dimanche 28 février 2021

Le futur du futur.

 Avant je pensais tout le temps au futur. Quand j'attendais le bus. Quand j'étais en cours. Quand je marchais. Parce que le présent me plaisait pas. C'était un futur scénarisé. 

Puis avec les années j'ai vécu au présent. Et j'avais plus hâte d'être dans tel scénario, j'avais hâte d'être maintenant. 

Sauf que maintenant est coincé depuis mars passé, et à part quelques parenthèses je n'ai plus hâte d'être maintenant. J'ai hâte d'être dans un autre scénario, à la date totalement théorique. Ca fait un an que j'arrive pas à écrire en longueur sur quoi que ce soit à part la peine de coeur annuelle.


Je veux le printemps dans l'air et sur ma peau et je veux l'été et son sel et je veux un automne qui enveloppe et un hiver qui apaise mais putain c'est quand c'est quand c'est quand.

dimanche 21 février 2021

Le faux printemps.

 Le week-end était jaune. Je voyais même pas devant moi dans la rue tant le soleil brillait.

Je voyais des visages découverts, des sourires, des regards inconnus au détour des rues dans lesquelles je me baladais.

Mais il manque quelque chose, il manque trop, il manque du futur proche.

Alors je collectionne les petits moments de printemps, des moments de vie simples. En attendant le vrai printemps. Où les imprévus redémarreront. Et où il y aura beaucoup de sourires.

dimanche 7 février 2021

La fausse fin de l'hiver.






Depuis quelques années je survis à l'hiver en me leurrant avec des dates clé. La dernière c'est mon anniversaire et en un clin d'oeil c'est le printemps.


J'ai passé la journée de mon anniversaire entourée de cris d'enfants encore plus joyeux que d'habitude et la soirée du lendemain entourée d'une poignée de gens que j'aime dans un skate park aux néons blanchâtres.

28 ans et très loin de ce que je m'étais imaginée adolescente, mais la réalité est bien plus belle au fond. En une même journée la semaine passée j'ai passé une heure au téléphone pour parler de mon assurance et de mon épargne pension, puis j'ai fait du skate pendant deux heures. Grandir c'est un équilibre.

Je porte pas de talons, je vis pas dans un duplex, j'ai pas de chat ni de partenaire mais j'ai des ami.e.s qui me font des surprises (et qui finissent par me les révéler), et le coeur plein d'amour.

On a beau toujours être en pandémie, je vois malgré la neige qui tombe le printemps qui me fait signe au loin. Ma torpeur hivernale fait doucement sortir son brouillard de mon cerveau, le chagrin d'amour ne me lance plus des couteaux quand quelqu'un prononce son prénom, et grandir me fait de moins en moins peur.