dimanche 12 mai 2019

Fin de saison.

Mercredi matin la sensation familière de l'anxiété qui vient se loger du creux de mon ventre jusqu'au sommet de mes poumons a pointé le bout de son nez. J'ai essayé de respirer. J'ai essayé de faire des listes. J'ai essayé de prendre mon rescue spray. Mais rien n'y a fait et tous mes soucis se sont empilés pour se transformer en Goliath.
Et si je ratais mon mémoire? Et si je ratais mon dernier examen? Putain je dois encore régler mes histoires de mutuelle. Comme je fais pour gagner de l'argent cet été tout en bossant mon mémoire? Est ce que je vais trouver un taff d'ici septembre? Et tout un tas d'autres soucis imaginaires dont je n'arrive même pas à me souvenir, mais quand je me tenais pleurant devant mon papa en lui faisant la liste de mes soucis, je n'avais pas assez de doigts pour les compter.

Vendredi j'ai lu quelques passages du livre/autobiographie/je ne sais quoi que j'écris depuis deux ans à Lucile.  "C'est marrant comme certains cycles reviennent"
Ca fait des années que chaque mois de mai/juin/juillet/août je me sens coincée. Coincée par mes examens et travaux à rendre. Et là c'est la dernière fois. Mon dernier été à me sentir sur les starting blocks de la vie.
Je crois que je suis en train d'arriver à un tournant symbolique. 
Le chapitre 1 c'était les quelques mois de renaissance naïve après la rupture. Le chapitre 2 c'était l'année passée à courir après l'amour sous toutes ses formes mais surtout celles qui ne voulaient pas de moi. Le chapitre trois c'était le soleil et la pluie accumulées qui m'ont fait pousser. Et le chapitre 4 c'est le futur proche. C'est demain c'est maintenant.

J'ai l'impression d'en être à la scène du film passée en accéléré où l'héroïne vit une routine en vue de l'obtention de quelque chose qu'elle veut. (Sauf que je suis pas super sûre de ce que sera la scène finale)
Alors je respire.
Dans mes poumons il y a l'infini.

(ma chanson de scène en accéléré)

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