dimanche 9 février 2020

Un lion dans la tempête.

Dehors la tempête secoue les arbres dont les ombres dansent à travers ma fenêtre,
et dans mon coeur elle se calme.
Elle s'est levée petit à petit sans que je m'en rende compte, causée par une brise puis une autre, si faibles individuellement mais additionnées les unes aux autres depuis un mois environ elles ont soulevé une tempête qui a éclaté samedi matin attablée chez moi, mon téléphone entre les mains, la pluie qui tombait depuis mes yeux.

Mes insécurités grandissent et se prennent pour un lion pour que j'aie moins peur, mais mon lion est en cage et tourne en rond encore et encore et il voit la porte grande ouverte mais il préfère tourner parce qu'il a peur de ce qu'il y a dehors en fait. Et plus je suis insécure plus le lion rugit, et fait le beau, et veut qu'on lui dise qu'il est beau et fort et que oui on le voit et que oui c'est très bien, oh quel beau lion, oh quel beau rugissement, oh quelle belle crinière. Et quand plus personne n'est là pour admirer le lion le lion panse ses blessures en les léchant encore et encore mais elles guérissent pas comme ça, pas quand on les cache, pas en faisant comme si elles n'étaient pas là à chaque fois que quelqu'un suspecte leur présence.

Ces temps ci les mots se bousculent hors de ma bouche et mes gestes sont grands et il faut qu'on me voie et il faut que je rie fort et il faut que je raconte cette anecdote même si le contexte ne s'y prête pas et est ce qu'on me voit est ce qu'on me voit est ce qu'on me voit?

Il est temps que le lion sorte de la cage et qu'il parte avec la tempête. Le lion revient toujours, le lion dort quelque part en moi, mais c'est à moi de comprendre ce qu'il veut, ce qu'il dit, et pourquoi il vient, et surtout, surtout, laisser les blessures à l'air libre une bonne fois pour toutes. Pour cicatriser. Pour du vrai cette fois ci. Avec de l'aide.

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