dimanche 29 septembre 2019
Tout l'amour du monde.
dimanche 22 septembre 2019
Ilir
J'étais en retard entre deux morceaux de ma vie qui me servent à joindre les deux bouts. Airbnb et baby sitting.
Alors j'ai appelé un uber.
Je suis entrée dedans, j'ai salué le conducteur et je lui ai demandé "Vous allez bien?".
Et la il s'est passé un truc.
C'est comme si mon ange gardien s'était matérialisé sur le siège avant de cette audi et me répétait mes principes
Je suis vraie.
Je vis tout.
Je trouve le beau partout. Même dans le laid.
Je suis le genre de personne à mettre ma robe d'été même en sachant que je risque de me trouver trempée par l'orage quelques heures plus tard, et à rire aux éclats quand la pluie d'été s'abat sur moi alors que je porte des caisses.
Je suis le genre de personne à envoyer des messages juste pour dire aux gens que je pense à eux.
Je suis le genre de personne qui accompagne une amie chercher sa mère à l'aéroport un dimanche à 22h pour qu'elle ne s'ennuie pas au volant.
J'ai noté une de ses phrases: "Vivre la vie entièrement. Sans diviser les choses."
Alors je vais continuer à mettre ma robe d'été pour profiter du soleil même si la pluie menace. Et surtout continuer de demander aux gens comment ils vont. Vraiment.
dimanche 15 septembre 2019
"Tu fais quoi dans la vie?"
Pendant deux ans j'y répondais sans vraiment avoir envie d'y répondre.
Oui j'étudie l'archéologie. Ah bon tu as voulu faire ça quand tu étais enfant bah t'es la 20è personne à me dire ça. Non je veux pas être archéologue. Ah tu me demandes pourquoi. Je veux faire quoi? Trop de choses. Et toi tu fais quoi?
Puis j'ai fini par juste répondre par mes hobbies et occupations artistiques. Parfois par ne pas vraiment répondre du tout.
Et là quand on me le demande je suis tellement soulagée de ne rien mettre de négativement pesant dans ma réponse à cette question. Parce que ça faisait deux ans que j'étais définie par cette occupation quotidienne dont je ne voulais plus.
Et quand on me demande comment je vais, je réponds que je suis heureuse. Heureuse et fatiguée. Fatiguée de bonheur. Mes yeux sont petits et mon sourire est grand. C'est beau ce genre de fatigue.
dimanche 8 septembre 2019
Off with a bang.
dimanche 1 septembre 2019
L'été fou.
Je sais pas pourquoi mais dès les premiers jours de juin j'ai su que cet été ci allait être important. Je regarde en arrière vers les autres soirées à dormir la fenêtre ouverte des années précédentes et je n'ai pas ressenti cette sensation aussi forte depuis dix ans.
C'était un été fort en tout. J'ai dansé j'ai ri j'ai pleuré j'ai embrassé j'ai nié mon intuition qui me chuchotait que l'été n'allait pas durer, j'ai ri encore plus fort et embrassé de plus belle.
Un été avec au tournant plein de changements que j'attendais avec hâte et peur, qui ont décuplé tout ce que je ressentais encore plus fort, comme si chaque évènement vécu portait un petit cachet aux couleurs de cet été symbolique.
Un été où j'ai appris à surfer. Un été où j'ai appris que j'aime pas trop le kayak. Un été où j'ai nagé jusqu'aux bouées pour la première fois de ma vie.
Un été où je suis tombée amoureuse de quelqu'un qui avait déjà décidé de la date de péremption de nos étreintes estivales.
Alors le dernier jour d'août j'ai voulu danser. Mais je ne voulais pas le croiser. J'ai fini dans un parc assise dans l'herbe dos à là où il y a deux mois nous dansions tous les deux. Et j'ai tellement voulu éviter de le voir qu'évidemment il est passé devant moi sur son vélo sans me voir. Mes mains tremblaient et une triste colère s'est nichée dans mes poumons. Il y a quelques mois je disais avoir peur que ses baisers s'en aillent avec le soleil et j'avais raison. Je le savais déjà quelque part et j'ai quand même voulu repousser mes limites. Encore un peu jouer à celle qui n'a pas besoin de définir ses sentiments. Encore un peu me cacher derrière cette carapace soigneusement forgée pendant une dizaine d'années
Et après le choc et la tristesse qui me semblait tourner en rond comme un loup en cage, je me suis rendue compte que je suis vivante. Je l'ai croisé. J'ai eu mal. Mais je suis vivante.
Alors ce soir je donne un baiser d'au revoir aux nuits de sommeil la fenêtre ouverte, à toutes les mers sur lesquelles j'ai flotté, un baiser d'adieu aux siens, et surtout, une étreinte pleine d'amour à cette carapace qui va maintenant s'auto détruire. J'ai hâte de redécouvrir qui est en-dessous. J'ai toute une vie pour le faire.