dimanche 27 septembre 2020

Le coup de la réciprocité.

Il a posé ses sentiments sur la table devant moi.

Une table imaginaire dans une pièce imaginaire qui se trouve quelque part au milieu des 260 kilomètres (oui j'ai compté) entre nous, que je vois dans ma tête parfois.


J'ai regardé ses sentiments mais il était une heure du matin et j'ai un peu paniqué. J'ai cru qu'il les posait et que la suite c'était qu'il allait les jeter, me jeter me rejeter, au loin, dans un endroit où on ne trie rien.

Parce qu'en fait moi j'ai pas l'habitude de ça. Moi j'ai l'habitude qu'au moment où l'autre ouvre son coeur c'est pour me montrer que je suis pas dedans quelques mots plus tard. 

J'ai dormi dessus, les yeux un peu salés comme après la mer mais sans chaleur sur ma peau noyée dans mes draps qui me paraissaient immenses.


Au réveil il a remis se sentiments sur la table devant moi. 

J'ai repensé à ce qu' Asma m'a dit. Que là il est temps de cesser de courir loin des miens, de les garder comme un secret trop hideux pour voir le jour aux yeux de la personne concernée. Alors j'ai posé les miens sur la table aussi.


Et en fait on a les mêmes. Et y'a un peu de peur aussi. Pas pour les mêmes raisons.

Et là tous mes mécanismes de défense sont sortis en même temps et je savais que j'étais en train de fuir alors je lui ai dit ce qui était en train de se passer. Et il m'a calmée. Et il m'a écoutée. 


Ca fait bizarre la réciprocité. Et le dialogue. Et la bienveillance. Quand on a passé des années sans en voir dans sa vie sentimentale. Mais c'est joli. Et c'est doux. 

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