jeudi 15 novembre 2018

Le coup de celle qui avait peur de l'engagement.





Quand il m'a dit que je lui plaisais énormément mais qu'il avait un rencard le lendemain avec une fille sur qui il a un gros crush, j'ai même pas réfléchi et je me suis entendue dire:

"Mec ça va être un coup d'un soir. Ca changera rien, tu la verras demain et si ça se trouve tu auras encore plus confiance en toi. D'ailleurs la plupart des mecs avec qui je couche rencontrent la meuf de leur vie après." 

On a ri et on est rentrés chez moi. Et le lendemain il a eu un rencard avec la fille sur qui il crush. Mais on est pas là pour parler de l'éthique concernant le sexe avec les gens qui ont des crushes. Non, en ce soir de fin de vénus (la planète des relations) en rétrograde (en gros ralenti cosmique foireux) (c'est symbolique hein si vous n'y croyez pas ça change rien), après une discussion assez sérieuse sur ma vie sentimentale avec ma maman en attendant que commence le concert de Hozier, je me suis enfin rendue compte d'un truc. D'un truc tellement évident que c'est pas vraiment la révélation du siècle.

J'ai compté sur une main tout pile les garçons qui ont partagé des soupirs avec moi depuis ma rupture et je me suis rendue compte d'un point commun qui dépasse les yeux bleus de quatre d'entre eux, l'addiction au tabac de quatre autres, et le mètre quatre vingt minimum de trois d'entre eux.

Leur point commun à tous c'est que rien ne pouvait être construit entre eux et moi.

Deux d'entre eux aimaient une autre fille. Et ça je le savais avant même que nos corps se touchent.
L'un était déjà en couple un peu complexe avec deux filles.
Et deux ne m'intéressaient que physiquement.

J'ai choisi ces mecs là pour mille et une raisons mais la raison qui dépasse toutes les autres c'est que y'avait pas de futur possible et que quelque part je le savais.

Quand ma maman m'a demandé si j'avais pas envie d'une relation, un truc cool, pas nécessairement un truc fusionnel, j'ai bugué. Comme si j'avais oublié que c'était possible et qu'à force de fuir à l'opposé de ma peur de retomber dans une relation qui ressemble à une nature morte, je me suis retrouvée à trop contrôler ce qui allait se passer ou plutôt ne pas se passer. A déjà mettre une étiquette à tous les mecs dont je croisais le chemin puis les reins. Lui il est trop mignon et il va me faire passer à autre chose et c'est pas grave si il en aime une autre peut-être qu'il m'aimera aussi. Lui j'ai rien à lui dire c'est parfait. Lui il a l'air bien et il va me briser le coeur et je vais en parler pendant des mois et des mois pour au final me rendre compte que j'ai bien fait de passer à côté d'une relation avec lui. Lui j'ai même pas envie de le revoir. Lui il a un rencard demain c'est nickel on se reverra pas (et j'ai l'air con moi maintenant à avoir décidé de ça avant qu'on se retrouve au lit et qu'au final c'était probablement une de mes meilleures nuits). 

Lui, et lui, et lui, et lui, et lui aussi ils reflètent juste ma peur du lit deux place.
Venus reprend son cours normal.
Mais moi c'est quoi mon cours normal?

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