dimanche 31 décembre 2017

Douze moi(s)


J'ai commencé l'année 2017 en n'étant plus amoureuse de quelqu'un qui m'aimait fort.

Et je la termine en aimant quelqu'un qui ne m'aime pas en retour.

Le point commun entre le début et la fin c'est que j'ai tout cet amour qui déborde de mes mains, mes poches, ma bouche, et je ne sais pas quoi en faire, et entre les deux j'ai appris à ne plus le mettre là où il ne fait rien fleurir. J'en ai laissé un morceau, un tout petit, une bouture minuscule, je l'ai mis dans sa main mais il ne l'a pas vu je crois. Parce que je lui ai menti, mais j'ai tellement bien menti que moi-même je pensais dire la vérité quand cette après-midi là au téléphone je lui ai dit "mais je suis pas amoureuse de toi." Peut-être qu'il l'a écrasé. Peut-être qu'il rouvrira sa main plus tard et qu'il saura quoi en faire. Peut-être peut-être peut-être. Peut-être que j'en ai assez de me noyer dans une mer de "et si", peut-être que je prends le large, je vais là où je n'ai plus pied et je flotte. 

Toutes mes rencontres de cette année ont tour à tour été des bouées ou des vagues trop grandes pour moi. Les deux se mélangent et j'apprends à me laisser porter.
Ce soir aux onze premiers coups de minuit je penserai à toutes mes rencontres de cette année qui m'ont touchée, blessée, émue, forgée. Et au douzième, je penserai à moi.

 
 

samedi 30 décembre 2017

Des étincelles.




"Enfin!" Jeanne s'est avancée vers moi en s'exclamant et m'a prise dans ses bras.
Je suis amoureuse de lui et je l'ai verbalisé sans y penser. 
Ca passera un jour. Dans quelques semaines. Dans quelques mois. Un jour.
Parce que lui, il ne m'aime pas. Il ne m'aimera pas. C'est pas le moment. Pas maintenant. Et "pas maintenant", ça veut dire jamais.

Peut-être que j'ai été amoureuse une seule fois, peut-être jamais, peut-être mille. Peut-être que j'ai tout enfoui dix fois, cent fois. Et mes mots sont tombés dans mes poumons, dans mon estomac, dans le bout de mes doigts, faisant couler leur poison. Alors j'ai senti les épines sur ma langue et je les ai fait sortir. Je suis amoureuse de lui. Je refuse de porter ces mots comme un fardeau. Ils se promèneront près de moi jusqu'à ce qu'il soit temps qu'ils partent. Mais je ne veux pas qu'il sache .Je veux que le pouvoir reste le mien.

Je me suis lancée dans le plus long monologue de mon existence.
On a reçu un pouvoir magique à la naissance, nous, les artistes. On est mortes mille fois et renées mille autres. Le triste devient tragique et le beau devient extraordinaire. On vit. Trop. Mais on vit. Et on a des histoires à raconter avec les outils que nos erreurs nous ont donné. Des histoires à raconter en nous-même. Que pour nous.
Pendant quatre ans et demi j'étais le petit nuage de fumée d'une bougie qui venait de s'éteindre. Puis je suis devenue un feu de forêt. Maintenant j'essaie de me maîtriser. De réchauffer ceux qui sauront quoi faire de moi. De ne pas immoler les autres.

Et j'ai peur. Je me force à me contenir encore un an. Peut-être deux. Peut-être dix. J'ai peur de vouloir re devenir une bougie éteinte. De ne plus avoir d'histoires à me chuchoter. Peur de redonner tous les mots à quelqu'un d'autre, quelqu'un qui aura de quoi les remettre dans le bon ordre et faire de moi une seule version de moi-même. La version la plus silencieuse, la plus effacée. La plus éteinte.

Le feu réchauffe, le feu brûle, le feu détruit. Le feu fait table rase pour qu'on puisse mieux reconstruire.

Je mets le feu à mon coeur.


mardi 26 décembre 2017

Lettre au dernier qui m'a touchée.


Si je t'avais en face de moi il y aurait tellement de mots qui se bousculeraient dans ma bouche que je ne saurais pas lequel lancer en premier.
Alors je me tairais, je crois.

Dans quelques mois je sais que je comprendrai que tout ça ne voulait rien dire. Qu'il n'y a pas de signe où que ce soit ailleurs que dans mon imaginaire.
Que ça ne veut rien dire qu'on a vécu à une rue l'un de l'autre pendant un an ou plus, que ça veut rien dire que j'aie connu tes potes des années avant de te connaître toi, que ça veut rien dire que je voie souvent la personne qui t'est la plus proche, rien, rien, rien.
La seule chose à retenir c'est que maintenant je ne freine pour personne. On me suit ou pas, moi j'avance. Et je ne me retournerai pas pour ceux qui de toute façon n'allaient pas marcher avec moi.

Je laisse ce présentiment que j'ai, qui me dit qu'on s'est juste rencontrés au mauvais moment et qu'on se re-rencontrera plus tard, dans des années; que dans un monde parallèle mais pas trop, un monde où j'aurais le temps et l'envie de tout ça, j'aurais été amoureuse de toi; devenir un murmure jusqu'à ce que je l'oublie, jusqu'à ce que je parle une autre langue.


samedi 23 décembre 2017

"Mais tu vis déjà ta best life".

Assises adossées à la vitrine d'un bar de notre quartier, entourées du brouhaha du vendredi soir avec A-Ha en fond sonore, Lidia m'a dit ça entre deux gorgées de vin chaud.

J'ai pris une petite seconde pour faire faire sept fois le tour de sa phrase dans mon cerveau et j'ai reconnu qu'elle a raison: je vis déjà ma meilleure vie.

Je galère avec la thune, je suis pas l'étudiante la plus assidue, mais le plus souvent mes larmes sont des larmes de rire, j'ai trouvé la chose à faire qui me donne envie de me lever le matin, j'ai enfin fait lire des poèmes à moi à des poètes, j'ai pas peur d'aller faire des choses seules et je trouve de la beauté dans toutes les choses.

L'univers m'a recueillie en morceaux dans ses bras, m'a laissée me recoller par essai et erreur et maintenant j'ai plein de place dans mon coeur. De la place pour plus de rires, de la place pour plus de gens, de la place pour plus d'erreurs, mais elles seront toutes magnifiques.


jeudi 14 décembre 2017

Bébé serre moi fort.

C'est drôle d'enfin me rendre compte que les choses qui me remplissent l'âme sont peu nombreuses.
Tout ce qu'il me faut c'est la ligne de basses. 
Les ami.e.s qui me serrent l'épaule.
Eventuellement une bière à la main.
Les lumières qui m'aveuglent de manière réconfortante.
Et danser, danser encore.
Seule.


dimanche 10 décembre 2017

One of the boys.


Je crois que cette année j'ai appris mille leçons aussitôt oubliées.
Mais je crois que j'en ai appris une nouvelle hier soir entre deux fous rires.

Il y a des petits bouts d'amour partout. Ils volent comme des nuages de poussière qui dansent dans les rayons du soleil. Parfois ils passent totalement au dessus de moi et parfois je les reçois en plein dans les yeux, en plein dans le coeur.

Un petit morceau dans la voix de ma meilleure amie qui s'ennuyait et voulait papoter, un petit morceau dans sa main tendue vers la mienne pour me faire danser alors qu'il y a encore quelques mois je pensais jamais me relever des émotions qu'il m'avait faites vivre sans le savoir, un petit morceau dans ma chute vers le sol entourée de mes copains trop hilares pour me relever, un petit morceau dans ses baisers émus sur ma joue après avoir reçu son cadeau d'anniversaire.

De l'amour partout, partout, que je respire et que je garde en moi et qui parcourt mes veines et qui nourrit tous mes mots, de l'amour dans mes poumons qui me gonfle de courage, de l'amour dans mes yeux qui fait briller le futur, de l'amour dans mes oreilles qui fait taire mes doutes. 

Quelque part dans le 16è arrondissement de Paris.

jeudi 7 décembre 2017

The good place.

Attablées dans un restaurant pseudo mexicain dans une rue commerçante de Stockholm, on s'est toutes scrutées et on a réfléchi à trois mots pour se décrire les unes les autres, notre amitié vielle de dix ans accélérant le temps de réflexion.
Quand mon tour est venu, Asma a dit "fragile, mais pas fragile/fragile, fragile genre écorchée vive. Fragile genre...vivante." Caroline a dit "carapace". Parce qu'à force de croire que je le suis, j'essaie de me donner des airs durs, parfois. Pour pas qu'on vienne m'embêter, peut être inconsciemment. Pour pas qu'on vienne m'aimer puis partir après. Pour pas me compliquer la vie. Pour faire le tri entre ceux qui viennent dans ma vie pour une saison et ceux qui comptent rester. Peut-être. Marie a dit "généreuse".  Parce que parfois je sacrifie mon petit déj pour quelqu'un qui en a plus besoin que moi. Parce que même dans la déch de la fin (ou du milieu ou du début, parfois) du mois j'ai toujours envie d'offrir. Parce que rendre heureux ça me rend heureuse.

Je laisse novembre et son brouillard derrière moi. Je laisse la brume de mon cerveau sortir par ma bouche une dernière fois avec des lettres qui forment son prénom, et il s'évapore.


dimanche 3 décembre 2017

Le plus grand puzzle du monde.

Quand j'étais petite j'aimais pas les spaghetti.
Je trouvais que ça ressemblait à des vers de terre.
J'aimais les tomates cerises, j'en mangeais tout le temps puis j'ai arrêté pendant une dizaine d'années si pas plus.
Est ce que j'aime les tomates cerises maintenant? Est ce que je les ai toujours aimées? C'est quoi ma norme?

Cette métaphore culinaire montre que je ne pars pas à la découverte de qui je suis au plus profond de moi-même: je construis qui je suis. Je vais me construire bloc par bloc et tout détruire et tout recommencer jusqu'à ma mort. Il n'y aura pas de grande révélation, pas de découverte extraordinaire. Je suis une maison en travaux. Il y aura des ères où mon âme sera une porte vitrée et d'autres où elle sera une porte blindée.

Cette année j'ai éclaté en un milliers de pièces de puzzle. Parmi les pièces je vois des émotions qui débordent et pourtant de la réserve, de l'attachement et de la nonchalance, je vois de l'amour et de la peur.

Et je finirai sur une citation de ma soeur de 7 ans, qui après avoir dit à sa maman qu'elle n'aime pas les gaufres, s'exclama le lendemain: "Quoi t'as donné les gaufres? C'est la dernière?" "Mais t'as dit que t'aimais pas" "Oui mais ça c'était hier!".




jeudi 30 novembre 2017

I am the sun and you'll be an asteroid.





J'ai eu un déclic.
Les choses ne prennent de l'importance que si je leur en accorde.

Alors je le laisse flotter en orbite dans ma vie. Et moi je suis le soleil j'ai juste besoin d'art et de poésie, des rires des enfants au taff, de danser avec les potes et d'apprendre encore et encore.

Je pense que j'ai rencontré un mur sous la forme de ce mec et que moi j'étais le sien.
La claque m'a fait mal mais m'a réveillée.
Et lui la claque il en fera ce qu'il en voudra.

Il neige. Et dans ce tourbillon je ferme les yeux. Le froid ne m'atteint pas.

dimanche 26 novembre 2017

Jvais foutre le feu à ton ego

Jvais foutre le feu à ton ego.
Jvais décimer ton piédestal à coups de hache.
J'ai percé ton âme à jour et tu vas plus pouvoir te pavaner avec ton masque longtemps.
You fucked with the wrong girl.
Je suis une louve je suis la forêt je suis la tempête.
Et tu vas avoir droit à un gros retour de karma.



Autre titre pour cet article: tu as montré mon nude à (des gens???) quelqu'un et tu vas pas filer comme ça.


mardi 21 novembre 2017

Living my best life.

Ma blogueuse préférée, Caroline Calloway, utilise souvent l'expression "living my best life", que j'ai aussi commencé à utiliser quand j'ai compris le concept.

Vivre sa meilleure vie c'est pas vivre celle qui donne bien sur photo sur un feed instagram.
Vivre sa meilleure vie c'est aussi bien finir dans une boîte de nuit underground cachée sous une friterie sur les quais de Stockholm à m'égosiller sur gangsta's paradise puis sur like a prayer, que d'être assise dans ma cuisine avec ma meilleure amie qui a emprunté mon pantalon de pyjama pendant que son jeans sèche, à deviser sur nos vies.

Je ne pense plus en histoires à raconter en direct en 140 (ou 280 apparemment maintenant) caractères. Je pense en souvenirs à garder pour plus tard. En galères qui tournent à la dérision. En fous rires incontrôlables dans les situations désespérées. En choses qui se passent pas comme prévu qui font pleurer de rire quand on s'en souvient.

Si je ne me dis pas "fuck yeah!!!!" je ne le fais pas (sauf si c'est une obligation de la vie d'adulte™)

Je veux vivre des choses à écrire dans mon livre.
Je veux pas vivre une vie avec des souvenirs lisses de jours copiés collés. 
Je veux pas de futurs souvenirs qui sont jolis pour les autres.

Alors posons nos craintes en tas au vestiaire et perdons le ticket, regardons la liste des choses que nous ferions si nous n'avions pas peur de l'échec...et faisons les quand même.


Moi à stockholm en train de rire de moi-même, perdue, dans le froid, ayant super faim, en train de m'imiter comme si j'avais un sourire de meuf heureuse alors que j'en pouvais plus, puis j'ai fini par vraiment rire. Living my best life.



mercredi 15 novembre 2017

Une louve une forêt une tempête.







En marchant j'ai mis mes mots dans l'ordre en serrant dans mes bras un paquet de muesli et de purée instantanée. En levant la tête j'ai vu qu'on a hissé un sapin en haut du grand immeuble sur lequel logent des palmiers solitaires le reste de l'année. J'ai regardé les gens marcher vite, les gens chelou du bar à côté du supermarché vivre lentement dans leur microcosme et j'ai senti beaucoup d'amour pour mon quartier. Mon dos parsemé de constellations j'ai ouvert la grille, caressé les chiens et entre ce moment et celui après avoir effectué une dizaine de petites choses je sais plus ce que je voulais dire.

Et là je parle avec Ariane et entre deux lignes qui comme d'hab' parlent de mecs et d'envie de manger des pâtes devant netflix on devise de cette année qui vient à sa fin.

Cette année était belle et terrible et lumineuse et sombre. Cette année la vie était la vie.

J'ai ri, j'ai essayé de pleurer, j'ai dansé, je me suis oubliée, je me suis récupérée à la petite cuillère, je me suis scrutée, je me suis analysée, je me suis remise sur pieds puis je suis retombée une fois deux fois trois fois quatre fois, j'ai remis mes priorités dans l'ordre et le désordre, j'ai trop pensé, j'ai trahi mes principes, j'en ai changé. Et j'ai aimé. J'ai aimé très fort, et je pense que j'ai voulu aimer encore plus avec tout cet amour qui déborde de mes poches et que je ne sais pas trop où mettre, alors j'en fabrique des sparadraps que je colle sur les coeurs des gens qui m'approchent de trop près. Comme si en les recollant j'allais me recoller moi. Comme si en les réparant ils allaient m'aimer moi.

Aujourd'hui en entendant son prénom j'ai eu physiquement mal.
Il se réparera tout seul.
Et moi aussi. 
Et on ne s'aimera jamais.

Et c'est pas grave.
Dans le vent qui souffle et le froid qui me pique j'entends les rires que je n'ai pas encore eus et les chansons sur lesquelles je n'ai pas encore dansé, et le bruit du bonheur qui court sur mon plancher.

samedi 11 novembre 2017

Fin du jeu.




J'ai gagné une nouvelle fêlure à mon coeur en bois aujourd'hui.
Entre des pas de salsa dans la nuit avec mes amis et un repas d'anniversaire avec ma famille d'adoption.
Entre un message non lu et une réponse qui comportait les mots "amis" et "désolé".
Entre moi détachée à ignorer son message et moi en train de pleurer dans mon lit en écoutant rusty nails de moderat.
Entre un taxi seule à trois heures du matin et un câlin de la part d'une de mes meilleures amies, sa petite soeur et son mec qui étaient montés me chercher chez moi.
Entre une joie pétillante d'excitation dans l'attente et une colère froide.


Un, deux, trois, quatre râteaux cette année. Est ce que ça s'appelle un râteau quand on ne voulait pourtant rien de sérieux?  

J'ai peur de me blinder et j'ai peur de recommencer à ressentir trop fort. J'ai peur de laisser filer quelque chose de beau mais j'ai peur quand mon cerveau ne m'appartient plus. Je suis la montagne je suis la forêt je suis le blizzard mais je suis blessée.

Mais l'hiver tombera quand même. Et le printemps reviendra. Qu'on m'aime, ou pas.

jeudi 9 novembre 2017

This time i got it.

Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis trouvée à dire à ma meilleure amie, en vrai ou dans notre conversation messenger, que c'est bon cette fois ci c'était la bonne, la fois de trop, la goutte qui a fait tomber le vase par terre tant il débordait, que c'était l'illumination dont j'avais besoin, que cette fois j'avais compris quel était le problème entre les mecs et moi.

Mais là j'ai vraiment entendu les rouages de mon cerveau se remettre en place, assise devant un pad sew aux légumes, dans le restaurant thaï à une rue de chez moi, près de l'heure de la fermeture, attablée avec deux de mes meilleures potes qui venaient de passer une vingtaine de minutes à m'expliquer pourquoi je devais arrêter d'aller vers ce mec qui clairement sait ce qu'il fait et joue un peu de trop.

Ca fait dix mois que je suis célibataire après une relation de quatre ans et demi où je m'étais tellement oubliée que j'ai dû recommencer à me construire depuis dix mois. Chaque mois j'ai découvert une nouvelle facette de ma personne. Une nouvelle brique dans mon âme.

Et hier soir en rentrant chez moi l'estomac rempli mais pas autant que mon coeur, cette après-midi après une journée au boulot qui m'a vraiment donné un sens de l'accomplissement je me suis rendue compte de deux choses très importantes.

1) je suis vraiment contente et très bien dans ma vie de célibataire.
2) si je suis si bien que ça célibataire je ne vois pas l'intérêt ni maintenant ni jamais de courir après quelqu'un qui a pas l'air de s'intéresser plus que ça à moi. Et si un jour il me vient l'envie de me poser avec quelqu'un, je ne vais pas me contenter de moins que quelqu'un qui me coupe le souffle et me vend du rêve en plus de m'en faire vivre.

Et dans cette non situation dans laquelle je me trouve, dans laquelle il a totalement le dessus sur moi, dans laquelle trop souvent c'est moi qui fais le premier pas, dans le cas où, quand c'est lui, je ne comprends pas ce qu'il veut, ni son attitude située quelque part entre le mec adorable et un mec qui sait beaucoup trop qu'il me plait et qui en joue; je suis lassée. J'ai pas demandé à jouer à ce jeu là. Alors si on joue c'est moi qui distribue les cartes.

On verra bien qui gagne. Mais la différence entre tous ceux que j'ai croisé cette année et moi, c'est que je ne joue pas pour gagner.

Et eux, ils trichent.

jeudi 2 novembre 2017

Code red we have a code red.



J'ai soupiré, fixé mon regard dans le vide et j'ai entendu un concert de "awwww tu souris".
Même mon sourire me fait des coups de traîtrise et s'exprime malgré moi.
Je suis absolument terrifiée.
Je veux lui parler mais je ne veux pas vouloir lui parler, je veux qu'il sache ce que je pense de lui mais je ne veux pas qu'il le sache vraiment.
Je pense que je serai toujours terrifiée. Que ce soit lui, que ce soit un autre.
J'ai peur que mon cerveau ne soit plus tout à fait le mien. Plus le temps passe depuis celui que j'appelle "mon ex" plutôt que par son prénom, plus je m'habitue et j'aime marcher seule. Réfléchir seule. N'envoyer de message à personne pour dire quand je rentre. Dormir seule. M'aimer seule.

Plus le temps passe plus j'ai peur. De prêter un bout de ma vie. D'envoyer un message pour dire que j'arrive. De réfléchir pour deux parfois. De réfléchir pour deux, trop. D'oublier un rendez-vous avec des potes puis deux puis trois en y préférant un film sous la couette pour un jour de nouveau tout simplement plus être conviée. Et ce qui me terrifie le plus, c'est une fois de plus, de rentrer dans ce moule où je m'oublie et d'aimer ça.

Rien que dans cet état de non relation où je ne sais absolument pas ce qu'il pense de moi ni moi de lui, ma tête n'est pas tout à fait mienne. Le téléphone dans la poche j'espère toujours un peu un message de sa part. Je ne vis pas ma soirée à cent pour cent pour moi. Quand je danse je me demande comment lui danse et quand je marche je me demande ce qu'il pense de ce que j'écoute. Je déteste ça je déteste ça je déteste ça je déteste ça je déteste ça je déteste ça je déteste ça je déteste ça.

Rends moi mon cerveau.

mercredi 1 novembre 2017

Et Médusa fut médusée.

Comme costume d'Halloween j'ai décidé environ un mois avant, voir plus, de me déguiser dans un personnage subtilement badass, tourné en monstre dans la mythologie, mais qui pour moi est plutôt une héroïne comme j'aimerais l'être: la Gorgone, celle qui fige ceux qui la regardent dans les yeux.

Mais c'est moi qui suis figée. C'est moi qui panique. C'est moi qui me surprend à regarder dans le vague, le cerveau en vrac. Je fouille dans les archives de mon cerveau et je me trouve face à une porte close, sur laquelle un écriteau poussiéreux indique "NEVER SEEN BEFORE". La porte attend qu'on l'ouvre et j'ai un peu peur de l'ouvrir. Et surtout. Je ne sais pas comment.

(fun fact j'ai fait un tour sur facebook pour aller chercher une photo pour illustrer ceci est là, bam, il m'avait répondu et mon coeur a fait un looping ET JE DETESTE CA PUTAIN JE DETESTE CA C'EST HORRIBLE)

mercredi 25 octobre 2017

Le service des réclamations des coeurs en bois.




Quand j'avais 17 ans j'ai découvert la mécanique du coeur et j'avais décidé que décidément avoir un coeur en bois ça me serait vraiment très utile.

Pas dur comme de la pierre, qui peut accueillir du lierre et des créatures vivantes, qui peut gonfler, se craqueler et mourir, pour toujours renaître au final. 

Sept ans après en fait je me dis que je veux juste aucun coeur du tout. Quoique je dise quoique je fasse quelle que soit la situation dans laquelle je me trouve l'univers à l'air de lire ses plans à l'envers et m'envoie sur des routes dans lesquelles mon coeur en bois sombre.

Mais peut-être que c'est ça le plan. Que je termine cette année en clamant haut et fort "je m'aime moi et je me suffis et c'est le seul amour dont j'ai besoin."

On sait tous que je mens.

J'ai mis le feu à mon coeur.

mercredi 18 octobre 2017

Constellations and sunrises


Tommy et Felix à la mer, par moi.

J'ai dit non puis j'ai commencé à sourire, et margot, qui me connaît si bien, à pointé mon sourire du doigt et a dit "aaaaaaah! tu hésites!!! Aller viens!!!!". Tommy a pris ma main et pour au moins la troisième fois m'a décrit tout le plan. Je rentrerais à temps pour l'anniversaire de ma grand-mère.

4 heures du matin ont sonné et on est partis en camionnette à la mer.
A six heures on a regardé les constellations qui m'ont remise à ma place dans leur infinité, on est rentrés dans un bar aux allures de film, on a joué au kicker jusqu'au lever du soleil. Margot est partie dormir. Les copains m'ont accompagnée jusqu'à la gare, leurs cris plus forts que ceux des mouettes. J'ai pris le train, j'ai dormi deux heures, j'ai été voir ma famille, je me suis retrouvée à dormir dix heures par la suite.


Je veux continuer à vivre cette vie d'aventures sur un coup de tête. Je savais que si je ne disais pas oui je ne le ferais peut-être jamais. J'aime bien cet état d'insouciance où mon cerveau ne s'occupe que de ce que je suis en train de vivre.

Sauf que là depuis quelques jours quelqu'un frappe à la porte de mon cerveau, et encore je suis même pas sûre qu'il y frappe mais je l'y ai fait entrer.

J'essaie de me dire qu'au pire tout ça se réglera en quelques jours, en quelques coups de cuillère dans un pot de glace aux cookies si jamais tout ça ne se passe pas comme les scénaristes de mon cerveau le veulent. Et les choses ne se passent jamais comme dans les films de ma salle de cinéma mentale. 

Plus j'attends des choses de la vie, des gens, des situations, moins il se passe des choses. Et quand j'attends rien, les mains dans les poches, des yeux bleus viennent tout renverser dans un grand fracas. Et plus je me force à rien attendre plus le film se joue quand même en arrière-plan. Et plus les heures passent entre le dernier message reçu plus j'oscille entre "c'est mort", le "c'est mort mais tant pis" et le "mais non arrête les gens sont occupés des fois" et le "c'est mort et je vais plus jamais baisser ma garde de nouveau".

C'est le bordel.


dimanche 8 octobre 2017

A love song is a love song.

Parfois quand j'essaie de me connaître je me décris en liste.

Par exemple la liste la plus mise à jour récemment s'appelle: "les choses qui me font sentir adulte"

-Avoir envie de nettoyer
-Nettoyer
-Mon nom sur ma sonnette
-Aller au restaurant avec des potes
-Manger du fromage en mangeant du vin

Liste des choses qui me font me questionner sur le sens de l'amour au sens romantique du terme:

-Être seule à table à un mariage pendant que tous mes potes en couple sont partis danser un slow, tout en mangeant du fromage en buvant du vin.


dimanche 1 octobre 2017

Au revoir, public.



J'ai supprimé twitter.
On m'a aidé à me rendre compte que c'était trop pour mon petit ego. 
Ca le gonflait d'air.
Avoir un public me faisait vivre ma vie en résumé. Ja la découpais en morceau de 140 caractères, je résumais déjà les moments dans ma tête et je dégainais mon téléphone plus rapidement que mes mots audibles.
Raconter ma vie à tant d'inconnus ça me permettait de relativiser sur ce qui m'arrivait et de me dire que les situations qui me faisaient bader auraient au moins le mérite d'être drôles pour d'autres et "relatable". Je vivais pas mes moments pour moi je les vivais pour d'autres.
D'autres qui se permettaient, que je permettais, de s'approprier ma vie.
Alors voici maintenant ma vie.
Que je note des soirs sur ce blog ou à la main dans un carnet qui deviendra peut-être un manuscrit.
Avec des mots en différé, seulement si l'envie me vient. 
En plus flou et en plus vrai à la fois.
Mienne.

samedi 23 septembre 2017

On m'a foutu un vent mais c'est pas grave j'ai des ailes.

une photo joyeuse d'un moment mimi pour illustrer ce récit de moment nul


J'ai senti ma meilleure amie se tendre à côté de moi, et je l'ai entendue marmonner "Oh non meuf je suis désolée mais il est là...". En face de nous, Manu riait sous cape. J'ai pris une grande inspiration et j'ai décidé de ne même pas regarder. "Oh non oh non oh non". Je ne l'avais pas vu depuis la fois où je l'ai croisé avec une fille. En voyant sa photo de profil sous les participants à la fête, mes hormones et mon cerveau se sont disputés, ne sachant pas si je voulais le voir ou non. Mais je me suis souvenue que l'univers ne me donnait rien que je ne puisse surmonter. Alors quand je l'ai vu ressortir, j'en ai profité pour m'éclipser aux toilettes. Je l'ai salué. Quand je suis revenue il était au téléphone et j'ai compris en le regardant que tout ce que je pouvais éventuellement ressentir pour lui n'était pas réciproque, et tout en caressant un chien aux yeux vairons, je l'observais en essayant de savoir s'il était au téléphone avec une fille. Il a raccroché. On a parlé seuls dehors longtemps. Puis seuls à l'intérieur. Puis au fil des heures on s'est retrouvé de nouveau seuls, sur le chemin du retour. Il roulait au pas à côté de moi, et moi je marchais vite. En train d'essayer de le suivre. Jolie métaphore. J'ai pris mon courage à deux mains, et sans aucun contexte, alors qu'il y a encore un mois j'écrivais sur lui que jamais il ne saura comment je me sentais envers lui, j'ai lâché une phrase "Il faut que je te dise un truc gênant." "Vas-y" "T'avais compris que je te faisais du rentre-dedans cet été?" 
On a fini par s'arrêter de marcher pour en parler.
Non il avait pas compris. Mais en fait si, peut-être. Il était pas intéressé. Mais en fait si un peu. Il était pas sûr. Il voulait pas se prendre un vent ce soir là. Il hésitait par rapport à son amitié avec mon ex. Il y avait une autre fille dans l'histoire. Ca ne le gênerait pas que je continue à le draguer. Il dirait pas qu'il l'aime bien cette autre fille il dirait pas "aimer". Il dirait pas qu'on est potes.

A travers ses mots je vois surtout trois choses:
Je vais toujours jouer la carte de l'honnêteté.
On peut jamais se fier à des règles d'ailleurs inexistantes en drague ou en amour.
Il veut bien que je flatte son ego. Jsuis pas là pour ça.

J'm'envole loin.

dimanche 17 septembre 2017

La loi de la pâte à tartiner.

Je vous souhaite d'avoir une période de votre vie où vous entendez votre mère vous dire "j'aime bien maintenant parce que t'as des histoires à raconter."
Où vous retrouvez vos potes une demie heure après des sms échangés juste par envie de ne rien faire à plusieurs.
Où vous faites des pancakes en écoutant de la musique cubaine un dimanche matin.
Où vous copinez avec un barman très mignon qui parfois vous offre des verres.
Où vous sortez d'un bar d'un air royal sur un fond de "who runs the world? Girls"
Où vous vous trouvez dans une seconde soirée de manière inopinée avec d'autre amies.
Où là aussi on vous offre un verre.
Et où vous vous retrouvez, le crâne rempli de musique et le coeur rempli de bonheur, à manger de la pâte à tartiner ovomaltine crunchy à deux heures seize du matin.

ps: je vous souhaite aussi tout comme moi d'assumer vos goûts musicaux aussi maintstream soient-ils



mardi 12 septembre 2017

Adulthood? More like happyhood.

  Asma et Lidia, direction le cabaret vert


Quand j'étais ado je pensais qu'une fois adulte je vivrais dans un super bel appart en duplex (j'ai un studio de 20m2), avec un super beau mec (nope) , que je porterais la frange (mon dieu non), de grands chapeaux noirs (plutôt des bonnets), et des talons (j'en ai deux paires), que j'aurais des potes avec qui je boirais du vin (de la bière et du rosé quand on se sent fancy) et plein de livres d'art (je les ai laissés chez mon ex).

Ma vie ne ressemble peut-être pas à ce dont je rêvassais parfois mais je sais que la Meredith de quinze ans aurait fait la grimace si elle avait eu un aperçu de ma vie avec mon ex. Elle aurait sûrement écrit une chanson là dessus comme moi j'écris des poèmes.

J'ai peut-être pas un duplex mais là tout de suite mon studio sent bon les pâtes et la bougie au coton et j'ai une plante posée sur mon meuble qui a une histoire rigolote qui l'a menée là; j'ai peut-être pas une frange et de beaux chapeaux mais je me suis jamais sentie aussi bien dans ma peau que maintenant, j'ai peut-être pas des potes qui boivent du vin mais ils m'envoient des snaps qui me mettent un sourire niais sur la face, j'ai peut-être pas de mec mais j'en ai aucunement envie, j'ai peut-être abandonné mes livres d'art mais j'essaie de reprendre le dessin, j'écris presque tous les jours et je pense que le fait que je m'apprête à écrire un livre devient de plus en plus officiel.

J'écoute ce bruit qui se cache derrière le vrombissement de mon frigo, je crois que c'est celui que fait le bonheur qui s'installe.

mercredi 6 septembre 2017

I don't like you but i know what you like.

J'ai enfin mis fin à ma "malédiction" avec les garçons quand j'ai compris que la clé, s'est de s'en foutre.
Ironique.

dimanche 27 août 2017

Find yourself on the way.





Pendant que Lidia dormait sur le siège arrière, on a commencé à parler de nos familles. Enfin surtout moi. Je sais pas si la psycho généalogie est une vraie chose scientifiquement tangible mais j'ai l'impression qu'il y a dans mon corps un gène qui s'appellerait "se sent à la maison partout et nulle part", à côté de celui de "prédisposée à l'alcoolisme", en dessous de "parle trop". J'étais sûre d'en avoir un appelé "associale", et un autre appelé "hypersociable", mais je pense qu'ils ont fusionné.

Je pensais qu'après ces 4 jours à danser, faire la file pour de multiples raisons allant de la douche à la nourriture et à partager une tente, une envie de solitude m'envelopperait. Mais mes pieds avaient encore envie de danser alors que ma tête avait envie de retrouver mon lit; et mon coeur, au milieu de tout ça, voudrait être une meuf qui fait penser à une chanson de florence and the machine, alors qu'elle est aussi du genre à gesticuler sur du Vald à deux heures du matin.

Je me cherche encore, je me suis toujours pas entièrement trouvée et en fait je pense que c'est pas plus mal. Je pense que je vais encore me surprendre. J'ai hâte de m'emmener à l'aventure.


dimanche 20 août 2017

Infinity times infinity.

I'm so lucky to be alive at the same time as you.

J'ai longtemps cru que cette phrase parlait d'amour amoureux.
Mais cette phrase parle de ma meilleure amie qui m'appelle pour se voir ne fut-ce que trente minutes qui deviennent deux heures,
de ces garçons qui m'envoient des snaps pour me montrer que je rate une grosse soirée,
de mon meilleur ami qui refuse toute proposition de cadeau d'anniversaire,
de ma pote qui me soutient moralement dans mes études, 
de ma soeur dont les atomes auraient pu être tout autre et qui pourtant existe et partage le même sourire et fous rires,
de tous ces zinzins à vélo qui me demandent tout le temps où est le mien,
de tous ceux avec qui je danse et rentre au lever du jour, nos rires forts comme le soleil.

I'm so lucky to be alive at the same time as you.

dimanche 13 août 2017

My mercury is in retrograde.

Les communications sont brouillées. J'étouffe totalement. Dans ma tête, dans la ville grise, entre deux feuilles de révision.
J'ai repris contact avec un vieil ex juste pour lui dire que tout est pardonné, et lui, si ça se trouve sans aucune idée de séduction derrière s'est mis à me parler beaucoup, et moi ça m'a bloquée. Moi qui suis normalement la première à ma lier rapidement d'amitié, je crois que j'ai changé. Je crois que j'ai plus envie de donner de moi-même à tout le monde, j'ai envie de garder de l'énergie pour moi et pour ceux qui en valent la peine pour sûr. Je me suis expliquée, je pensais qu'il avait compris, puis aujourd'hui le voilà qui me demande de passer le voir demain. Je me suis braquée. C'était pour me donner un livre. Plus jme braque plus jcomprends pas pourquoi plus jme dis que c'est en réfléchissant que je me braque plus....aaaaaaaaaaaaaaa



Je comprends pas l'humeur dans laquelle je suis mais elle est mauvaise. Tous mes plans de voyage tombent à l'eau, j'ai plus de but sur le court terme et je fais que courir.

(j'ai cherché et cherché et je ne trouve pas l'artiste à l'origine de cette image)



samedi 5 août 2017

Soberized.

Je me suis tue sous le regard de ma meilleure amie et j'ai regardé le sol en essayant de pleurer mais ça ne venait plus.
Après six mois à toujours être surprise et à penser que je suis victime de certaines situations, je pense, j'espère, que j'ai enfin compris deux choses:

-c'est moi qui me met dans des situations sentimentales stupides avec des garçons.
-l'univers n'est pas toujours en train de m'envoyer un message.

D'ailleurs là l'univers doit être en sacré facepalm une fois de plus.

Moi: "ok j'ai compris je laisse faire les choses!"
Moi: *force les choses*
Les choses: *foirent*
Moi: "oh mais dis donc mais qu'est ce que waw l'univers est SI MYSTERIEUX"

Il est temps d'arrêter de raconter ma vie à des gens que je connais à peine (en vrai), c'est pas eux qui vont me donner des (bons) conseils. Il est temps que j'arrête de me dire "aller un ptit message de rien du tout", que j'agisse comme je ne voudrais pas qu'on agisse avec moi en faisant des choses qui à moi me paraîtraient rédhibitoires, et que j'efface le grand panneau "JE SUIS CHILL I SWEAR THIS IS NOT A DRILL I SWEAR I AM TRES COOL ET DETENDUE ET PAS DU TOUT EN TRAIN DE TE COURIR APRES" sur mon front et que je comprenne mais une bonne fois pour toute que la seule personne que je dois impressionner ici, c'est moi.





vendredi 4 août 2017

Tu sauras jamais que j'ai écrit sur toi.

J'suis assise en sous vêtements, pompette dans mon lit, la dernière bière qui me frappe comme un éclair.
Quelle journée étrange, quel message de l'univers indéchiffrable. Peut-être qu'aujourd'hui il était en congé. Peut-être qu'aujourd'hui il était mesquin. Peut-être qu'aujourd'hui il me murmurait que j'avais trop pensé encore une fois, et que j'aurais juste du laisser son ami le temps passer.
Mais je sais jamais comment agir tu sais. Et j'en ai marre mais tellement marre de calculer ma vie à l'échelle de garçons et me voilà à écrire à ton sujet.
J'ai passé la journée à étudier avec un garçon qui faisait danser mes hormones il y a encore deux mois et puis au loin je t'ai vu assis avec elle. Tellement belle, tellement ce que je voudrais être et toi à côté, l'air sincèrement heureux de me voir. Ta pote? La meuf que tu kiffais qui n'a pas agi assez vite? Je ne saurai jamais.
Je suis en sous-vêtements dans mon lit et une fois de plus j'ai l'impression de seulement percuter les messages envoyés en morse par l'univers. J'ai pas pensé à moi. J'ai encore pensé à un autre. T'as rien à faire dans ma tête. Va t'en.

Et comme une conne je t'envoie un message amical. Tu ne sauras jamais ce que j'ai ressenti pour toi en juillet et août 2017.

lundi 31 juillet 2017

La gueule de bois.

A chaque gueule de bois je me dis que je vais plus jamais boire.
Puis je me résigne et je me dis plus jamais d'alcool fort.
Et un mois plus tard environ, me voilà à boire de l'alcool fort, et le lendemain matin, avoir le même fil de pensée.

A chaque fois que ça marche pas avec un mec je me dis que je vais arrêter de leur courir après.

Puis je me dis qu'un petit message ne fait de mal à personne.
Et le lendemain me voilà à envoyer un print screen de mon message laissé en "lu" à ma meilleure amie.


Samedi soir j'ai fait un combo des deux pour finir en double gueule de bois tout le dimanche. Quand vers 19h30 je suis descendue dans le salon de mon pote, ouvrant timidement la porte, mes amis se sont retournés vers moi avec des rires tonitruants.


Qu'est ce qui s'est passé samedi?
21h30: en train d'attendre une amie chez moi qui finit le travail tard, je reçois un message disant qu'il y a bbq chez un pote et que "tout le monde" serait là.

22h15: je monte les escaliers de la maison en hélant ma meilleure amie. Quelqu'un descend. C'est pas elle. C'est lui. Celui du mois de mars. Oui celui là, là. Celui avec qui j'ai partagé mon lit, une galette de riz et des soupirs.
22h30: premier jeu à boire que j'observe juste de loin en riant sous cape avec ma meilleure amie.
23h00: On me redonne une bière.

23h30: Y'a plus de bière.
23h31: Il rigole avec moi en parlant de la bouteille de vodka, m'incitant à en boire. Et là mon cerveau et mes hormones m'ont susurré "impressionne le" tandis que mon foie se débattait.

Minuit: Je m'approche de lui et je tente de lui dire que je suis contente que les choses soient pas bizarres entre nous, mais ma langue fourche et je lui dis "je suis contente que ce soit bizarre entre nous". Il rit de mon lapsus.
Minuit 10: Les arbres dansent dans le ciel et tournent et grandissent et leur cime retombe au sol, comme moi.
Minuit quinze: deux potes restent à mes côtés comme des coachs sportifs, je rigole entre deux hauts le coeur. "Tiens lui les cheveux mecs!" "Mais ils sont trop courts!!!"
Minuit trente: je me débats tandis que les potes essaient de me porter. On me retire mes lentilles, je ne sais plus où est le sol ni le plafond. Je m'endors avec un seau au pied du lit.

J'ai passé toute la journée du lendemain dans le lit du frère de mon pote, et tour à tour quelques uns sont venus voir si j'étais vivante. Entre deux moments la tête dans le seau j'ai eu un gros sentiment de gratitude envers eux tous et je me suis rendue compte que lui et moi on sera jamais amis. Il est comme mon body en velours super beau mais qui fait mal aux épaules. Je veux le porter mais je sais que c'est une mauvaise idée. La seule différence c'est que pour le body j'attends qu'il s'étire et je sais qu'un jour il ne me fera plus mal. Mais lui j'vais pas l'attendre.


samedi 29 juillet 2017

"T'es pas la même personne"

Je suis la fille qui aime beaucoup les chatons oui


En train de siroter nos bières assises dans mon petit chez moi, Gaëlle, qui revenue d'Espagne n'est pas non plus vraiment la même personne, comme si son âme avait changé et que ça avait donné un autre aspect à son visage; ses mots qu'elle a dit sans trop l'oser, pensant d'abord me vexer, m'ont touchée.

Je ne suis pas la même personne. Je suis devenue qui j'ai toujours été ou alors peut-être que j'ai tourné la roue de la fortune que j'ai à l'intérieur de moi et que pour le moment la flèche a atterri à un endroit qui me plaît.

Je suis la fille qui tantôt n'aime pas aborder les inconnus, tantôt va vers eux avec un grand sourire dans l'âme.

Je suis la fille qui dit au revoir à ses copains trois fois et finit souvent par rester plus longtemps.

Je suis la fille qui a envie d'aller au cinéma seule et la fille qui envoie des messages groupés pour savoir qui fait quoi.

Je suis la fille qui s'enroule sous sa couette à l'idée d'un effort physique mais qui s'est mise au yoga.

Je suis la fille qui veut laisser pousser ses cheveux et qui pourtant les coupe seule au dessus de l'évier.

Je suis la fille qui crushe toutes les cinq minutes mais qui déteste ça.

Je suis la fille qui a force de ne pas vouloir réfléchir, pense encore plus.

Je suis la fille qui cherche à être sincère.


mercredi 26 juillet 2017

Le coup de la meuf qui avait pas compris.

Mon meilleur pote a ri et a dessiné un cercle avec ses mains "C'est cyclique, dans deux semaines tu vas parler d'un autre gars".

Mais j'en ai déjà marre en fait. Comment on fait pour prendre le dessus sur la partie rêveuse de son cerveau? Comment on fait pour retenir ses mains d'aller pianoter un message sur le clavier qui restera en lu? Comment on fait pour s'empêcher de se poser des questions sur pourquoi il est venu boire un verre pour ensuite m'ignorer une semaine après?

Comment comment comment.



source?

dimanche 16 juillet 2017

"Tu aimeras encore plus fort"




J'ai croisé Miguel qui remontait la rue sur son vélo, alors je l'ai hélé, il est venu s'arrêter devant moi tandis que Margot, pressée, s'éloignait.

Je ne l'avais pas vu depuis avant la rupture. Il était pas surpris. Il trouvait qu'on avait un peu rien à voir l'un avec l'autre.

Puis du haut de sa sagesse de fin de la trentaine il m'a dit que si Sam était le premier que j'ai aimé, fort, je vais aimer encore plus fort.

Je me demande qui je vais aimer.

Pour le moment j'aime mes potes, les arbres que je vois par ma fenêtre, les chiens qui m'attendent à la grille, les abricots mangés en deux bouchées, et moi-même.

Je pense que je me suffis.

Je pensais jamais me suffire.

Ca me rend heureuse.