dimanche 19 mai 2019

Le futur qui n'existe pas.

A l'adolescence s'est formée une curieuse habitude: j'avais toujours quelques pas d'avance dans le futur. Un futur proche, un futur lointain, un futur précis, un futur flou, mais toujours un futur qui n'existait pas.

Un futur avec dialogues et mises en scènes, avec milles options et c'est toujours la seule à laquelle je n'avais pas pensé, celle pour laquelle je n'avais pas créé de décor qui finissait par se dérouler sous mes pieds qui n'y étaient pas préparés.

Parfois tout ce que ce futur inexistant que je me créais faisait, c'était me décevoir. Mais souvent ce qu'il fait c'est qu'il me terrifie. Parce que je développe tous les scénarios catastrophes possibles comme si le bonheur n'existait pas dans mon futur imaginaire. Je suppose que c'est comme ça qu'on peut décrire l'anxiété.

Alors depuis environ deux ans déjà j'essaie petit à petit de ne pas laisser ce faux futur s'emparer de mon cerveau.

Pour ne pas être déçue. Pour ne pas avoir peur. Pour ne pas me mettre des barrières infranchissables. Pour avoir les pieds bien ancrés dans le présent. Pour vivre.



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