dimanche 11 novembre 2018

Trois pour un.

Samedi après-midi j'ai fermé ma porte d'entrée et inspiré avant mon marathon.
Trois soirées en un soir. Deux anniversaires et une fête de crémaillère (ou plus juste: un anniversaire de crémaillère entre les deux)


Soirée 1 sur 3:

"Tu fais quoi dans la vie? (...) t'es artiste?"
"Pas officiellement."

(celle là je sais pas pourquoi je l'ai notée, je l'aimais bien)

Accroupie face à un four récalcitrant où le temps passait lentement pour les chaussons au chèvre qui y cuisaient,  la tête tournée vers l'amoureuse d'une de mes personnes favorites sur cette terre, je rassemble toute la sagesse que j'ai en moi et elle s'échappe par ma bouche. Et la sienne me répond un peu la même chose. Le stabilité c'est pas chiant en fait. Le beau reste magnifique et le douloureux passe plus vite et l'apprentissage se fait. Et ça en a mis du temps. Et ce temps était nécessaire.

Et les chaussons sont enfin cuits, et moi je file.

Soirée 2 sur 3:

J'ai ajusté ma couronne en papier sur ma tête avant de sonner à l'interphone où sous le grésillement résonnait la voix joyeuse d'une autre de mes personnes favorites sur la planète.
On s'est vite trouvées à parler de nos vies sentimentale en costume de poil de carotte et sainte barbe assises par terre dans une chambre dans un autre espace-temps que la fête de l'autre côté de la porte fermée. 
Et en fait peut-être que quand c'est simple c'est pas chiant. Et peut-être qu'on est prêtes à arrêter de se compliquer la vie. Et peut-être qu'on va aller se mêler aux autres, quand même. Mais le temps de retourner dans l'espace temps normal je me rends compte que la grande aiguille de la fête a avancé et que je suis attendue à la prochaine adresse.

Soirée 3 sur 3:

Debout dans ce coin de salon que je connais presque par coeur, dans une pièce pleine à craquer de mes gens favoris dans l'univers, à danser et crier les paroles n'importe comment jusqu'à avoir la voix qui s'enroue, j'ai donné ma couronne et je l'ai mise sur la tête de la fêtée. 
Après avoir dansé sur single ladies aussi bien que possible avec un de mes potes (dans l'article original écrit sous l'emprise de l'alcool j'ai ajouté:
Rire
Rire

Aimer)  j'ai retrouvé le sol et en discutant adossée à un coussin,  je me suis rendue compte que parfois on confond l'attirance qu'on a pour quelqu'un avec l'attirance qu'on pense que cette personne a pour nous. Et que ça fait un fouillis pas possible parfois, de trop y penser. Et que le fouillis il est beau en théorie. Mais qu'est ce qu'il est nul en pratique.

Soirée 4 sur 3, avec moi-même, sept heures de sommeil, une heure de trajet aller retour à l'autre bout de la ville avec une chaussure percée dans la pluie, des sushis, 3 films et un burger quizz plus tard,; j'apprend mes leçons du week-end sur le bout de mes doigts. Prête à encore apprendre de la vie, les mains dans les poches.



Chanson chantée à pleins poumons pendant la nuit par deux de mes préférés, j'aime pas particulièrement ce morceau mais eux m'ont un peu émue je crois. Ou alors c'était la bière. Ou l'univers. Ou les trois.

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