dimanche 10 juin 2018

De 0 à 100 en deux deux (ou comme le dirait Apo, "en bière time")


Je comprends pas la logique de mon cerveau. Je suis une personne ouverte, nuancée (enfin autant que possible), qui n'a pas peur d'aborder des gens, qui va vers autrui. Et pourtant depuis deux mois j'ai tellement peur de me retrouver comme dans la situation avec celui qui a joué au basket ball avec mon coeur; peur non pas de souffrir, ou d'être triste, mais peur d'être obsessive, de tout analyser, d'attendre que mon téléphone sonne, de même plus regarder les autres qui m'approchent par peur de gâcher les choses avec quelqu'un avec qui je ne suis même pas; que je m'empêche toute forme d'approche. Comme si en adressant la parole à un mec qui me plaît je vais automatiquement me retrouver dans cet engrenage que je déteste, où je m'enlise et je deviens une espèce de poupée en glaise modulable qui s'adapte à ce que je pense que l'autre veut voir. Comme si je prenais ma personnalité de base et que je mettais l'accent sur les morceaux qui plairont sûrement à l'autre et que je glissais le reste sous le tapis. 

Et sous l'auvent de la terrasse du bar, écartées de la foule, l'odeur de la pluie au loin, elle m'a regardée droit dans les yeux et m'a dit que je m'empêchais de draguer de peur de finir par kiffer la personne alors que ça n'engage à rien. Alors elle a regardé par dessus mon épaule, a fixé le garçon que j'observais timidement depuis le début de la soirée, et m'a dit d'une voix ferme "Tu vas aller lui parler".

Alors, j'ai inspiré, j'ai marché d'un pas assuré vers ce garçon que je ne pouvais même pas aborder via quelqu'un que je connais comme je faisais toujours jusque là...
Et j'ai été lui parler.

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