles ne sont pas sensées être. Et ce qui n'est pas évident ne doit pas être forcé.</p><p style="text-align: justify;">C'est aussi simple que ça les choses complexes. Je prends mes pulsions hormonales et je les fous sous mon tapis persan. Tout un réseau de nerfs dans mon corps qui veut des choses que je ne peux pas lui donner, qui va me faire la gueule. Mais on ne donne pas de chocolat à un chien même si le chien en veut. Et on n'agit pas sur son désir pour des gens avec qui on sait que ça marchera pas. Les prises de tête ça fait de beaux poèmes mais j'en ai déjà écrit des centaines.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Concept: être en vie, très fort.</p><p><br /></p><p><br /></p>Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259449965598294351.post-33399858917958642942021-08-22T12:51:00.003-07:002021-08-22T12:51:52.869-07:00Très en/vie<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/UUBAFPIHETA" width="320" youtube-src-id="UUBAFPIHETA"></iframe></div><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"> J'ai l'impression de réapprendre à être en vie.</p><p style="text-align: justify;">J'avais perdu le mode d'emploi, il est tombé quelque part sous le plancher de mon ancienne chambre à l'autre bout de Bruxelles. Je savais plus comment on fait, j'appuyais sur tous les boutons en même temps puis j'ai juste arrêté d'essayer et je me laissais porter par mes instincts les plus obscurs, à vivre mon mythe de la caverne dans mon microcosme. </p><p style="text-align: justify;">Les feuilles tombent des arbres, les fleurs fanent, et moi j'étais en dépression. Je me rends toujours compte des choses comme ça des mois après, jamais au moment même. Comme si je retombais sur un film qui me disait vaguement quelque chose, parce qu'en fait je l'ai vécu.</p><p style="text-align: justify;">Le soleil m'a un peu sortie de ma torpeur, mes proches aussi, mais je sais pas y'a eu un déclic quelque part dans la cage thoracique, celle qui est passée par mille états, j'ai l'impression qu'elle a été en acier, en bois, en verre, en pierre, prête à toutes les adaptations pour contrer tous les chocs possibles.</p><p style="text-align: justify;">J'ai laissé le sel de la mer rentrer dedans, j'ai laissé des mains me toucher, j'ai laissé des rires la faire gonfler, et la mon coeur est tellement rempli qu'il pourrait exploser, mais il se remplira encore à l'infini.</p><p style="text-align: justify;">La liste de certitudes est courte: J'ai 28 ans, trois cicatrices, une vingtaine de cheveux blancs, un grain de beauté mignon sur la paupière, je suis queer, et tout ira bien. Tout ira très bien.</p>Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259449965598294351.post-77312871440506804802021-05-26T13:47:00.003-07:002021-05-26T13:47:28.927-07:00Dedans dehors<div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/BKGnmrJC1Yc" width="320" youtube-src-id="BKGnmrJC1Yc"></iframe></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Aujourd'hui par hasard j'ai été faire du yoga.</div><div><div style="text-align: justify;">Et entre deux inspirations, la tête à l'envers, il s'est passé quelque chose.</div><div style="text-align: justify;">Je me suis subitement vue de l'extérieur et j'ai débloqué le sentiment que j'avais sur le bout du coeur depuis des semaines.</div><div><div style="text-align: justify;">Je suis en dehors du monde tout en étant dedans. J'ai l'impression de ne plus être le personnage principal que j'étais. Je suis toujours la protagoniste de ma vie mais j'ai un autre rôle dans le monde, ou en tout cas c'est une autre facette, jusqu'ici très cachée, qui est sortie de sa torpeur pour prendre un peu le dessus. Je ne suis plus que la bouche je suis aussi l'oreille, je ne suis plus la main nerveuse je suis aussi les veines qui la font vivre. Je suis intérieure pour mieux être extérieure. Je creuse et je façonne.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">J'ai toujours eu des introspections très publiques. Je passais plus de temps à dire que j'étais en introspection qu'à réellement l'être. Je parlais. Je questionnais des relations. Je parlais. Je questionnais mon rapport aux hommes. Je parlais. Je questionnais mon anxiété. Je ne sais pas dire ce que je suis en train d'introspecter, mais en tout cas je suis certaine d'être en train de le faire.</div></div></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Et là je regarde les autres protagonistes vivre, et je vis parmi eux. Il existent avec fracas, d'autres sont plus silencieux. Certains sont assis et d'autres dansent, certains sautent à pieds joints dans le chaos, d'autres me racontent des histoires. Et moi j'observe et j'écoute depuis mon intérieur. Et peut-être que cette fois-ci je ressortirai différemment. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div><br /></div>Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259449965598294351.post-50981262195799125062021-05-09T12:58:00.002-07:002021-05-09T12:58:27.978-07:00Un rencard géant.<p><br /></p><p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/uF3reVVUbio" width="320" youtube-src-id="uF3reVVUbio"></iframe></div><br /><p><br /></p><p><br /></p><p style="text-align: justify;">J'ai reçu un message d'Asma qui me disait "Je vais en terrasse, viens"</p><p style="text-align: justify;">J'ai enfilé ma veste en jeans, celle des beaux jours, j'ai dévalé les escaliers et j'ai traversé une partie de Saint Gilles à pieds.</p><p style="text-align: justify;">Mon coeur battait comme si j'avais un rencard avec un.e crush de longue date. Je me faufilais sur les trottoirs sur lesquels des terrasses avaient poussé comme des fleurs du jour au lendemain. </p><p style="text-align: justify;">Je croisais des regards inconnus et ils me faisaient des effets de peintures au musée. Tous ces visages étaient beaux, l'atmosphère était onirique. </p><p style="text-align: justify;">J'avais oublié qu'on était plus d'un million dans cette ville, j'avais oublié que les visages ne s'arrêtaient pas aux yeux. J'avais oublié les bruits de chaises métalliques, le brouhaha de fond, mon coeur qui palpite face à de la nouveauté, les atomes exaltés par la spontanéité.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Putain on est un million, putain je suis vivante, putain.</p>Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259449965598294351.post-46708390712188026992021-05-02T13:03:00.001-07:002021-05-02T13:03:04.195-07:00Corps<p style="text-align: justify;"> Des fois j'arrive pas à habiter mon corps. </p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">J'ai l'impression qu'il est une maison et que quand un changement s'y opère sans m'avoir demandé mon avis, je préfère emménager dehors que dedans. Je sors dans le jardin et je dors dans une tente. Et je l'observe et j'arrive pas à comprendre qu'il est à moi. Que je dois être dans la maison, parce que si je suis pas dedans, où est ce que je vais habiter?</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Mais je boude. Je boude quand le papier peint me plait pas, j'ai envie de l'arracher en hurlant. Mais il s'enlève pas. Il m'a pas demandé mon avis il a poussé pendant la nuit comme une jungle silencieuse. Parfois faire un tour en dehors de mon corps ça m'aide à respirer mais après je sais plus rentrer dedans, y'a jamais eu de clé.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Alors de dehors je scrute la maison, je regarde ce que j'aime pas, je la fixe encore, encore, encore, jusqu'à ce que mes yeux fatiguent. Et ma maison elle veut juste que je l'habite. Elle veut que je la décore, elle veut que je m'adapte à ce que je ne peux pas changer. Je crois que je rends ma maison triste parfois. </p>Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259449965598294351.post-62460533931393396912021-04-11T13:44:00.003-07:002021-04-11T13:44:20.238-07:00Passivement active.<p>C'est bon ça suffit. </p><p>I'm done.</p><p>Basta.</p><p>Les déclics se font depuis des années, de mois en mois et de semaine en semaine, et parfois les rouages reculent. </p><p>J'en ai marre d'attendre. Quand je le cherche pas j'attends la gueule ouverte que l'univers m'envoie de l'amour romantique en plein dans les bras, et puis quand j'en ai marre d'être inactive, je suis à l'affut, aux aguets, en chasse presque. Je suis pas vraiment assise mais pas vraiment debout. Je suis pas vraiment active et pas vraiment patiente.</p><p>Et en fait ça me fatigue. J'ai encore des réflexes sur lesquels je dois travailler pour être bien avec moi-même avant d'accueillir plus d'amour dans mes bras, j'ai encore des peurs à creuser, je dois m'asseoir à table en tête à tête avec le rejet et lui dire quelques mots. Puis je crois aussi que le rejet à des choses à me dire.</p><p><br /></p><p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/gE8EbXZ3AWI" width="320" youtube-src-id="gE8EbXZ3AWI"></iframe></div><br /><p><br /></p>Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259449965598294351.post-6291974311557262002021-03-28T11:44:00.005-07:002021-03-28T11:44:53.883-07:00Un peu de vie, beaucoup de rire.<p> Je crois que j'ai réussi à débloquer des choses. </p><p>Adossée au comptoir de la cuisine de mon père, je lui ai dit que plus je grandis moins j'en ai quelque chose à foutre. Pas un manque d'empathie mais j'ai moins peur du regard des gens, et surtout du mien en fait parfois. J'ai simplifié mes buts dans la vie et maintenant j'en ai un seul: être heureuse.</p><p><br /></p><p>Alors oui c'est vaste et flou et vague et utopique mais justement, tout ce qui sera dans la définition de ce but va fluctuer avec moi, grandir, se resserrer, se déplacer, et je suis excitée de partir à l'aventure une fois deux fois mille fois, j'ai hâte de changer d'avis, de revenir sur mes décisions, des les prendre et reprendre trois fois, de me chuchoter des promesses, d'en tenir certaines, d'en oublier d'autres, pour m'en rappeler sous forme d'épiphanie dans ma douche six mois plus tard. Le but est vaste, les moyens sont multiples, j'en aurai une armée, parfois au repos, parfois en guerre et souvent en paix.</p><p><br /></p><p>Ca va être vaste et flou et vague et beau. Et ça l'est déjà.</p>Meredith B.http://www.blogger.com/profile/14425796649195193173noreply@blogger.com0