dimanche 23 septembre 2018

Le centre de l'Univers.

Au centre de l'Univers il y a de l'amour.

Il y a ma bande de potes avec qui on finit toujours par graviter les uns vers les autres, même les jours où on n'a pas prévu de se voir.
Il y a cette fille, qui l'éclair d'un instant était une rivale en amour et maintenant une amie.
Il y a ma petite soeur de huit ans qui me montre sa chorégraphie apprise en cours le plus sérieusement du monde.
Il y a le petit frère d'une meilleure pote qui nous sert des shots d'alcool fort sous la table.  Ma filleule à qui je prépare en vitesse un dessert chocolaté avant de l'envoyer se coucher. Et sa mère qui me dit que c'est toujours chouette de m'avoir avec eux.
Il y a mon amie avec qui l'eau a coulé sous les ponts et les messages bourrés (d'amour) ont recommencé.
Il y a cette copine de trois mois chronologiques mais 10 ans spirituels à qui je refuse de refaire la gueule même deux minutes (de trop).
Il y a  cette comédienne et son projet grand comme son coeur.
Il y a ces architectes qui ont ritualisé mes mardis.
Il y a celle qui fait partie de ma vie qu'elle soit à trois minutes en vélo ou 12h d'avion.

Au centre de l'Univers il y a de l'amour qui croît de façon exponentielle. Et tout gravite autour.

mardi 18 septembre 2018

Pas de thunes plein d'amour.

Margot m'a regardée d'un air intrigué puis m'a demandé à voix basse "mais comment tu fais pour payer ton loyer?"
J'ai souri et j'ai répondu "difficilement".

En ce moment j'ai en permanence des chiffres dans la tête et des prorités qui changent d'ordre toutes les deux minutes.

Les soins pour la peau ou la mémoire ram de mon ordi? Boire un verre avec les potes ou manger?

Les pièces rouges s'accumulent mais le stress reste stable.

Heureusement que j'ai connu pire. Heureusement que rien n'est si grave.
Heureusement qu'on peut faire des contre soirées dans une baignoire.

lundi 10 septembre 2018

To all the boys...



Jaime bien les garçons qui m'embrassent sous la pluie d'été.
J'aime bien ceux qui me tiennent la main au détour d'une rue.
J'aime bien ceux qui prononcent mon prénom comme si c'était une formule magique.
J'aime bien ceux qui enroulent leur bras autour de ma taille comme pour me faire danser.
J'aime bien ceux qui savent où me mordre et où m'embrasser.


Mais j'aime pas quand le soleil se lève et que la spontanéité tombe à nos pieds comme nos vêtements la veille.
J'aime pas quand mon coeur veut pas du tout d'eux ou quand au contraire, il en veut trop et passe le message à mon cerveau qui raye le disque qui répète le même prénom toute la journée.
J'aime pas quand je veux plus les voir du tout parce que le choix de mes hormones de la veille ne me convient pas,  et j'aime pas quand je les cherche dans toutes les foules du monde.

Moi j'préfère les garçons avec qui je peux faire une sieste platonique.
Ceux avec qui je pleure de rire devant un film mal doublé.
Ceux qui prennent mon visage entre leurs mains tandis qu'on se déclare notre amour fraternel.
Ceux qui me font m'asseoir sur le porche d'une maison pour me raconter leurs secrets.
Ceux qui rient sous cape en me regardant en coin pendant que je leur raconte une anecdote.
Ceux qui me paient des verres juste comme ça.
Ceux qui me disent de les prévenir que je suis bien rentrée.


Mes garçons préférés c'est ceux qui attendent rien de moi et vice versa.
Les garçons que je préfère c'est ceux là.

dimanche 2 septembre 2018

And sometimes it doesn't.





Avec mon obsession des cycles et des comparaisons, ce week end, adossée à la palissade du match de bike polo j'ai pensé à où j'en étais au match de l'an dernier. Mon cerveau était rempli de garçons et rentrait enfin en phase de nettoyage, une phase qui a pris fin un mois et treize jours plus tard quand l'automne m'a apporté son cadeau chaotique annuel.

J'ai cette impression que l'automne n'est pas ma saison. Peut-être que pendant trop longtemps j'ai cru que tout mourait et c'est tout. Mais tout meurt pour se transformer en engrais pour la vie à suivre.
Même avec cette vision poétique l'automne m'a apporté le pire cadeau empoisonné il y a huit ans sous la forme de ma silhouette de plus en plus menue et à mon assiette de plus en plus vide, et ma tête de plus en plus remplie de noirceur.
Il y a 6 ans l'automne m'a enveloppée dans une relation dans laquelle j'ai perdu mon identité.
Il y a un an l'automne m'a offert un coeur brisé habilement déguisé sur un plateau d'argent.

J'ai passé ce week end dans une sorte de limbe, un starting block un peu vaseux. Dans quelques jours je commence officiellement mon mémoire, et un nouveau job d'étudiant complémentaire à mon ancien.
Une amie est enfin revenue de l'étranger sauf que j'ai fait foirer les choses entre nous et qu'on ne s'est pas encore revues.
Et dans cet effet domino mon anxiété en a profité pour sortir tapie de son sommeil, et elle passe par le bout de mes doigts pour me faire vérifier trois fois par heure si j'ai bien mes clés, elle fout le feu à mon cerveau en me montrant que j'ai sûrement laissé les plaques de cuisson allumées chez moi, elle me murmure qu'en me disputant avec mon amie j'ai tout foutu en l'air et que tout le monde va me détester.

Alors je préfère m'y prendre à temps et faire ma sacro sainte cure de magnesium qui, par chance, m'aide parce que je n'ai pas une anxiété si forte que ça. Et j'expire. Fort.


Même si tout est cyclique tout n'est pas fatal. Je collectionne tous mes automnes passés et de loin leurs couleurs sont si belles et me fabriquent petit à petit.