dimanche 1 septembre 2019

L'été fou.


Si vous voulez danser

Si vous voulez de la nostalgie

Je sais pas pourquoi mais dès les premiers jours de juin j'ai su que cet été ci allait être important. Je regarde en arrière vers les autres soirées à dormir la fenêtre ouverte des années précédentes et je n'ai pas ressenti cette sensation aussi forte depuis dix ans.

C'était un été fort en tout. J'ai dansé j'ai ri j'ai pleuré j'ai embrassé j'ai nié mon intuition qui me chuchotait que l'été n'allait pas durer, j'ai ri encore plus fort et embrassé de plus belle.

Un été avec au tournant plein de changements que j'attendais avec hâte et peur, qui ont décuplé tout ce que je ressentais encore plus fort, comme si chaque évènement vécu portait un petit cachet aux couleurs de cet été symbolique.

Un été où j'ai appris à surfer. Un été où j'ai appris que j'aime pas trop le kayak. Un été où j'ai nagé jusqu'aux bouées pour la première fois de ma vie.

Un été où je suis tombée amoureuse de quelqu'un qui avait déjà décidé de la date de péremption de nos étreintes estivales.

Alors le dernier jour d'août j'ai voulu danser. Mais je ne voulais pas le croiser. J'ai fini dans un parc assise dans l'herbe dos à là où il y a deux mois nous dansions tous les deux. Et j'ai tellement voulu éviter de le voir qu'évidemment il est passé devant moi sur son vélo sans me voir. Mes mains tremblaient et une triste colère s'est nichée dans mes poumons. Il y a quelques mois je disais avoir peur que ses baisers s'en aillent avec le soleil et j'avais raison. Je le savais déjà quelque part et j'ai quand même voulu repousser mes limites. Encore un peu jouer à celle qui n'a pas besoin de définir ses sentiments. Encore un peu me cacher derrière cette carapace soigneusement forgée pendant une dizaine d'années

Et après le choc et la tristesse qui me semblait tourner en rond comme un loup en cage, je me suis rendue compte que je suis vivante. Je l'ai croisé. J'ai eu mal. Mais je suis vivante.

Alors ce soir je donne un baiser d'au revoir aux nuits de sommeil la fenêtre ouverte, à toutes les mers sur lesquelles j'ai flotté, un baiser d'adieu aux siens, et surtout, une étreinte pleine d'amour à cette carapace qui va maintenant s'auto détruire. J'ai hâte de redécouvrir qui est en-dessous. J'ai toute une vie pour le faire.

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