jeudi 2 novembre 2017

Code red we have a code red.



J'ai soupiré, fixé mon regard dans le vide et j'ai entendu un concert de "awwww tu souris".
Même mon sourire me fait des coups de traîtrise et s'exprime malgré moi.
Je suis absolument terrifiée.
Je veux lui parler mais je ne veux pas vouloir lui parler, je veux qu'il sache ce que je pense de lui mais je ne veux pas qu'il le sache vraiment.
Je pense que je serai toujours terrifiée. Que ce soit lui, que ce soit un autre.
J'ai peur que mon cerveau ne soit plus tout à fait le mien. Plus le temps passe depuis celui que j'appelle "mon ex" plutôt que par son prénom, plus je m'habitue et j'aime marcher seule. Réfléchir seule. N'envoyer de message à personne pour dire quand je rentre. Dormir seule. M'aimer seule.

Plus le temps passe plus j'ai peur. De prêter un bout de ma vie. D'envoyer un message pour dire que j'arrive. De réfléchir pour deux parfois. De réfléchir pour deux, trop. D'oublier un rendez-vous avec des potes puis deux puis trois en y préférant un film sous la couette pour un jour de nouveau tout simplement plus être conviée. Et ce qui me terrifie le plus, c'est une fois de plus, de rentrer dans ce moule où je m'oublie et d'aimer ça.

Rien que dans cet état de non relation où je ne sais absolument pas ce qu'il pense de moi ni moi de lui, ma tête n'est pas tout à fait mienne. Le téléphone dans la poche j'espère toujours un peu un message de sa part. Je ne vis pas ma soirée à cent pour cent pour moi. Quand je danse je me demande comment lui danse et quand je marche je me demande ce qu'il pense de ce que j'écoute. Je déteste ça je déteste ça je déteste ça je déteste ça je déteste ça je déteste ça je déteste ça je déteste ça.

Rends moi mon cerveau.

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