mercredi 15 novembre 2017

Une louve une forêt une tempête.







En marchant j'ai mis mes mots dans l'ordre en serrant dans mes bras un paquet de muesli et de purée instantanée. En levant la tête j'ai vu qu'on a hissé un sapin en haut du grand immeuble sur lequel logent des palmiers solitaires le reste de l'année. J'ai regardé les gens marcher vite, les gens chelou du bar à côté du supermarché vivre lentement dans leur microcosme et j'ai senti beaucoup d'amour pour mon quartier. Mon dos parsemé de constellations j'ai ouvert la grille, caressé les chiens et entre ce moment et celui après avoir effectué une dizaine de petites choses je sais plus ce que je voulais dire.

Et là je parle avec Ariane et entre deux lignes qui comme d'hab' parlent de mecs et d'envie de manger des pâtes devant netflix on devise de cette année qui vient à sa fin.

Cette année était belle et terrible et lumineuse et sombre. Cette année la vie était la vie.

J'ai ri, j'ai essayé de pleurer, j'ai dansé, je me suis oubliée, je me suis récupérée à la petite cuillère, je me suis scrutée, je me suis analysée, je me suis remise sur pieds puis je suis retombée une fois deux fois trois fois quatre fois, j'ai remis mes priorités dans l'ordre et le désordre, j'ai trop pensé, j'ai trahi mes principes, j'en ai changé. Et j'ai aimé. J'ai aimé très fort, et je pense que j'ai voulu aimer encore plus avec tout cet amour qui déborde de mes poches et que je ne sais pas trop où mettre, alors j'en fabrique des sparadraps que je colle sur les coeurs des gens qui m'approchent de trop près. Comme si en les recollant j'allais me recoller moi. Comme si en les réparant ils allaient m'aimer moi.

Aujourd'hui en entendant son prénom j'ai eu physiquement mal.
Il se réparera tout seul.
Et moi aussi. 
Et on ne s'aimera jamais.

Et c'est pas grave.
Dans le vent qui souffle et le froid qui me pique j'entends les rires que je n'ai pas encore eus et les chansons sur lesquelles je n'ai pas encore dansé, et le bruit du bonheur qui court sur mon plancher.

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