jeudi 2 mars 2017

Imma bite your feelings out.




Je crois que ça fait environ dix ans que j'ai peur de très peu de choses mais elles sont totalement random:

-Le feu (ça va mieux)
-Les pigeons (ces ignobles rats volants)
-Les coccinelles (how do i explain)
-L'amour romantique (...voilà)

Je sais que ça fait très ado torturée de se dire qu'on a peur des sentiments mais laissez moi replacer ceci en contexte: La dernière fois que je me suis mise en couple, il y a plus de 4 ans, le soir où il a dit qu'il m'aimait pour la première fois j'ai pleuré.

Je n'étais pas émue par sa phrase ou quoi que ce soit: j'ai juste chialé parce que j'ai pensé au futur et que je savais qu'un jour il ne m'aimerait plus. A la seconde où il m'a dit être amoureux de moi, je me suis rendue compte que moi aussi et j'ai visualisé le jour où on ne le serait plus. Alors je ne savais pas que ce serait fin janvier 2017, je ne savais pas que je serais en train de pleurer dans une cuisine lors d'une soirée à 5h du matin face à mon meilleur ami qui tenterait vainement de me consoler. Je n'avais aucune idée de quand ni comment ça allait arriver mais tout ce qui a un début a une fin et je savais qu'on aurait une fin.

Je sais que c'est ridicule d'avoir peur de l'engagement juste parce qu'on sait qu'un jour ça se termine. C'est comme dire qu'on ne veut pas aller à un concert parce qu'à un moment les lumières se rallument et la salle se vide. Ou qu'on veut pas que les vacances commencent parce qu'elles vont se terminer. Tout ce qui se passe entre le début et la fin est ce qui fait que ça en vaut la peine. L'important c'est pas la destination c'est le chemin blablabla. Oui mais. Si une fois de plus le chemin, c'est moi qui me ferme à tout le monde sauf à l'être aimé, moi qui annule tous mes plans, moi qui remet mon futur en question pour les beaux yeux de quelqu'un, moi qui me dit que c'est pas si mal de rester à bruxelles sans en bouger, moi qui arrête mes folles soirées, moi qui m'adapte jusqu'à devenir une espèce de sage copie de moi-même? Je veux plus de ce chemin là et je sais pas comment me mettre en garde. Je sais que je l'ai fait dans le passé mais c'est comme si une fois le je t'aime prononcé je faisais de l'amnésie sélective.

J'ai pas peur de l'amour j'ai peur de moi.



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