dimanche 30 juin 2019

Les yeux fermés.

Aujourd'hui les cheveux au vent sur le porte bagage avant d'un vélo j'ai fermé les yeux. Parce qu'en arrivant à un croisement j'ai eu un peu peur. Réflexe.
Hier soir au coin de la rue quand on s'est embrassés j'ai fermé les yeux aussi. Parce que quand on embrasse on ferme toujours les yeux.
Je fais confiance je ferme les yeux. J'ai peur je ferme les yeux. Je danse je ferme les yeux. J'angoisse je ferme les yeux. Je fais l'amour je ferme les yeux. Je ris je ferme les yeux.
Et puis quand je les rouvre enfin. Les choses existent encore plus fort.

mardi 25 juin 2019

Sur la vague

Ces derniers temps  on me dit souvent les trois mêmes choses:

"C'était comment le surf?" (Trop bien)
"T'as maigri non?" (Ah.)
"Tu rayonnes" (euh je euhhhh)

Entre deux moments submergée sous la vague j'ai appris qu'il faut toujours protéger sa tête. (Et je pense que je vais aussi un peu protéger mon coeur)

Allongée sur ma planche la vague derrière moi, j'ai appris la patience. Que quand la bonne vague est là tu le sens.

En me redressant j'ai appris le timing. Quand tu sens que c'est ta vague tu brasses et tu brasses et tu te lèves lèves lèves. Maintenant maintenant maintenant.

Et en tombant à répétition j'ai appris la confiance. Parce que mon instinct est bon. Parce que je suis déjà au bon endroit au bon moment. Parce que je ne dois pas regarder mes pieds. Je suis déjà bien mise. J'allais pas tomber.

Confiance en moi confiance en l'univers confiance en l'océan.

Respirer. Prendre la vague. Ne pas douter.

Debout debout debout.
Maintenant maintenant maintenant.

dimanche 2 juin 2019

Rire, grandir, et boire de l'eau.


J'ai regardé dans le vague, regardé les yeux bleus de Seb que j'avais pas vus depuis un an et demi et déclaré "Moi dans la vie je veux juste... Rire, grandir et boire de l'eau."
On est loin du duo de fêtards fantômatiques qui traversaient la ville à l'aube en se demandant de quelle façon on allait bien pouvoir noyer nos problèmes qu'on voulait pas regarder dans les yeux.
La fille qui parlait fort, qui riait fort, mais jamais pour elle-même n'a pas disparu, elle a juste grandi, comme la plante qu'elle a volée du fumoir d'un bar. Elle avait besoin d'engrais, elle avait besoin de toute cette pluie sous forme de déboires amoureux, de galères existentielles, et elle avait besoin de soleil qui venait d'elle-même.
Et cette fille plante va encore grandir, encore mourir, encore germer. Et tout ce qui se passe autour d'elle va l'aider.
Rire.
Grandir.
Boire de l'eau.