En fait ça fait depuis mars que je cours dans tous les sens.
Le rythme est pas tenable et je vis à 200 à l'heure parce que je suis pas capabale de vivre plus lentement. Parce que si je vis plus lentement j'ai peur de m'embourber je pense. Pour moi lent ça veut dire le burn out et ça veut dire l'anxiété et ça veut dire la solitude profonde.
Mais c'est pas ça en fait. J'ai grandi j'ai des outils différents. J'suis capable au fond. Mais à chaque fois que j'ai ralenti c'est parce que mon corps m'y a forcée. Jme suis tapée une telle chute de tension hier que j'ai flippé, elle sortait de nulle part. Mais en fait j'avais fait quelque chose tous les soirs de la semaine, encore une fois. Et j'avais pas mangé le matin et j'ai fait trois trucs différents en deux heures.
Aujourd'hui j'ai décidé de rester seule chez moi avec mon encre sur les mains et d'un coup mon coeur était lourd comme il avait pas été depuis des siècles dans mon infini.
Et si jme sentais physiquement mal tout le temps? et si en fait je finissais en burn out tellement je sais pas freiner avant le grand virage? et si en fait je faisais semblant d'être heureuse mais que je l'étais pas? Ca fait tellement longtemps que j'ai pas ressenti une émotion "negative" jme rends compte que le tapis est énorme et que tout est en dessous.
Toute cette année quand Marine me demandait "comment tu te sens?" j'étais incapable d'y répondre.
Vivante exaltée un peu trop dispersée dissipée hyper tout un tout petit peu déçue d'avoir encore été vers des gens avec qui je pensais que la fin de l'histoire allait être différente.
Un petit peu triste un petit peu effrayée et pleine d'espoir.
La seconde question sans réponse c'était "et qu'est ce que tu veux(de cette personne)?"
Qu'on m'aime et qu'on me rejette jamais jamais jamais, mais vu qu'on va le faire alors c'est moi qui coupe le fil de la relation dès que je sens qu'il s'effiloche. Est-ce que moi j'ai aimé ces gens? J'en ai même pas eu le temps tellement je courais.
Et je veux être moi et rester moi avec tous mes morceaux et je veux plus me plier en deux trois quatre pour qu'on m'aime mais j'ai peur d'encore le faire.
Alors c'est mieux que je fasse rien.
Je crois qu'il est temps que j'accepte que je vais devoir un petit peu hiberner. Sans me forcer. Et écouter mes peurs au lieu de chanter plus fort qu'elles.
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