dimanche 8 avril 2018

En grandes pompes (funèbres)

En ce moment j'ai une plus grande notion du temps qui passe et le futur me paraît très petit et très très grand en même temps. Alors au cas où le temps passe encore plus vite que ce que je ne crois, je me suis dit que ce serait pas mal de déjà préparer une sorte de testament. En quelque sorte.


Je veux que mes funérailles soient une fête. Je ne veux pas une marée d'uniformes noirs. Bordel, je veux des paillettes. Je veux que ceux qui aient besoin de pleurer se laissent aller en écoutant after the curtain de beirut et qu'après passe wannabe des spice girls et que tout le monde danse en riant à travers les larmes. Je veux qu'on m'incinère, je veux qu'on mette mes cendres non pas dans mes endroits préférés, mais là où j'ai pas encore mis les pieds. Des endroits improbables. Des endroits poétiques. Des endroits vivants.

Je veux que ça danse, que ça chante, que ça rie, je veux que ça parle de mes défauts, de ma manie d'être une de ces personnes "fais ce que je dis pas ce que je fais", de tous ces conseils que j'ai donnés mais jamais appliqués moi-même, de mon incapacité à me taire et le fait que maintenant je me trouve dans le plus grand des silences, de mes mauvaises humeurs qui en ont saoulé plus d'un, de mon égoïsme altruiste, de ma mauvaise foi, de mon visage renfrogné quand j'ai faim et de ma façon épuisante de répondre "rien" quand on me demande ce que j'ai dans ces cas là, de mes retards constants associés à mon impatience face à ceux des autres.


Je veux qu'on sorte des photos dossiers, qu'on se foute de ma gueule, qu'on rie à en pleurer et que ce jour là la lune brille exceptionnellement fort. Je veux qu'on reprenne tout ce que j'ai écrit, dans le désordre même, tout, tous les carnets, toutes les notes sur mon téléphone et sur mon ordi et je veux qu'on en fasse un livre. Pour que même en n'ayant plus de corps avec des mains pour traduire ce que pense mon cerveau en surchauffe, les mots que j'ai trouvés puissent continuer à en aider certains. 


coucou c'est moi

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire