mercredi 25 octobre 2017

Le service des réclamations des coeurs en bois.




Quand j'avais 17 ans j'ai découvert la mécanique du coeur et j'avais décidé que décidément avoir un coeur en bois ça me serait vraiment très utile.

Pas dur comme de la pierre, qui peut accueillir du lierre et des créatures vivantes, qui peut gonfler, se craqueler et mourir, pour toujours renaître au final. 

Sept ans après en fait je me dis que je veux juste aucun coeur du tout. Quoique je dise quoique je fasse quelle que soit la situation dans laquelle je me trouve l'univers à l'air de lire ses plans à l'envers et m'envoie sur des routes dans lesquelles mon coeur en bois sombre.

Mais peut-être que c'est ça le plan. Que je termine cette année en clamant haut et fort "je m'aime moi et je me suffis et c'est le seul amour dont j'ai besoin."

On sait tous que je mens.

J'ai mis le feu à mon coeur.

mercredi 18 octobre 2017

Constellations and sunrises


Tommy et Felix à la mer, par moi.

J'ai dit non puis j'ai commencé à sourire, et margot, qui me connaît si bien, à pointé mon sourire du doigt et a dit "aaaaaaah! tu hésites!!! Aller viens!!!!". Tommy a pris ma main et pour au moins la troisième fois m'a décrit tout le plan. Je rentrerais à temps pour l'anniversaire de ma grand-mère.

4 heures du matin ont sonné et on est partis en camionnette à la mer.
A six heures on a regardé les constellations qui m'ont remise à ma place dans leur infinité, on est rentrés dans un bar aux allures de film, on a joué au kicker jusqu'au lever du soleil. Margot est partie dormir. Les copains m'ont accompagnée jusqu'à la gare, leurs cris plus forts que ceux des mouettes. J'ai pris le train, j'ai dormi deux heures, j'ai été voir ma famille, je me suis retrouvée à dormir dix heures par la suite.


Je veux continuer à vivre cette vie d'aventures sur un coup de tête. Je savais que si je ne disais pas oui je ne le ferais peut-être jamais. J'aime bien cet état d'insouciance où mon cerveau ne s'occupe que de ce que je suis en train de vivre.

Sauf que là depuis quelques jours quelqu'un frappe à la porte de mon cerveau, et encore je suis même pas sûre qu'il y frappe mais je l'y ai fait entrer.

J'essaie de me dire qu'au pire tout ça se réglera en quelques jours, en quelques coups de cuillère dans un pot de glace aux cookies si jamais tout ça ne se passe pas comme les scénaristes de mon cerveau le veulent. Et les choses ne se passent jamais comme dans les films de ma salle de cinéma mentale. 

Plus j'attends des choses de la vie, des gens, des situations, moins il se passe des choses. Et quand j'attends rien, les mains dans les poches, des yeux bleus viennent tout renverser dans un grand fracas. Et plus je me force à rien attendre plus le film se joue quand même en arrière-plan. Et plus les heures passent entre le dernier message reçu plus j'oscille entre "c'est mort", le "c'est mort mais tant pis" et le "mais non arrête les gens sont occupés des fois" et le "c'est mort et je vais plus jamais baisser ma garde de nouveau".

C'est le bordel.


dimanche 8 octobre 2017

A love song is a love song.

Parfois quand j'essaie de me connaître je me décris en liste.

Par exemple la liste la plus mise à jour récemment s'appelle: "les choses qui me font sentir adulte"

-Avoir envie de nettoyer
-Nettoyer
-Mon nom sur ma sonnette
-Aller au restaurant avec des potes
-Manger du fromage en mangeant du vin

Liste des choses qui me font me questionner sur le sens de l'amour au sens romantique du terme:

-Être seule à table à un mariage pendant que tous mes potes en couple sont partis danser un slow, tout en mangeant du fromage en buvant du vin.


dimanche 1 octobre 2017

Au revoir, public.



J'ai supprimé twitter.
On m'a aidé à me rendre compte que c'était trop pour mon petit ego. 
Ca le gonflait d'air.
Avoir un public me faisait vivre ma vie en résumé. Ja la découpais en morceau de 140 caractères, je résumais déjà les moments dans ma tête et je dégainais mon téléphone plus rapidement que mes mots audibles.
Raconter ma vie à tant d'inconnus ça me permettait de relativiser sur ce qui m'arrivait et de me dire que les situations qui me faisaient bader auraient au moins le mérite d'être drôles pour d'autres et "relatable". Je vivais pas mes moments pour moi je les vivais pour d'autres.
D'autres qui se permettaient, que je permettais, de s'approprier ma vie.
Alors voici maintenant ma vie.
Que je note des soirs sur ce blog ou à la main dans un carnet qui deviendra peut-être un manuscrit.
Avec des mots en différé, seulement si l'envie me vient. 
En plus flou et en plus vrai à la fois.
Mienne.