dimanche 27 mai 2018

Un break.

Aujourd'hui entre deux pages à étudier j'ai fait une pause un peu curieuse:
J'ai été dans ma messagerie, j'ai ouvert ma conversation avec ma meilleure amie et j'ai tapé le prénom de mon ex dedans pour voir comment je parlais de lui avant de rompre.
Je n'ai pas pu remonter aussi loin mais j'ai pu voir dans le passé jusque juillet.
J'ai vu son prénom. Et cinq autres.
Et je me suis rendue compte.
Pendant plus d'un an, j'ai fait deux choses: cherché l'approbation d'autrui à tort et à travers et parlé de mecs.
Que de mecs. 
Ca commençait de la même façon à chaque fois et ça se terminait de la même façon.
A faire des fixettes. A changer mes plans en espérant les croiser. A pleurer en rentrant seule chez moi à cinq heures du matin.
Et là dedans les deux seuls qui se sont plus démarqués sont celui qui m'a bien traitée et celui qui m'a très mal traitée.
Celui de qui je me suis éloignée pour courir vers l'autre alors qu'il y avait plein de panneaux clignotants.

Je crois que j'associe encore trop les côtés passionnels négatifs qu'on nous vend dans les films romantiques à quelque chose d'excitant. De palpitant. J'ai peur de m'ennuyer. Du coup je fonce tête baissée dans des trucs pas sains parce que j'ai peur de m'ennuyer.

How fucked up is this.

Du coup maintenant que les choses sont enfin calme, j'ai déjà peur pour la prochaine fois. 
Je sais que j'ai muri, que je ne cherche plus à me refléter dans le regard des autres, que je m'écoute moi et que je me respecte. Mais et si tout ça foutait de nouveau le camp? 

dimanche 20 mai 2018

Des chemins de travers(e)




Hier soir en rentrant chez moi j'ai eu une de mes conversations silencieuses avec la lune.

Elle en était au même stade que le tatouage sur mon pouce alors je le levais vers elle. 
Puis j'ai écrit des mots qui au final étaient si personnels et si décousus qu'ils n'ont de sens que pour le moi d'hier soir. Le moi d'aujourd'hui ne les comprend déjà plus trop, ils sont trop distants, je ne les entends pas bien.


Aujourd'hui j'ai lu une petite phrase qui m'a touchée "j'espère que le moi du futur s'éclate". Et j'ai repensé à l'an dernier. Aux six derniers mois. A toutes ces petites souffrances adossées les unes aux autres qui n'avaient pas l'air d'être plus que des petites épines mais bout à bout étaient un domino de douleurs fulgurantes. Mais c'est moi qui poussait les dominos. Sans m'en rendre compte. De décision stupide en décision stupide. Sortir en semaine, sécher ce cours là, repousser un devoir, sortir encore, sortir pas parce que j'en avais envie, sortir pas parce que ça me rendait heureuse, sortir par principe, écraser les mots que j'arrivais pas à sortir de mon âme en dansant, être fausse à force de vouloir être une certaine moi, rater mes études, courir après des garçons que je voulais même pas, fuir quelque chose mais je savais pas quoi.

Il y a des moments clé dont on ne se rend pas compte de l'importance sur le moment même. 
Hier en parcourant mes notes dans mon téléphone j'ai su remonter à mon dernier foirage ultime de 2017. 13 octobre. 22h25. Son prénom avec une faute et son nom de famille.

Je savais pas que j'allais causer trois crises de larmes au moi du futur. Je savais pas que j'allais encore pousser un dernier domino, un domino que lui m'a tendu en souriant.

Mais je suis reconnaissante au moi du passé. Parce qu'en prenant tous les chemins de travers, en trébuchant, en tombant, en titubant, on a vécu. On a vécu très fort. Et on va vivre encore très fort. Mais main dans la main. Moi et moi-même. Moi et mes vrais mots. Moi et mes vraies envies. Moi et moi et moi. Pour que moi du futur soit heureuse. Encore.

dimanche 13 mai 2018

Du grand Art.

"On en fait des erreurs quand on est jeunes."

Oui. Des erreurs magnifiques, des erreurs grandioses, des chassé-croisés et des destins emberlificotés pour une heure ou des années, des essais, des ratés, tout ça pour me mener dans une fiat 500 à m'égosiller sur du crystal fighters à 2h07 du matin.

Et j'en prendrai encore des chemins imprudents. Et j'apprendrai tout le temps. De tout.

Les essais, les erreurs, les brouillons, les ratés, les bavures, les petites, discrètes dans un coin, qui sont presque un joli dessin, les grosses ratures qui gâchent tout le reste, qu'on efface à la gomme mais la gomme elle-même laisse une trace. Et de loin, de très loin là haut dans l'univers je crois que ça donne le plus beau des tableaux.




ps: en fait j'ai croisé mon ex mardi pour la première fois depuis la rupture (après avoir passé la nuit avec un mec en plus) et honnêtement à part un poème de quelques lignes y'a rien à tirer de cette rencontre. Comme c'est étrange de ne plus rien avoir à dire sur lui.