samedi 30 juin 2018

You want a revelation?




J'ai pas eu d'ordi pendant environ deux semaines et j'en ai eues des choses à écrire, mais je vais me concentrer sur ce qui s'est passé la nuit du 23 au 24 juin, de 22h à 4h du matin, mon visage maculé de maquillage bleu au coeur d'une soirée déguisée avec mes ami.e.s. Et lui. Qui est venu. Mais pas seul.

En première partie, ce que j'ai écrit dans les notes de mon téléphone, pendant la fête et en rentrant chez moi, fautes de frappes dues à l'alcool et à mon clavier qui bug incluses.
En seconde partie, je m'adresse à lui en écoutant une chanson dont les paroles me parlent soudainement. Sauf que les paroles resteront écrites et non dites.





" Margaux est venue depuis le fond du jardin, a tendu les bras versoi, m’a enlacèe en disant « je suis desolee pour mon coloc ». J’ai pas tout de suite compris.
C’etait comme passer une soiree ou je trouvais ub ibconnu vaguement mignon. Mais c’est tout.
Je lui ai survecu. Depuis les toilettes j’entends les veterans de la fete danser et s’egosiller et je me rends compte que putain. Je lui ai suevecu. Ma peine de coeur la plus fouloureuse en 25 ans et me voila debout et dansant.
Leo m’a leché la joue apres ma declaration d’amitie. On chante queen, je suis heurese.
Je l’ai même pas regarde sans les yeux. Les yeux c’est l’ameX jveux plus qu’il voie la mienne.
« Je pense qu’avec toi il a atteint son apogèe de connerie »
Les oiseaux se réveillent et ma gondcience s’endort
J’etais le tube à tests j’étais l’essai j’étais l’erreur j’étais la limite.
Alors quitte à traiter les autres comme des expériences ratées, il sera la mienne."



"
You are the hole in my head
You are the space in my bed

You are the silence in between
What I thought and what I said"
Bout à bout je me demande combien d'heures j'ai pensé à toi. Peut-être des jours. Des jours à tourner en rond dans ma tête avec un fil dont j'ai perdu le début et la fin, emmêlée dedans. Les fois où tu as dormi dans mon lit il me paraissait presque grand les jours d'après. J'avais encore trop de choses à te dire, trop de choses que tu aurais niées, trop de choses au sujet desquelles tu aurais encore réussi à me mentir.
"No light, no light in your bright blue eyes
I never knew daylight could be so violent
A revelation in the light of day
You can't choose what stays and what fades away"

Le soleil ne s'était pas encore couché quand je t'ai ouvert la porte. J'ai même pas essayé de te regarder dans les yeux. Elle s'est présentée à moi et je me suis entendue répondre de la voix la plus blanche que j'ai eue de ma vie. La colère et les tristesse et le peu d'amour pour toi qu'il me restait, parfois sous forme de haine, sont partis par la porte tandis qu'on la fermait derrière elle et toi.
Quelle connerie lui as-tu racontée pour l'emmener à ma fête? Je suis devenue qui, le temps de quelques phrases convaincantes? Une copine? Une pote de tes potes? Ou la vérité? La fille avec qui tu prenais ce que tu voulais du couple mais pas le reste? La fille à qui tu envoyais des messages la nuit quand tu angoissais, la fille avec qui tu allais t'acheter des nouvelles baskets, celle avec qui tu baisais juste parce que tu le pouvais?

"You want a revelation

You want to get it right
And it's a conversation
I just can't have tonight"

C'est plutôt ironique que quelques heures plus tôt tu disais à tes colocs que tu ne viendrais pas à la fête à cause de notre dernière dispute, et que quand on t'a confirmé que ce n'était pas un problème, tu te sois dit que tu viendrais avec ta dernière conquête. Je sais pas si tu attendais une réaction de ma part. Je voulais te dire que je savais que t'as montré la photo, puis j'ai promis aux copains que je ferais pas de drame. Et puis tu es venu collé à elle. T'es pas venu me parler de la soirée. Tu m'as pas regardée une seule fois. Bonjour au revoir. A chaque fois que je vous approchais on aurait dit que tu faisais exprès de te coller encore plus à elle.

J'espère que c'est la dernière fois que j'écris sur toi.

dimanche 10 juin 2018

De 0 à 100 en deux deux (ou comme le dirait Apo, "en bière time")


Je comprends pas la logique de mon cerveau. Je suis une personne ouverte, nuancée (enfin autant que possible), qui n'a pas peur d'aborder des gens, qui va vers autrui. Et pourtant depuis deux mois j'ai tellement peur de me retrouver comme dans la situation avec celui qui a joué au basket ball avec mon coeur; peur non pas de souffrir, ou d'être triste, mais peur d'être obsessive, de tout analyser, d'attendre que mon téléphone sonne, de même plus regarder les autres qui m'approchent par peur de gâcher les choses avec quelqu'un avec qui je ne suis même pas; que je m'empêche toute forme d'approche. Comme si en adressant la parole à un mec qui me plaît je vais automatiquement me retrouver dans cet engrenage que je déteste, où je m'enlise et je deviens une espèce de poupée en glaise modulable qui s'adapte à ce que je pense que l'autre veut voir. Comme si je prenais ma personnalité de base et que je mettais l'accent sur les morceaux qui plairont sûrement à l'autre et que je glissais le reste sous le tapis. 

Et sous l'auvent de la terrasse du bar, écartées de la foule, l'odeur de la pluie au loin, elle m'a regardée droit dans les yeux et m'a dit que je m'empêchais de draguer de peur de finir par kiffer la personne alors que ça n'engage à rien. Alors elle a regardé par dessus mon épaule, a fixé le garçon que j'observais timidement depuis le début de la soirée, et m'a dit d'une voix ferme "Tu vas aller lui parler".

Alors, j'ai inspiré, j'ai marché d'un pas assuré vers ce garçon que je ne pouvais même pas aborder via quelqu'un que je connais comme je faisais toujours jusque là...
Et j'ai été lui parler.