dimanche 11 mars 2018

The rest is noise.

Assise sur le rebord d'une fenêtre j'ai fait un voyage de milliers de kilomètres dans ma tête, avec le printemps qui me poussait dans le dos et l'hiver qui me saluait de loin. J'ai sorti ma télécommande imaginaire de ma poche et j'ai réussi à rester dans le moment en appuyant sur pause du bout des doigts.
On s'est jeté des mots emberlificotés les uns dans les autres, qui s'emmêlaient à la musique et aux rires de nos potes.
On les a tous mélangés et certains sont ressortis plus que les autres, nos peines de coeur et nos craintes interprétés par nos lèvres nerveuses.

Je dois continuer à aimer.
Et vivre vivre vivre, pour le présent pas pour le futur passé, apprendre des autres, apprendre de moi, apprendre encore, par mes grandes bêtises et les petites en fumant des cigarettes (et les regretter le lendemain) avec des garçons tout droit sortis de clips de voguing, tomber d'accord sur le fait qu'il faut tout vivre tout, qu'on prend tout, qu'on prend le package entier mais que cette fois ci on apprendra aussi à se distancier de ce qui nous endolorit trop.


Quand on cesse d'essayer d'exister à travers les yeux des autres il y a un truc qui se passe.
Un murmure intérieur qui devient cohérent. Les phrases insensées scandées par l'intuition deviennent audibles. Et tout d'un coup le silence intérieur effrayant de vide devient apaisant.
Et le reste, le reste, c'est du bruit.


(faut écouter que les trois premières minutes j'ai pas trouvé la version studio)

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