dimanche 25 février 2018

"Mais tu sais moi je mords tes rêves imaginaires."



A chaque fois que j'ai cru ne jamais me remettre de quelque chose, ma résilience m'a tapoté l'épaule dans les moments où je m'y attendais le moins pour me chuchoter qu'en fait, ça ira.

Entre deux fous rires recroquevillée sur mon siège entourée de mes potes tout en caressant un chat. En me faufilant vers le bar pour leur demander de passer les spice girls. 
Et si on tend l'oreille on entendra  encore résonner mon rire le long des étangs, entre deux notes du refrain d'une chanson de Céline Dion pendant des années.


Et j'ai cru que tout ça allait être dramatique et que ça allait me rendre triste et en colère mais faut croire que mes émotions ont muri ou peut-être qu'elles ont pas compris, mais à part un éveil à l'heure de la colère et un à l'heure de la tristesse, je me rends compte qu'on est en train de jouer aux droites parallèles. Ptet qu'un jour on partira en zig zag et qu'on se croisera dans les mêmes termes mais là ça m'intéresse pas de faire partie de ses fleurs dans des vases. Moi j'ai besoin d'un champ. On me cueille pas moi. J'ai pas envie. Et je connais tellement mieux mes racines que je sais qu'un vase c'est joli, mais moi je suis pas là pour être la jolie de qui que ce soit. Moi il me faut de l'eau et du soleil, je peux pas grandir en me reflétant juste dans les yeux de quelqu'un. Je pousserai toute seule. Parce que même si je manque d'attention je fleurirai quand même. 



dimanche 18 février 2018

Unexpect the expected.

Je sème les mots qui reposent dans mes poches comme les cailloux du petit poucet, pour retrouver mon cheminement de pensées et parfois je me rends compte que j'ai réutilisé les mêmes cailloux.

C'est difficile d'être dans l'instant et c'est difficile de lâcher certaines choses, comme des ballons remplis d'hélium qu'on s'attachait solidement autour du poignet quand on était enfants. Parfois les ballons s'en vont loin dans le ciel et au bout de quelques temps on les oublie ou parfois ils flottent tranquillement à côté de nous, sans qu'on doive faire un effort constant pour les garder sur terre.

Pendant des mois j'ai essayé d'être détachée en criant à l'univers que ça y est c'est bon je suis prête je laisse les choses se faire, mais l'univers savait que je mentais en voyant mes regards nerveux.

Mais ce coup ci en me rendant compte pour de bon que tous les films que je me fais ne deviennent jamais vrai j'ai arrêté les tournages dans ma tête, presque totalement. Et j'ai été surprise.

Et je me rends compte que tout n'a pas besoin de mots parfois. Tout n'a pas besoin de sous-titres, ou de synopsis, ou de résumé. Parfois il faut juste éteindre la caméra et tout regarder. Les plantes, le ciel, le sourire des gens. Et ne pas réfléchir à un sens caché parce que parfois il n'y en a pas. 

J'entraîne mon cerveau à ne pas se poser de questions. Et quand il le fait quand même, je souris en haussant les épaules.

Je vous écris depuis le présent. C'est sympa ici je crois que je vais y rester.

dimanche 11 février 2018

Time to feel it all.

Depuis toute petite je vis pas vraiment dans le présent. Je suis déjà à demain ou bien je ressasse hier. Et dans ma tête je rejoue le film et je regarde le scénario et je le griffonne et je change des choses alors que c'est trop tard. Je m'observe de l'extérieur et je m'analyse et je m'ausculte sous toutes les coutures et même dans les moments de bonheur à danser en culotte chez moi je mets tout sur pause pour me demander si je suis sincère avec moi-même au lieu de mettre pause pour que la danse et que les rayons du soleil qui tombent sur mon visage durent plus longtemps.

Et à force d'avoir l'habitude d'agir de certaines façons j'ai peur de sortir de ces rôles que je me suis écrits sur mesure depuis toujours. Sauf que j'ai grandi et que les répliques ne me correspondent plus. Elles ne collent pas et pourtant je me cache derrière comme un rempart magique. Je prends mes forces pour des faiblesses et mes faiblesses pour des forces.

Je dois me mettre à table avec ce qui m'effraie et accepter ce que je croyais me fragiliser. Je dois accepter de tout ressentir. Tout.


dimanche 4 février 2018

Petits mensonges à moi-même.

Entre deux larmes dans le bar des toilettes où je fêtais mes vingt-cinq tours autour du soleil, j'ai compris que je devais arrêter de me raconter des histoires. J'ai beau me répéter que les choses ne prennent que l'importance que je leur accorde, la théorie c'est pas suffisant. Toutes les semaines j'agis comme si j'avais eu LA grande révélation alors que des moments d'éclaircissement j'en aurai encore dix fois, cent fois, mille. Si je fais des choix de merde je dois les assumer et cesser de porter mon besoin d'approbation comme une lourde couronne, cherchant du réconfort en répétant à voix haute des questions qui seraient bien plus légères si elles restaient intérieures.

Mais je ressasse et j'analyse et le ressac de mes mots comme des vagues dans les oreilles de mes amies ne font qu'alourdir des choses qui ne demandent qu'à flotter. Il y a un juste milieu entre mon vomi verbal et (me) cacher des choses. Il y a une différence entre raconter et se mentir. Il est temps d'apprendre à vivre les choses sur le moment sans tout scruter et revivre au ralenti pendant des mois, à revoir les dialogues.

Et quand je vois le cassage de gueule se profiler au loin, garder mon casque ou alors changer de chemin.  Je dois arrêter de m'étonner de percuter des murs quand il y avait des panneaux lumineux tout le long du chemin. Et si jamais il faut vraiment que je me prenne ce mur,  ne pas courir vers quelqu'un qui aura des pansements pour moi alors qu'ils doivent être dans ma poche à moi.


Quand je ressassais pas encore.