dimanche 26 mars 2017

How far away is forever?

Source: flickr.



Je me souviens que quand j'étais en couple avec Sam, je savais très bien qu'il y avait 90% de chance (si pas plus), qu'on se sépare un jour. Je voulais très fort croire au 10% restants et maintenant je me rends compte que j'avais vraiment misé dans ces 10% que je projetais au super 8 dans ma tête, nostalgique du futur que je ne connaissais pas encore et qui finalement, n'était pas le mien et ne le sera pas.

Mais le problème quand on se réveille un jour de son état quasi hypnotique de personne dans une relation abusive et manipulatrice, c'est qu'on remet chaque chose en question. Et hier soir j'en suis arrivée à me demander: était-je amoureuse?

Je sais que c'est un mécanisme de défense psychologique de transformer notre passé pour mieux avancer dans le présent et envisager le futur. Donc objectivement oui, je l'ai aimé. Mais moins longtemps que ce que j'aimais à penser. Et je me rends compte du goût étrange qu'aurait "premier amour" sur ma langue alors au lieu de le dire je vais juste l'écrire. Premier amour ça sort facilement de mes doigts. Parce que c'est un premier amour loin de la rengaine qu'on peut entendre du style "on n'oublie jamais son premier amour". Non je ne vais jamais l'oublier parce qu'on efface pas quatre ans de sa vie mais je n'y pense pas non plus. C'est un chapitre clos, j'avais plus d'encre dans mon bic et quand j'ai réussi à mettre le point final avec la dernière goutte d'encre qui me restait, j'ai ouvert le tome deux et je me suis rendue compte que j'avais des feutres plein les poches, des bics, des crayons, des gommes. Que tout était là mais que je n'y avais pas accès.

Tous les mots que je vais écrire sur les émotions que je n'ai pas encore ressenties existent déjà et je ne sais pas dans quel ordre ils vont sortir. Et ça. Ca, c'est vraiment bien.



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