dimanche 26 août 2018

The truth will set you free.

Souvent quand je suis dans l'oeil du cyclone, qu'il soit dramatique, ou un peu trop cinématographique, je me dis que ça ne va pas passer. Puis pour me rassurer je me dis qu'un jour j'en rirai.
Heureusement que dans ces cas là c'est ma seconde opinion qui est la bonne.

Imaginez que vous aimez un garçon. Enfin non aimer n'est pas le bon terme. Imaginez que vous êtes amoureux.se d'un garçon.  Et que vous couchez ensemble quelques fois. Et que vous savez qu'il n'est pas amoureux de vous mais tant pis. Et puis qu'il drague une fille avec qui vous bossez devant vous. Et que qu'après il couche avec, pendant quelques temps.

Puis imaginez que six mois après vous passez la journée à rire avec elle, de la manière la plus naturelle du monde.

Qu'est ce qui a provoqué un changement?

La vérité.

Parce qu'un jour de mars on s'est assises elle et moi et on a parlé pendant une heure de mon passé avec lui qui était son présent à elle.

Parce qu'un soir de mai on en a reparlé autour d'une bière. Et son présent avec lui est devenu passé, et mon amour pour lui est devenu périssable. Et la jalousie que je gardais dans ma poche en est sortie est est devenue une flaque sur la table où se déversaient nos rires et nos mots un peu moqueurs. A se moquer de nous-même. A se moquer de lui et de ses façons de faire.

La vérité ça fait peur. La vérité ça fait mal. La vérité parfois ça libère.
Photo prise dix huit heures après m'être fait briser le coeur en mars.



lundi 20 août 2018

En rond.


(ce que j'écoutais h24 il y a sept ans)


En marchant le long de l'étang je vois de loin les couleurs des arbres et buissons se réchauffer, le sol commence à se joncher de quelques feuilles. Je regarde mes doigts et les ombres claires laissées par le soleil et mes bagues se fondent de nouveau dans la couleur naturelle de ma peau.
La chaleur immobilisante s'en est retournée vers le sud, ma session d'examens prend fin demain et en regardant derrière moi je vois qu'on a encore dessiné une ellipse parfaite. Les feuilles tombent et mes doutes aussi. Il faut un peu mourir pour mieux renaître. On peut s'enterrer sous les choses qui nous blessent ou on peut s'en servir comme engrais.

Je me rends compte que je suis plus proche de qui j'étais à dix-huit ans, que celle que j'étais jusque mes vingt-quatre. L'été avant la première année d'université versus l'été avant la dernière. La meuf qui a encore plein de traumatismes à vivre versus celle qui s'entoure de résilience. Les cheveux qui ondulent, les plans qui vont pas plus loin que la semaine d'après, les nike aux pieds et plein d'amour dans les poches. Entre les deux, des chagrins, des rires, une sorte de période floue de 4 ans et demi. Sept ans entre ces deux cycles. Et la plus grosse différence c'est que j'ai arrêté de mettre des dates butoirs au bonheur. Le bonheur c'est maintenant. Et il ne dépend que de moi.


lundi 13 août 2018

Des reliques.

Ce week-end en fouillant chez ma maman, j'ai récupéré mes converses de quand j'avais seize ans, le bout de la semelle soigneusement zébré à l'indélébile; et ma veste en sequin que je n'avais pas portée depuis le soir de la rupture en janvier 2017, soigneusement accrochée à un cintre sur mon mur, comme un objet de décoration me rappelant du jour où j'ai sorti de mon coeur de ma poitrine parce qu'il s'était endormi. Comme une relique.

Recroquevillée sur le canapé de Lucile en écoutant des musiques qu'on associait à des périodes particulières de nos vies je me suis rendue compte qu'on vit entouré.e.s de reliques.

Des reliques qui nous font d'abord penser à une personne. Puis à un moment. Puis à un état d'esprit général. Puis cette relique un jour n'est plus fossile et renaît une fois plongée dans un autre contexte. Une autre personne. Un autre moment. Un autre état d'esprit.

Et parfois ces reliques accumulent tellement de poussière qu'elles grandissent et devienne des géants dans nos vies. Une tristesse relique. Une relation relique. Une personne relique. Quelque chose, quelqu'un qui n'a plus rien à faire auprès de nous mais qu'on a peur de jeter. Parce qu'une fois la relique partie il y a un vide entouré de poussière à sa place.

Et son absence nous frappe en plein coeur.

dimanche 5 août 2018

Welcome to the family.





Assise dans un lit deux place qui n'est le mien que pour quelques jours, écrasée par la chaleur, me voilà écrire mon article du dimanche à la hâte avec 25% de batterie. On y croit.

Le cul au frais dans la piscine gonflable de Lucile (mon nouveau rituel estival du dimanche), je pensais à ce que je veux. Ce que je ne veux pas. Ce que je ne veux plus.  Que si on s'était rencontrés l'an dernier avec notre petite bande j'aurais pas été prête pour la relation saine qu'on a. Puis en train de faire des pâtes pendant qu'elle bossait, je me posais encore d'autres questions sans réponses, pour ne pas changer.
Et en rentrant chez moi bien plus tard après avoir croisé Léo et Olga alors que j'avais juré me coucher à 22h, je me suis rendue compte d'une chose très importante qui est bien différente de l'an dernier:

J'ai réussi à canaliser tout cet amour qui bouillonne en moi. Au lieu de le donner à tort et à travers en espérant recevoir de l'approbation, j' appris à le donner parce que j'en ai envie.

Dans un appel téléphonique à minuit à une amie en pleurs. Dans un plat de pâtes parce que mon amie doit bosser et se nourrir. Dans une tournée de bières imprévue. Dans une remarque honnête au moment où ça ne fait pas particulièrement pas plaisir de l'entendre, mais qui remet les idées en place. Dans un message de soutien. Dans un sms rapide "t chez toi? Jpeux venir?".

J'en donne à ceux et celles qui savent quoi en faire. J'en donne à ceux et celles qui en veulent parce que c'est moi et pas parce qu'ils ont besoin d'une infirmière, peut importe qui. Mais d'abord, je m'en donne un peu à moi. Pour mieux en donner aux autres.