samedi 6 juillet 2024

Dans le 81




Il est minuit je suis dans le tram 81. Il fait tout le chemin de notre relation. Il commence vers son ancienne coloc, passe par vers mon ancien appartement et je descends chez nous qui devient chez moi.


Y’a des jeunes étudiant.e.s bourré.e.s y’a moi tout devant un peu pompette à cause du cava improvisé y’a un type qui titube devant moi il est minuit une on est un peu samedi un peu dimanche.


J’écoute une playlist que j’écoutais plus, celle que j’ai créée pour marcher la nuit. La nuit je marchais plus la nuit j’étais chez nous. Je sais pas ce que je préfère entre les deux au fond. J’ai tiré une carte de tarot qui m’a chuchoté que je peux laisser les sentiments contradictoires cohabiter, ma tristesse en bruit de fond. Le tram s’arrête on est à Flagey. Ma maison pendant trois ans, le décor de ma crise de quart de siècle. Ce sera pas pareil cette fois j’ai accumulé des couches de savoir. Jvais encore me tromper un peu probablement. Elle me manque quelque part dans le creux du coeur. Delta de odezenne se met à jouer. Il y a mille vies je ne la connaissais pas. J’irai bien à nouveau. Elle sera en périphérie peut-être.

« J’arrête les trucs à deux » me disent odezenne. 

Mais tatouées sur mes côtes, d’autres paroles de la même chanson

« Y’a du vent t’as qu’à vivre »

Elle va me manquer et je vais m’envoler quand même. 

Les deux peuvent coexister.



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