dimanche 2 septembre 2018

And sometimes it doesn't.





Avec mon obsession des cycles et des comparaisons, ce week end, adossée à la palissade du match de bike polo j'ai pensé à où j'en étais au match de l'an dernier. Mon cerveau était rempli de garçons et rentrait enfin en phase de nettoyage, une phase qui a pris fin un mois et treize jours plus tard quand l'automne m'a apporté son cadeau chaotique annuel.

J'ai cette impression que l'automne n'est pas ma saison. Peut-être que pendant trop longtemps j'ai cru que tout mourait et c'est tout. Mais tout meurt pour se transformer en engrais pour la vie à suivre.
Même avec cette vision poétique l'automne m'a apporté le pire cadeau empoisonné il y a huit ans sous la forme de ma silhouette de plus en plus menue et à mon assiette de plus en plus vide, et ma tête de plus en plus remplie de noirceur.
Il y a 6 ans l'automne m'a enveloppée dans une relation dans laquelle j'ai perdu mon identité.
Il y a un an l'automne m'a offert un coeur brisé habilement déguisé sur un plateau d'argent.

J'ai passé ce week end dans une sorte de limbe, un starting block un peu vaseux. Dans quelques jours je commence officiellement mon mémoire, et un nouveau job d'étudiant complémentaire à mon ancien.
Une amie est enfin revenue de l'étranger sauf que j'ai fait foirer les choses entre nous et qu'on ne s'est pas encore revues.
Et dans cet effet domino mon anxiété en a profité pour sortir tapie de son sommeil, et elle passe par le bout de mes doigts pour me faire vérifier trois fois par heure si j'ai bien mes clés, elle fout le feu à mon cerveau en me montrant que j'ai sûrement laissé les plaques de cuisson allumées chez moi, elle me murmure qu'en me disputant avec mon amie j'ai tout foutu en l'air et que tout le monde va me détester.

Alors je préfère m'y prendre à temps et faire ma sacro sainte cure de magnesium qui, par chance, m'aide parce que je n'ai pas une anxiété si forte que ça. Et j'expire. Fort.


Même si tout est cyclique tout n'est pas fatal. Je collectionne tous mes automnes passés et de loin leurs couleurs sont si belles et me fabriquent petit à petit.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire