dimanche 20 janvier 2019

Des pyjamas, des mamies et des licornes.

Je veux continuer à cultiver cette vie que je mène, où je trouve enfin le courage de passer un examen que je postposais par anxiété (et que j'ai réussi), où je porte un pantalon de pyjama en habit de jour parce que je le trouve beau, où je fais la chronique horoscope de l'émission radio de mes potes devant des petites mamies enthousiastes, et où je ramène des licornes gonflables dans leur espace de rangement entourée de potes hilares.

C'est des petites choses improbables qui s'associent, c'est des petits bouts de moi qui se construisent.

J'aimerais avoir autant confiance en moi pour tout que pour les jours où je sors en pantalon de pyjama.

dimanche 13 janvier 2019

Les erreurs de timing

Je commence à croire que tous les "pas maintenant", "peut-être un jour" et autres ratés chronologiques m'ont en fait conduite dans un espace temps dans lequel je devais me trouver. Tous les mauvais timings, toutes les choses qui avaient l'air de surgir à un moment malvenu, toutes les erreurs et les petits couacs qui m'ont menée à travers un no man's land où rien n'avait l'air de pousser pour me faire tomber dans les bras d'un autre horaire. Le mien. Avec beaucoup plus de passage. Moins d'attente dans le vide. Et puis maintenant quand il y a des ratés...je les trouve beaux, mes ratés.

dimanche 6 janvier 2019

La zone de confort.






J'ai tellement repoussé les limites de ma zone de confort que je pense que je n'en connais pas encore toutes les limites. Je l'explore comme un pays étranger dont je dessine petit à petit le plan. Mais étrangement je crois que je porte un petit bout de cette zone de confort dans ma poche, et cette sorte de doudou, c'est être seule en fait. Pas seule au sens de solitude mais seul au sens de célibat. J'en ai tellement l'habitude que maintenant que je sens physiquement mon intérêt pour quelqu'un grandir comme une plante grimpante quelque part dans mon estomac, et que je me sens à un possible tournant, je panique un peu.

Je recule dans le confort de mon jardin sauvage et je regarde de loin ce qui se déroule devant moi. Fleurir dans ma zone de confort où j'ai planté des fleurs que j'aimerais encore voir grandir ou ouvrir la porte et aller voir un peu plus loin? Prendre le risque de juste voir la porte se refermer devant moi c'est rien. Il est beau et grand et mystérieux mon jardin, c'en est presque une forêt. J'ai toute ma vie pour l'explorer je ne m'en lasserai jamais. Mais je fais quoi si la porte s'ouvre vraiment. Et qu'en fait je me trouve dans le jardin de quelqu'un d'autre. Et que je fais du mal à ses plantes ou les miennes meurent. 

Et, trêve de métaphore, on fait quoi quand un pote nous plaît mais qu'on sait pas si on lui plait en retour et qu'en fait se faire rejeter c'est le cadet de nos soucis, c'est plutôt l'inverse qui fait peur.
On attend rien et on voit. Ouais. Ouais.

Update: tout roule c'est juste l'hiver et les comédies romantiques qui m'ont fait croire que j'avais besoin de craquer sur quelqu'un. Retour à la normale.

mardi 1 janvier 2019

Le bilan.

Il y a un an je venais de m'avouer que j'étais amoureuse de quelqu'un qui ne m'aimait pas.
Et ça a foutu des coups dans la gueule à mon petit coeur jusqu'en juin, au moins.
Et depuis ça, c'est le printemps perpétuel en moi. Tout bourgeonne, ou presque. 

Une grosse crise existentielle, à deux doigts d'abandonner les études, à tout le temps repousser mes échéances, en auto-sabotage perpétuel (là ça va ça s'est amélioré: un mémoire à écrire et deux examens à passer).

Un coeur brisé en long, en large, en travers, recousu, décousu, détruit, piétiné, replanté, et en pleine forme.

Des nouvelles amitiés sorties de nulle part, des gens qui n'étaient pas trop loin, mais pour qui j'étais pas prête je pense. Des amis famille en quelques mois.

Des projets perso, des projets de boulot, des projets artistiques qui me donnent tous hâte d'être aujourd'hui. Tous les jours, presque.

La leçon la plus importante que j'ai apprise cette année, je pense, c'est que l'approbation et l'amour que je veux qu'on me porte doit venir de moi. Que l'amour de ma vie c'est moi. Et que si je continue comme ça, tous les jours seront fleuris. Même les nuits.

Janvier. En train de faire du gâteau chez les voisins/famille de coeur d'en bas à 22h au lieu d'étudier.

Février. Deux queens absolues qui ont passé au moins deux heures à me dire le soir de mon anniversaire que le mec dont j'étais amoureuse était un caca absolu, et dès qu'il est arrivé j'ai déguerpi lui faire les yeux doux LIVE AND LEARN.
Avril. Une meuf qui loge dans mon coeur (dans le ventricule gauche) depuis environ 0,3 secondes après l'avoir rencontrée. (et elle est pas photogénique donc la voici de dos, croyez moi juste quand je dis qu'elle est belle)

Avril. Un ptit lion et une ptite feuille d'érable qui a été ma collègue et amie et mascotte pendant ses trois mois dans cette ville.


Juin. Quand on m'a donné l'occasion de re fêter mon anniversaire. Mais en n'étant plus amoureuse.

Août. Ma voix de la sagesse qui est maintenant à des milliers de kilomètres de moi.

Octobre. Une de mes nouvelles zinzins au milieu d'un champ de colza un dimanche matin.


Octobre. Aller dans des champs de colza ça fatigue.




Octobre. Celui chez qui je me tape l'incruste pour utiliser son four. Et maintenant il a un écran géant.
Octobre. Mes gens pref sur le retour de mon endroit pref pour aller boire du thé.
Novembre. Une amie perdue de vue qui est pas de retour sur mon chemin par hasard. On va faire de l'art ensemble.



J'ai pas pu mettre tous mes plus beaux moments en photo, parce que ce coup-ci, j'étais trop occupée à les vivre. Plus j'ai de l'amour dans mon coeur, plus j'ai l'impression qu'il y a encore plus de place pour encore plus de belles choses. De l'amour exponentiel.