dimanche 3 décembre 2017

Le plus grand puzzle du monde.

Quand j'étais petite j'aimais pas les spaghetti.
Je trouvais que ça ressemblait à des vers de terre.
J'aimais les tomates cerises, j'en mangeais tout le temps puis j'ai arrêté pendant une dizaine d'années si pas plus.
Est ce que j'aime les tomates cerises maintenant? Est ce que je les ai toujours aimées? C'est quoi ma norme?

Cette métaphore culinaire montre que je ne pars pas à la découverte de qui je suis au plus profond de moi-même: je construis qui je suis. Je vais me construire bloc par bloc et tout détruire et tout recommencer jusqu'à ma mort. Il n'y aura pas de grande révélation, pas de découverte extraordinaire. Je suis une maison en travaux. Il y aura des ères où mon âme sera une porte vitrée et d'autres où elle sera une porte blindée.

Cette année j'ai éclaté en un milliers de pièces de puzzle. Parmi les pièces je vois des émotions qui débordent et pourtant de la réserve, de l'attachement et de la nonchalance, je vois de l'amour et de la peur.

Et je finirai sur une citation de ma soeur de 7 ans, qui après avoir dit à sa maman qu'elle n'aime pas les gaufres, s'exclama le lendemain: "Quoi t'as donné les gaufres? C'est la dernière?" "Mais t'as dit que t'aimais pas" "Oui mais ça c'était hier!".




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire