lundi 16 mai 2022

Sous le vent

 Dimanche soir j'ai clôturé un week end que j'ai mis dans ma liste mentale des moments merveilleux (qui sont vraiment nombreux, dites donc) par un concert de Pomme et Safia Nolin dans une église.

Pendant qu'elles accordaient leurs guitares et que le son flottait du métallique au grâcieux je me suis rendue compte que pendant longtemps j'étais en train d'accorder mes instruments, mais que je savais pas trop vers quoi j'allais. Et qu'avant de jouer mélodieusement faut un peu se chercher, et que c'est normal et pas grave. Que des fois encore j'aurai l'impression d'accorder les sons et que c'est pas grave. 

Que des fois mes émotions vont encore déborder et que je peux les maîtriser tout en les laissant exister. Que c'est pas parce que je rationalise mes moments anxieux que je dois arrêter de me laisser ressentir les choses.

Le soleil passait à travers les vitraux, j'étais entourée de mes amies les plus proches et de mon amoureuse, Pomme et Safia chantaient sous le vent, l'espace temps n'existait plus vraiment et toutes les Meredith de toutes les époques étaient assises dans cette nef et se tenaient la main, fort.


Y'a quelques années j'aurais jamais cru avoir la vie que j'ai maintenant. Je l'imaginais même pas dans le champ des possibles. Et pourtant j'étais là, dans cette église. Et Pomme et Safia chantaient sous le vent.

Et j'ai pleuré, un peu.