dimanche 28 avril 2019

Rue des coteaux.

Aujourd'hui je suis passée en bus devant là où je vivais avec mon ex.
Avant, un fantôme de sentiment s'emparait de mon estomac et mes poumons et m'envoyait en flashback.

C'est pas à lui que je pensais quand je passais par là. C'est à moi. Moi pendant quatre ans.

Et je me rends compte que la honte et l'embarras que je ressentais en repensant à ces années avec lui ne venaient pas du fait que je ne l'aimais plus lui.
C'était parce que je ne m'aimais pas moi.

Ma flemme de ranger cet endroit de plus en plus sale, cette relation qui ne me convenait pas, mes angoisses grandissantes, mes journées vides, mes manques d'intérêt, mon corps que je masquais, mes journées passées à pleurer, mes états dépressifs.

Toutes ces images qui me sautaient auparavant à la gorge sont restées immobiles aujourd'hui.

Je me suis rendue compte que moi du passé s'en est pris plein la gueule pour que moi du présent et du futur aient des leçons apprises en stock et des cicatrices intérieures bien pansées.

Dire que cette fille là c'était pas moi, c'est nier tous les petits traumas en cascade qui me sont tombés dessus et que j'ai surmontés . C'est faire comme si ma résilience n'existait pas.

J'ai envie de serrer cette fille là dans mes bras. Et de lui dire merci.

Aujourd'hui je suis passée en bus devant là où je vivais avec mon ex.

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