lundi 31 juillet 2017

La gueule de bois.

A chaque gueule de bois je me dis que je vais plus jamais boire.
Puis je me résigne et je me dis plus jamais d'alcool fort.
Et un mois plus tard environ, me voilà à boire de l'alcool fort, et le lendemain matin, avoir le même fil de pensée.

A chaque fois que ça marche pas avec un mec je me dis que je vais arrêter de leur courir après.

Puis je me dis qu'un petit message ne fait de mal à personne.
Et le lendemain me voilà à envoyer un print screen de mon message laissé en "lu" à ma meilleure amie.


Samedi soir j'ai fait un combo des deux pour finir en double gueule de bois tout le dimanche. Quand vers 19h30 je suis descendue dans le salon de mon pote, ouvrant timidement la porte, mes amis se sont retournés vers moi avec des rires tonitruants.


Qu'est ce qui s'est passé samedi?
21h30: en train d'attendre une amie chez moi qui finit le travail tard, je reçois un message disant qu'il y a bbq chez un pote et que "tout le monde" serait là.

22h15: je monte les escaliers de la maison en hélant ma meilleure amie. Quelqu'un descend. C'est pas elle. C'est lui. Celui du mois de mars. Oui celui là, là. Celui avec qui j'ai partagé mon lit, une galette de riz et des soupirs.
22h30: premier jeu à boire que j'observe juste de loin en riant sous cape avec ma meilleure amie.
23h00: On me redonne une bière.

23h30: Y'a plus de bière.
23h31: Il rigole avec moi en parlant de la bouteille de vodka, m'incitant à en boire. Et là mon cerveau et mes hormones m'ont susurré "impressionne le" tandis que mon foie se débattait.

Minuit: Je m'approche de lui et je tente de lui dire que je suis contente que les choses soient pas bizarres entre nous, mais ma langue fourche et je lui dis "je suis contente que ce soit bizarre entre nous". Il rit de mon lapsus.
Minuit 10: Les arbres dansent dans le ciel et tournent et grandissent et leur cime retombe au sol, comme moi.
Minuit quinze: deux potes restent à mes côtés comme des coachs sportifs, je rigole entre deux hauts le coeur. "Tiens lui les cheveux mecs!" "Mais ils sont trop courts!!!"
Minuit trente: je me débats tandis que les potes essaient de me porter. On me retire mes lentilles, je ne sais plus où est le sol ni le plafond. Je m'endors avec un seau au pied du lit.

J'ai passé toute la journée du lendemain dans le lit du frère de mon pote, et tour à tour quelques uns sont venus voir si j'étais vivante. Entre deux moments la tête dans le seau j'ai eu un gros sentiment de gratitude envers eux tous et je me suis rendue compte que lui et moi on sera jamais amis. Il est comme mon body en velours super beau mais qui fait mal aux épaules. Je veux le porter mais je sais que c'est une mauvaise idée. La seule différence c'est que pour le body j'attends qu'il s'étire et je sais qu'un jour il ne me fera plus mal. Mais lui j'vais pas l'attendre.


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