mercredi 19 avril 2017

Anatomy of a crush affair.
















A moins que ce soit votre premier passage sur ce blog, que vous ne me connaissiez pas du tout, ou que vous avez eu une coupure d'internet pendant trois mois, vous n'êtes pas sans savoir que depuis quelque temps j'ai un crush. Au début ça allait, c'était mignon et ça m'occupait pas encore trop l'esprit, ça avait plutôt l'air d'être un mécanisme de défense post rupture enclenché par mon cerveau. Mais après, retournement de situation telenovelesque dont j'étais l'actrice, il s'est passé quelques chose entre nous. Puis il y a eu un second crush, de très courte durée, avec qui il ne s'est rien passé et avec qui j'ai appris que c'était un peu foutu d'avance il y a quelques jours.

Moi qui était du genre à m'être préparée à mille scenario possibles concernant mon premier crush, il y en avait un qui me semblait le plus probable et mine de rien le plus pratique. Cependant, imaginez ma tête quand mon meilleur ami, mondialement connu pour son tact (ça c'est du sarcasme par exemple) m'a dit par message qu'effectivement, ce scenario est devenu vrai: il a maintenant une copine.
Est ce que je lui en veux? Absolument pas, je m' y attendais. Est ce que je suis jalouse? Non plus je suis même contente pour eux ça m'a l'air très mignon cette affaire. Est ce que je suis rassurée et toutefois terrifiée en même temps? Triple oui.

J'me rends compte qu'en fait je l'avais gardé dans un coin de ma tête pour quand je serais prête à avoir une relation. Et pourtant en fait je le connais pas du tout. C'est juste que de ce que je savais de lui, ça m'avait l'air bien pour un futur dont je ne sais encore rien. Pour moi un crush c'est quelqu'un que je garde dans un coin de mon imagination, à la frontière de la réalité, entre deux rêves d'enfance abandonnés, pour quand le futur me fait trop peur. Là ce qui me fait peur dans le futur c'est de finir seule sans personne à aimer et qui m'aime en retour. Et avoir un crush c'est une sorte de roue de secours pour ces moments là: quelqu'un avec qui ce serait éventuellement possible de combler les fossés creusés par nos peurs de solitude. Mais ce qui me fait aussi peur c'est de retomber dans un couple routine qui me fait abandonner mes rêves dans des caisses en carton en cours de route. 

Je suis soulagée parce que le problème s'est résolu de lui-même. Qu'est ce que je fais si on continue à se fréquenter alors que je traîne avec ses potes? Qu'est ce que je fais quand on y met fin? Bah rien. Parce que ça a même pas commencé du coup, et que la seule chose dont je doive me préoccuper c'est juste d'agir normalement la prochaine fois que je le croise, histoire qu'il confonde pas mon amitié toute nouvelle avec les sourires que je lui ai sortis ce soir là. Et s'il est pas assez lucide que pour confondre une amitié que je lui offre avec du désir pour lui, c'est que ça vaut pas la peine que je me foule à être amie avec lui.


C'est marrant ce nouveau scenario. Parce qu'il est vrai et que j'y ai jamais été confrontée avant.

La vie.

L'univers.

J'ai pas de crush.

Wait what.

lundi 17 avril 2017

Le bonheur h24

J'ai tellement perdu l'habitude de paniquer que quelque part dans un coin de ma tête, ça me stresse.
Est ce que c'est normal de ne PAS stresser? Est ce que c'est normal que mon état neutre soit la joie? Que les contrariétés soient balayées aussi facilement? Je ne suis pas dans le déni pour quoi que ce soit, c'est juste que quand les choses ne vont pas dans mon sens, je réfléchis à ce que je peux y faire, et si je ne peux rien y changer, je l'accepte et je continue.

Mais moi j'avais l'habitude de badder pendant les 4 dernières années, de galérer, d'être heureuse un petit peu, de baisser ma garde trop de temps puis BAM une tuile me tombait dessus. Parce que je m'occupais pas que de moi, je m'occupais d'un petit caliméro qui avait tout le temps la poisse, qui se complaisait dedans, et tous ses malheurs me tombaient dessus et mes bonheurs à moi je pouvais les ranger dans ma poche arrière. Et là en fait mes poches débordent, le sol est jonché de bonheur à mes pieds, le bonheur escalade mes épaules, je le retrouve en peluches dans mes cheveux.

J'ai relu mon premier article du blog et je me rends compte que je m'emmerdais, mais que je pensais que c'était normal, que ça voulait dire que j'étais adulte. Parce que les bouquins et les films et les mots qui tombent dans mes oreilles me disent souvent qu'avec les années vient l'ennui et que l'ennui est juste inévitable, autant l'accepter. Mais aujourd'hui emmitouflée dans mon sweat à capuche qui me donnait l'air d'avoir de nouveau seize ans, en en parlant avec ma meilleure amie, on s'est rendues compte qu'en fait à seize ans on était vraiment nous-même. Et que c'est comme ça que ça doit rester. Il est possible de payer ses impôts et de devoir réfléchir à ses courses tout en saisissant chaque jour comme une occasion, à voir chaque coin de rue inconnu comme une opportunité. Mais on l'oublie, ou alors on nous le fait oublier.

Je m'emmerde pas, j'ai absolument pas le temps de m'emmerder et j'aimerais vraiment que ça reste comme ça. J'ai peur que d'à nouveau rajouter un mec dans l'équation ça me rajoute de l'ennui au final. J'essaie de pas penser au futur et à si un jour quelqu'un aura la mauvaise idée de tomber amoureux de moi, mais comme d'hab. Plus je pense à ne pas penser plus je pense.

Quand on a peur de faire trop mal, tu sais c'est comment, tu sais c'est comment.


vendredi 14 avril 2017

Then who the fuck am I?

L'autre jour en parlant avec mon pote, non que dis-je, mon frère d'une autre mère, suivis par son chien, je me suis rendue compte que si maintenant on me demandait quelles sont mes caractéristiques, de me décrire autrement que physiquement, j'en serais incapable.

Je suis timide et parfois pas. Parfois je suis la personne qui parle le plus fort de toute la pièce et parfois je suis la fille qui observe en silence. Je suis celle qui préfère dormir tôt et je suis celle qui sort de la fête à 7h du matin. Je suis celle qui traîne en pyjama et je suis celle qui se maquille juste pour aller au coin de la rue. Je suis celle qui a peur de parler aux inconnus et je suis celle qui fait des inconnus des potes en cinq minutes. Je suis celle qui se fout de son poids mais aussi celle qui se scrute dans le miroir. Je suis une bosseuse et d'un claquement de doigts je deviens paresseuse et vice versa. 

Je suis changeante, je suis libre, je flotte tranquillou dans les vagues de la vie. L'eau est bonne, venez.

Baby sis et moi, début 2016, en train d'aller chercher une galette des rois.