dimanche 25 juin 2017

Dans les bras de l'univers.




J'étais tranquillement en train de parler avec mon meilleur ami quand tout d'un coup, je l'ai eu dans mon champ visuel.
Mon coeur n'a pas réagi. Ni mon estomac. Ni mon cerveau en fait. Ma bouche s'est ouverte et j'ai marmonné "Ah bah tiens *prénom* est là avec sa meuf."
Ce à quoi, digne d'un dialogue de la série de ma vie, mon meilleur ami a rétorqué "Bah oui. Et tu t'en fous. Et...t'as de la salade entre les dents."

Alors entre deux pas devenant légèrement titubants j'ai eu le temps de lui parler seul à seul de choses anodines. J'ai rencontré sa copine. Elle est très sympa. 

Les dernières cartes étaient mises sur la table, j'avais tous les jeux devant moi, j'ai re mélangé les cartes et je les ai jetées au vent qui transportait la musique qui émanait du kiosque.

Et je me rendais compte dans ce coucher de soleil discret que l'univers ne me donne rien que je ne puisse gérer. Que souvent tout le mal se passe dans mes scénarios cérébraux et pas dans le film de ma vie. Que je ne saurai jamais vraiment ce qui se passe dans la tête des gens ni dans la mienne. Mais que c'est pas important tout ça. Ce qui importe c'est l'amour que je distribue sous forme de bières à 1 euro au bar et sourires, et qui me revient en pas de danses dos à dos et conseils nocturnes. Ce qui importe c'est que lors de mes escapades nocturnes la réponse à la question "pour qui est ce que j'agis?" soit "pour moi".  Ce qui importe c'est de danser, encore et encore. Ce qui importe c'est de comprendre que je ne suis pas une seule facette et que je peux me surprendre moi-même. Ce qui importe c'est de savoir qu'il n'y a pas de carte routière existante qui indiquerait le chemin à suivre dans cette longue balade dans les bras de l'univers.

mardi 20 juin 2017

De plot twist en plot twist.

Hier matin à six heures je tirais la gueule en regardant le soleil se lever, l'estomac serré comme mes poings, à cause d'un garçon.

Hier soir à dix-huit heures j'ai reçu un message d'un autre garçon, on a laissé tomber nos mots dans l'herbe, ils se sont déroulés à nos pieds et ils étaient presque écrits de la même manière. Ils n'ont pas l'air de se rejoindre pour le moment mais au loin quand les feuilles tomberont des arbres, peut-être.

Ce matin à six heures je souriais en parlant avec ma maman au sujet de ma soirée à papoter avec lui en plissant les yeux pour voir les étoiles.

Et ce soir à dix-huit heures je souris parce que j'ai sorti mes mots de mes poches pour une fois, et je les ai mis à plat. Et quand j'ai vu les trois petits points s'activer longuement dans la conversation j'ai compris que j'avais bien fait. Lui aussi il a sorti ses mots de ses poches, il en avait des tonnes, et même si ses mots n'étaient pas ceux que j'avais voulu lire il y a encore quelques jours aujourd'hui ils collent bien avec les miens. Il m'a demandé pardon pour la façon dont ses mots et son attitude m'ont frappée de plein fouet lundi matin. Et le mot qui a escaladé tous les autres et qui a pris de la hauteur, en grand et brillant, c'est "amis".


On n'a jamais trop d'amis avec qui partager ses mots.

lundi 19 juin 2017

L'incident de la chaise musicale amoureuse.



Vous vous souvenez de quand on jouait à la chaise musicale quand on était enfants?

C'était assez marrant et y'avait quand même un certain petit coup de stress par moments.

Alors imaginez moi, à 24 ans, dans le salon d'un des gars sur qui j'ai un crush, à jouer à la chaise musicale métaphorique avec une fille qui a aussi un crush sur lui (point bonus: il s'est déjà passé quelques chose entre eux).

C'était ridicule, j'ai jamais autant porté ma fierté comme une couronne sur mon crâne que cette nuit. Dès qu'elle se levait et s'éloignait de lui, je me rapprochais et vice versa.

Le clou du spectacle était quand je pensais avoir gagné la partie, car, fatiguée, j'avais dit vouloir dormir, et il m'a dit que je pouvais aller dans son lit pendant que la bande de potes finissait la soirée au salon. 

Mais plot twist digne d'un épisode de black mirror: à cinq heures du matin un meilleur ami en excès de zèle (celui de l'autre fille) est venu comme une fleur (non) s'asseoir sur le lit en m'expliquant par a+b que ce serait bien que je libère le lit. Pour cette fille. Et le crush. Oui oui. Alors j'ai vissé ma couronne imaginaire sur ma tête, lâché un froid "C'est bon j'ai compris" au crush qui balbutiait des excuses et des "mais tu peux dormir au salon", et à continuer la soirée face à des gens qui avaient vu ce mauvais épisode se dérouler sous leurs yeux, j'ai préféré rentrer chez moi à pied, regardant d'un air mauvais ce tag "ask why" que je croise tout le temps, maudissant l'univers dont je ne comprenais pas les messages.


Mais après avoir été malade en passant le pas de ma porte, un bisou à ma maman qui m'a confirmé que les garçons c'est nul, cinq heures de sommeil et une conversation avec mes deux meilleurs amis, j'ai enfin décrypté ce que me racontait l'univers: j'arrive jamais à être détachée et il est temps de vivre vraiment que pour moi. C'est pas amusant de passer une soirée à juste chasser à un garçon alors que j'aurais pu danser jusqu'à l'éveil de la ville avec mes amies (ou rentrer gentiment me coucher parce que j'ai un stage hein moi techniquement).
Si ça demande autant d'efforts rien que pour espérer embrasser quelqu'un c'est que c'est pas sensé se passer.
La connexion a été rétablie, à vous.



Recette du bonheur: les potes + pas de crush dans les environs

mercredi 14 juin 2017

Le service de réclamation des hormones.





REMBOURSEZ. REMBOURSEZ MOI.

J'apprends qu'un crush crushe aussi sur moi et me voilà totalement désemparée.
Qu'est ce que je veux déjà? Et qu'est ce que je ne veux pas?
Pourquoi est ce que mes beaux principes de "j'ai besoin de personne je compte sur moi les mecs pffff qui?" partent en fumée dès que l'un d'eux fait un truc vaguement mignon? C'est quoi ces hormones, c'est quoi cet été qui fait tout fondre ainsi que mon cerveau?

Entre les "laisse venir" et les "mais je veux pas de mecs" et les "faut pas se fermer des portes" je ne comprends plus quels signaux je dois capter. Ma radio interne est brouillée. La communication ne passe plus.

Allô?

Y'a personne.

dimanche 11 juin 2017

Des amitiés encrées.




Pétard au coin de la lèvre et bière dans la main, j'ai observé la scène se déroulant devant moi en éclatant de rire parce qu'effectivement, c'est ça ma vie maintenant.

Ma vie maintenant c'est de jongler entre les cours, le boulot, les travaux à rendre, mes mots, les potes, les diverses obligations et mes curieuses amitiés naissantes avec cette bande de garçons à l'air nonchalant et au coeur en or massif, ces garçons aux mains nerveuses et casquettes à l'envers qui d'un coup se tatouent entre eux dans un coin d'une fête.

Ma vie se lit dans mes cernes naissantes et ma mauvaise humeur passagère qui résonne dans les sons de mon estomac vide qui une fois rempli résonne de mes rires, elle se lit dans mes sourcils froncés qui ne savent comment réagir face à la même phrase surlignée en rose qui me pique les yeux à la nuit tombée, et qui se relèvent sous la surprise quand on m'offre de l'amitié sur un plateau.

Je sais pas combien de temps va durer cet état de grâce et cette sensation merveilleuse d'avoir des amitiés versatiles et si enrichissantes, des gens sur qui je peux compter une minute, une heure, un mois ou une vie.

J'ai toujours du mal à concevoir le fait que des mecs s'intéressent à moi même juste par amitié, et quand il m'a dit, avec un grand sourire, que je rentre dans leur bande, j'ai mis de côté mes sentiments d'insécurité et j'ai juste souri très grand. Avec la bouche. Avec les yeux. Avec le coeur.

vendredi 2 juin 2017

Lettre à un amant d'un soir.


J'ai encore joué au robot. Les pièces ont rouillé et il pleut des émotions inconnues sur mon coeur tout mou à travers la carcasse de métal. Le mur autour s'effondre et l'eau s'infiltre et j'ai beau sortir des seaux d'eau il pleut encore. J'essaie de crier que je m'en fous mais j'ai perdu ma voix. Je peux rester là sous la pluie à faire comme si elle n'était pas là ou laisser pousser les fleurs à mes pieds en retirant mon uniforme de fer.

Je préfère les fleurs mais j'en ai tellement peur.