lundi 13 août 2018

Des reliques.

Ce week-end en fouillant chez ma maman, j'ai récupéré mes converses de quand j'avais seize ans, le bout de la semelle soigneusement zébré à l'indélébile; et ma veste en sequin que je n'avais pas portée depuis le soir de la rupture en janvier 2017, soigneusement accrochée à un cintre sur mon mur, comme un objet de décoration me rappelant du jour où j'ai sorti de mon coeur de ma poitrine parce qu'il s'était endormi. Comme une relique.

Recroquevillée sur le canapé de Lucile en écoutant des musiques qu'on associait à des périodes particulières de nos vies je me suis rendue compte qu'on vit entouré.e.s de reliques.

Des reliques qui nous font d'abord penser à une personne. Puis à un moment. Puis à un état d'esprit général. Puis cette relique un jour n'est plus fossile et renaît une fois plongée dans un autre contexte. Une autre personne. Un autre moment. Un autre état d'esprit.

Et parfois ces reliques accumulent tellement de poussière qu'elles grandissent et devienne des géants dans nos vies. Une tristesse relique. Une relation relique. Une personne relique. Quelque chose, quelqu'un qui n'a plus rien à faire auprès de nous mais qu'on a peur de jeter. Parce qu'une fois la relique partie il y a un vide entouré de poussière à sa place.

Et son absence nous frappe en plein coeur.

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