dimanche 24 janvier 2021

L'étape 3 de la peine de coeur.

 Je sais pas combien d'étapes il y a aux peines de coeur. Elles ont toutes un tronc commun mais vivent leur propre vie, indépendante de ce que mon coeur voulait au départ, puis elles volent de leurs propres ailes.
Mais là quelques jours après l'étape 2, l'étape 3 est arrivée sans vacarme. Subtile.

Ugo a parlé d'iel sans que je m'en rende compte. C'est quelques messages plus tard que j'ai compris que c'était d'iel qu'il s'agissait. Mon coeur s'est emballé quelques secondes, par réflexe, par mémoire musculaire. Et puis c'est tout. Mon cerveau ne lae connecte plus à des choses aussi vite qu'avant. Les sagittaires sont des sagittaires, les britanniques sont britanniques, les personnes aux yeux bleus sont des personnes aux yeux bleus.

Le temps a encore fait un tour de magie. 

dimanche 17 janvier 2021

L'étape 2 de la peine de coeur.

 Je dis souvent que j'adore les peines de coeur. J'adore le reboot de ma personne qui s'ensuit.

Mais ce que j'avais oublié c'est que ce redémarrage n'arrive pas après une bonne nuit de sommeil précédé de larmes. Il vient après des dents de scie, des montagnes russes, des souvenirs qui assomment, des questionnements, des "et si" et des "pourquoi" et des regards dans le vide.

Iel a a passé quatre jours avec moi il y a trois mois et c'est seulement maintenant que j'ai l'impression que mon disque dur interne est en train de redémarrer. J'y pense encore souvent mais avec un sourire. Et les questionnements sur ce qui aurait pu être se sont fait la malle. Parce que c'est fini et c'est tout. Et avec le recul j'arrive à discerner plus clairement tout ce que ça m'a apporté. Et le plus gros c'est que je pense que je n'ai plus peur d'être aimée. C'est curieux comme peur, pour quelqu'un qui a aussi peur de ne pas l'être. Mais mes réactions de biche effarouchée à chaque geste tendre de sa part me montrent que j'étais pas prête à être aimée avant qu'iel ne vienne dans ma vie.

Et maintenant je crois que j'ai plus peur. Et je crois que maintenant j'ai changé d'avis sur mes raisons d'être en couple. Maintenant je veux un.e coéquipièr.e. Pas quelqu'un qui me complèterait. Parce que je suis complète en fait.


Ça fait du bien putain.

dimanche 3 janvier 2021

De petits grands moments.

Vendredi soir, le premier jour de l'an, j'ai parcouru de grands boulevards à pied dans une solitude quasiment totale. Tellement seule que j'ai enlevé mon masque par moments, il n'y avait personne à croiser.


L'an dernier j'avais fait quatre fêtes le soir du nouvel an. Et là j'ai même pas envie de dire bonne année aux gens, par superstition. En marchant dans le froid j'ai fait le point sur l'année passée et sur ce que je pouvais en conclure:

-J'ai jamais été aussi anxieuse de ma vie. Mon anxiété a envahi mon quotidien en février au point que je fasse enfin le pas de commencer à consulter une psychologue.

-Je suis aimée. Très. Par ma soeur qui veut pas me lâcher quand je pars, par la famille de mon amie qui me traitent comme si j'en faisais partie, par mes potes qui me disent que je leur manque, par ceux et celles qui ne me le disent pas. Et j'aimerais me concentrer sur cet amour que j'ai déjà dans mon quotidien plutôt que de penser à l'amour romantique qui en est absent.


-Beaucoup des moments qui ont (et vont) changé ma vie étaient petits, discrets, silencieux au moment où je leur ai fait face. C'est plus tard que je me suis rendue compte de leur taille. Et c'est étrangement rassurant.