mardi 30 mai 2017

Lettre à mon futur amour.


sixteen candles


Tu vois là je pense à toi sauf que je sais pas qui t'es.
J'suis pas encore prête à te rencontrer, tu vois. J'ai mille choses à faire, j'ai plein de projets, je me centre sur moi d'abord. J'apprends à être bien avec moi, à m'habituer de nouveau à vivre pleinement histoire de ne pas freiner des quatre fers quand je te rencontrerai. Parce que j'ai un peu peur de plonger dans ton regard et oublier tous mes nouveaux principes et faire comme la dernière fois. Tu la connais pas encore ma dernière histoire. A mon avis je voudrai pas t'en parler trop vite. J'ai plus trop envie d'en parler de mon dernier amour. Encore moins aux gens qui me plaisent. Peut-être que je t'en parlerai pas. En tout cas la dernière fois tout a été trop vite, trop loin, on s'est trop confinés, dans quelque chose qu'on croyait être beau, quelque chose que je pensais vouloir, mais j'avais faux. C'était ce que je pensais vouloir mais j'étais si triste. On devait se marier l'an prochain avec lui. Tu comprends mieux pourquoi j'étais récalcitrante au début je suppose? Enfin je crois que je serai récalcitrante au début quand je te rencontrerai. Peut-être.

Peut-être qu'on se connaît en fait. Peut-être qu'on se parle déjà. Peut-être qu'on s'est déjà croisés, ou aperçus de loin, peut-être qu'on a dansé sur la même musique ou fait la bise aux mêmes copains sans se rencontrer. Peut-être qu'on est amis pour le moment mais que j'te vois pas comme autre chose et que tu le respectes. Peut-être que trop de choses en fait.

Je bois mon café froid avec deux sucres et plein plein de lait. J'vais dire que j'ai pas trop faim mais une fois le repas prêt j'aurai changé d'avis et j'vais piquer dans ton assiette. Parfois je vais avoir l'air de rien ressentir et faudra me laisser un peu de temps dans mon coin. Me laisse pas reposer mon crayon et ranger mon carnets de poèmes. J'dors du côté gauche du lit, et je vais tirer sur la couette pendant la nuit. Des fois quand je ris très fort je grogne et t'as intérêt à trouver ça mignon. Me dis rien si tu me vois m'ausculter dans le miroir. J'vais pas oser te présenter à mes parents avant un moment je crois, mais laisse moi du temps parce que c'est pas contre toi. J'ai pas trop de baskets c'est toi qui en a pas beaucoup. J't'emmènerai à la mer et on ramènera des coquillages dans nos poches. J'enfouis mon visage dans mes mains quand on me dit que je suis belle ça sert à rien d'essayer de les bouger de mes joues. J'espère que tu prends des douches bouillantes parce que je veux plus baisser la température pour quelqu'un. Parfois quand y'a de l'orage en été je marche pieds nus dans la rue, suis moi, c'est chouette. Je choisirai pas entre toi et mes potes, je l'ai fait avant avec le dernier et ça m'a brisée. Tu choisiras pas entre moi et tes potes non plus. On comptera les étoiles. J'espère que j'aurai le courage de chanter pour toi. 

lundi 22 mai 2017

If it fits, i sit.

Quand j'avais environ 18 ou 19 ans, ma mère m'a dit "Ca sert à rien d'essayer de te retenir quelque part, t'es une baroudeuse."

C'est vrai que j'ai la bougeotte depuis très tôt et que bien que je n'aie pas été étudier à l'étranger pour des raisons assez nulles, quelque chose que j'ai encore c'est le sentiment d'être à la maison partout et nulle part.

Je suis à la maison sur le tapis du salon de mon meilleur ami, je suis à la maison sur mon lit une place dans ma chambre d'enfant, je suis à la maison dans la salle à manger de margot quand son père me demande si je reste manger, je suis à la maison assise sur la table en bois du QG de mes potes coursiers.

Mon coeur est rempli d'amour pour tous ces lieux et tous ces gens et j'ai l'impression qu'il gonfle et gonfle et qu'il a de la place pour tout le monde, jusqu'à ce que l'amour déborde de mon corps et irradie les autres.

C'est comme si je me réveillais d'une de ces siestes qui déphasent complètement, où les premières minutes sont confuses, étourdissantes, donnent envie de retourner dormir et puis la confusion passée, le réveil est réel et fait un bien assourdissant.

Je veux plus jamais me rendormir.

(en février, 8h du matin, avec mon binôme, mon frère, mon fils, mon bff quoi)

jeudi 11 mai 2017

Stage three: Acceptance.

Pour une fois le ton direct de mon meilleur ami ne m'a pas frappé dans l'estomac.
J'ai enfin compris que c'était pas grave et que ça n'allait me prendre la tête que si j'y accordais trop d'importance.

"J'pense qu'il s'en fout."

Passer la nuit ensemble c'était ce qu'il voulait sur le moment, c'est ce que je voulais sur le moment, mais sur le long terme ce qu'il voulait c'était une autre fille que moi et c'est pas grave????? C'est pas grave du tout?????? Peut-être qu'on deviendra potes peut-être pas, peut-être que je vais le recroiser bientôt peut-être que non.

Et c'est pas grave.


dimanche 7 mai 2017

et PAF la meuf


Ca m'a frappée de plein fouet à une heure du matin, assise dans mon lit riant sous cape à cause de ma conversation avec ma meilleure amie. Mon rire s'est tu, mon estomac s'est retourné et mon coeur a essayé de faire autre chose que de pomper du sang.
Au détour de la vidéo qu'elle m'avait envoyée j'ai vu sa silhouette se détacher de celles des autres et j'ai paniqué.
J'ai paniqué alors qu'il n'était que virtuellement en face de moi, j'ai paniqué alors que ça fait des semaines que je (me) répète que pour moi y'a aucun problème et qu'on pourra totalement être potes ou juste revenir au stade de connaissances, que pour moi on pourra totalement agir comme si on avait jamais couché ensemble.

C'était du bluff. J'ai joué au poker face à moi-même et les quelques émotions de base que j'ai se sont liguées contre moi et m'ont sorti leur meilleur jeu, avec un sourire en coin et une lueur de "on te l'avait bien dit" dans le regard.

On te l'avait bien dit que ça allait se retourner contre toi. On te l'avait bien dit que t'es pas un robot à 100% malgré ce que tu essaies de faire. On te l'avait bien dit que coucher avec lui allait avoir mille répercussions possibles avec très peu de positives. Mais t'en a fait qu'à ta tête, t'as cru que t'allais pouvoir être la meuf la plus détachée de la terre alors que la dernière fois que t'as fait ça t'as fini en couple pendant 4 ans et demi. T'as cru que tu pouvais te comporter comme un petit soleil h24 et mettre tes émotions négatives sous un tapis quand elles apparaissent mais celles-ci va falloir y faire face ma cocotte.

J'ai très peu de moments dans ma vie pour lesquels j'aurais aimé avoir une machine à remonter le temps, mais si je pouvais envoyer une alerte à la moi saoule de début mars je lui dirais de surtout pas lui offrir de bière et de rester bien loin. Mais ça changerait rien de transformer le passé. Je savais les enjeux possibles et j'ai joué quand même.

C'est rude de perdre au poker. Surtout quand on ne voit pas son propre jeu.

lundi 1 mai 2017

La fin de la saison 1.




"Coupez!", clap de fin, applaudissements, rideaux.
Ca fait une saison que je me suis effondrée en larmes dans une cuisine vers cinq heures du matin, une saison que je gagne des pétales et que je transforme les rayons de soleil que j'aspire en énergie qui ressort par mon sourire.
Une saison que je vais de rencontre en rencontre, une saison que j'essaie d'inventer des surnoms autres que "crush" aux garçons qui passent dans ma vie le temps d'une saison ou plus.
En regardant les rushes de cette saison 1 je vois beaucoup de fêtes, pas assez de sommeil, et beaucoup de regards caméra. J'entends des rires tonitruants résonnant à travers des nuages de fumée bleutée et des rires sous cape dans la nuit.

Et quand les crédits se déroulent, les remerciements n'en finissent pas.

Merci à ceux qui me connaissent en vrai et qui me voient au quotidien. Merci à ceux qui me lisent tous les jours. Merci à ceux qui sont juste de passage.

La saison deux démarre aujourd'hui.