lundi 20 août 2018

En rond.


(ce que j'écoutais h24 il y a sept ans)


En marchant le long de l'étang je vois de loin les couleurs des arbres et buissons se réchauffer, le sol commence à se joncher de quelques feuilles. Je regarde mes doigts et les ombres claires laissées par le soleil et mes bagues se fondent de nouveau dans la couleur naturelle de ma peau.
La chaleur immobilisante s'en est retournée vers le sud, ma session d'examens prend fin demain et en regardant derrière moi je vois qu'on a encore dessiné une ellipse parfaite. Les feuilles tombent et mes doutes aussi. Il faut un peu mourir pour mieux renaître. On peut s'enterrer sous les choses qui nous blessent ou on peut s'en servir comme engrais.

Je me rends compte que je suis plus proche de qui j'étais à dix-huit ans, que celle que j'étais jusque mes vingt-quatre. L'été avant la première année d'université versus l'été avant la dernière. La meuf qui a encore plein de traumatismes à vivre versus celle qui s'entoure de résilience. Les cheveux qui ondulent, les plans qui vont pas plus loin que la semaine d'après, les nike aux pieds et plein d'amour dans les poches. Entre les deux, des chagrins, des rires, une sorte de période floue de 4 ans et demi. Sept ans entre ces deux cycles. Et la plus grosse différence c'est que j'ai arrêté de mettre des dates butoirs au bonheur. Le bonheur c'est maintenant. Et il ne dépend que de moi.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire